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Colloque internationale sur l'enseignement du français en Algérie à l'ère de la réforme.

Colloque internationale sur l'enseignement du français en Algérie à l'ère de la réforme.

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Université de Chlef)

 

 

Université Hassiba Benbouali de Chlef

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

Département de français

COLLOQUE INTERNATIONAL EN DIDACTIQUE DU FLE

 L’enseignement du français en Algérie à l’ère de la réforme

 

 

 

Le département de français de l’Université Hassiba Ben Bouali de Chlef organise un colloque international sur la réforme de  l’enseignement du français  en Algérie, les 20 et 21 novembre 2012.

 

ARGUMENTAIRE

            Le système éducatif algérien a fait l’objet d’une réforme (refonte ?) qui a démarré en 2003 et qui s’est traduite par l’adoption d’un train de mesures destinées à donner un nouveau souffle à l’école algérienne, et la mettre en conformité avec les impératifs de la modernité. A cet effet, une commission nationale composée de spécialistes, chargée d'engager une réflexion sur les programmes, les méthodes et les moyens matériels, a été mise sur pied ;  après des mois de discussion, des décisions allant dans le sens de la redéfinition des missions de l’école ont été prises et appliquées sur le terrain. Une partie importante de la réforme porte sur l’enseignement des langues.

            Première conséquence de la réforme : introduction du français, 1ère langue non maternelle sans conteste, dès la 2ème année primaire. La disposition est cependant annulée une année plus tard, pour des raisons techniques, selon le Ministère. L’horaire hebdomadaire imparti au français a également été revu. De nouveaux manuels ont vu le jour, et on a parlé dans les milieux de l’enseignement et de la formation de nouveaux choix méthodologiques : l’approche par compétences et la pédagogie du projet. Neuf ans après le lancement de cette réforme, une évaluation d’étape s’impose : où en est-on, dans les pratiques de classes et dans les formations d’enseignants ? Comment les enseignants se sont-ils approprié cette réforme ?  Quels en sont les apports et les limites ?

LES OBJECTIFS DU COLLOQUE

Pour traiter cette problématique, ce colloque s’assigne les objectifs suivants :

  • Impliquer l’université, en tant qu’institution habilitée à former les formateurs, dans le débat sur l’école algérienne.
  • Réfléchir sur les finalités assignées à la réforme et voir dans quelle mesure celles-ci s’inscrivent dans le cadre des nouvelles orientations politiques et socio-économiques de l’Etat algérien
  • Analyser les choix méthodologiques assignés à l’enseignement du français.
  • Analyser les documents officiels, les manuels scolaires et les pratiques de classe en tant que produits de la réforme.

LES AXES DU COLLOQUE

Sans être exclusifs, les grands axes retenus pour le colloque sont les suivants :

L’axe n°01

Quelle réforme ? Pour quels objectifs ?

Il s’agit d’engager une réflexion sur le concept-même de réforme en tant que projet social et politique s’inscrivant dans un contexte particulier. Qu’entend-on par réforme du système éducatif  et quelles finalités a-t-on assignées à ce projet ambitieux ? A ce titre, des comparaisons avec d’autres expériences menées dans d’autres pays seraient les bienvenues. En outre, une lecture des textes officiels, notamment la « loi d’orientation scolaire », les programmes et leurs documents d’accompagnement, serait riche d’enseignements.

L’axe n°02

Programmes / manuels / pratiques de classe : quels objectifs, quels choix méthodologiques et quelles démarches ?

            Le programme étant la traduction immédiate des finalités éducationnelles, il serait intéressant d’analyser sa pertinence aussi bien interne qu’externe pour voir, d’une part, dans quelle mesure les choix méthodologiques retenus et les objectifs d’apprentissage fixés font écho aux grandes finalités de départ, et d’autre part, analyser d’un point de vue didactique, la conformité  des démarches proposées avec la théorie d’apprentissage adoptée. Les documents d’accompagnement feront également l’objet d’une analyse afin de déterminer avec précision les intentions pédagogiques des concepteurs des programmes.

            En outre, le manuel scolaire étant une lecture possible du programme, des interventions pourraient être axées sur la matérialité du document, sur les supports qui y sont proposés et, enfin, sur les activités d’apprentissage et leur rapport avec les différents types de compétences à installer.

Par ailleurs, le passage programmes / manuels / pratiques de classe constitue une des problématiques posées par le colloque. Aussi, les communications s'appuyant sur des observations empiriques de classes, et des corpus qualitatifs seront-elles privilégiées.

L’axe n° 03

            Quelle didactique de l’écrit et quelle prise en compte du plurilinguisme algérien ?

            Dans les nouveaux programmes de français, les compétences à installer relèvent aussi bien de l'oral que de l'écrit. Les deux aptitudes devraient être acquises dans le cadre d'un projet que les apprenants sont appelés à réaliser en réinvestissant des connaissances et en activant un certain nombre de processus cognitifs. L’évaluation portant généralement sur l'écrit, et dans un contexte linguistique spécifique en ce sens que plusieurs langues y sont en contact, une réflexion sur l’acquisition d’une compétence scripturale en milieu plurilingue s’avère nécessaire. Les questionnements que suscite ce type de problématique sont multiples : Que savent les enseignants du plurilinguisme algérien ? Comment se représentent-ils l’activité d’écriture ? Comment se manifeste la situation plurilingue de la société algérienne dans les productions écrites des apprenants ? Quels processus cognitifs nos apprenants sont-ils en mesure de déclencher en rédigeant ? Est-ce que ces derniers sont entraînés à le faire, et ce, de façon régulière ? Comment se fait le transfert de connaissance (s’il a lieu) et qu’est-ce qui pourrait le favoriser? etc. ...

L’axe n° 04

Quelle didactique de l’oral et quelle prise en compte du plurilinguisme algérien ?

La compétence langagière est si complexe qu’il serait réducteur de l’appréhender uniquement sous l’angle linguistique. Il en est ainsi car différents paramètres interviennent lors de la prise de parole. Ces derniers peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur la prestation du locuteur-apprenant. Aussi pourrait-on, en s’inscrivant dans une approche socio-didactique, analyser les représentations que se font les enseignants et les apprenants de l’oral en général, et de l’expression orale en langue étrangère pour voir dans quelle mesure celles-ci constituent une source de motivation ou, au contraire, de blocage pour le locuteur. L’influence du plurilinguisme sur les comportements langagiers des apprenants pourrait également être étudiée. En outre, un examen des programmes et des manuels révèlerait la véritable place accordée à l’oral dans le cadre de la réforme.

CALENDRIER

            Les chercheurs (ses) désireux (ses) de participer au colloque sont priés (es) de respecter les échéances suivantes :

  • 1er mars - 30 avril 2012 : Envoi des résumés de communications.
  • Entre le 15 et le 30 juin : réponse du comité scientifique aux auteurs.
  • Entre le 30 juin et le 30 octobre : Phase de dialogue avec le comité scientifique du colloque (pour les résumés à améliorer)
  • 30 octobre 2012 : confirmation définitive de participation par les auteurs.

Les propositions sont à envoyer à l’adresse suivante : mokrane_verbe@yahoo.fr

QUELQUES RECOMMANDATIONS

  • Le résumé ne doit pas excéder une page : 3000 signes maximum.
  • La structure du résumé suivra le plan suivant :
  • un titre,
  • justification du sujet,
  • problématique,
  • hypothèses,
  • référents théoriques,
  • quel corpus ou recueil de données,
  • quel type d'analyse des données,
  • résultats ou objectifs escomptés.
  • La présence d’un corpus à analyser est indispensable dans les communications.
  • Les communications orales ne doivent pas dépasser 20 mn. Eviter les textes lus.
  • Utiliser le power point pour illustrer et enrichir, et non pour répéter ce qui est dit.

NB : le CS se réserve le droit de demander des modifications aux résumés présentés pour donner plus de cohérence à l'ensemble du colloque.

COMITE SCIENTIFIQUE

  • El Djamhouria AIT SAADA
  • Denis LEGROS
  • Marielle RISPAIL
  • Karima AIT DAHMANE
  • Malika KEBBAS 
  • Saâdane BRAIK
  • Khédidja MOKADDEM
  • Mohammed KASSOUL
  • Fouzia RIAG
  • Mohand Amokrane AIT DJIDA
  • Wassila BENETTAYEB

 

Président du colloque :

Mohand Amokrane AIT DJIDA