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Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité

Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Gaëlle Viard, Université d'Aix-Marseille)

Appel à communication

Colloque international sur Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité, MMSH Aix-en-Provence

Jeudi 1er, vendredi 2 et samedi 3 février 2018

Salle Duby

Ce colloque s’inscrit dans le prolongement du programme sur le phénomène littéraire et artistique des architectures fictives lancé par R. Robert et G. Herbert de la Portbarré-Viard en 2012 dans le cadre d’une collaboration entre le CPAF/ TDMAM (Centre Paul-Albert Février-Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale) et l’IRAA (Institut de Recherche sur l’Architecture Antique. Ce programme a déjà donné lieu à l’organisation d’une journée d’études sur la « délimitation du concept d’architecture fictive » en février 2013 à la MMSH ; à un colloque international « Les architectures fictives. Écriture et architecture de l’Antiquité à nos jours » organisé par l’EA 4593 CLARE et l’UMR 7297 (CPAF / TDMAM), à l’Université Bordeaux-Montaigne en octobre 2014. L’objet de nos études, il faut le rappeler, est la façon dont les architectures et les décors fictifs qu’ils soient imaginaires (c’est-à-dire issus de l’imagination de l’artiste ou de l’écrivain) et / ou fictionnels (c’est-à-dire enchâssés dans une trame narrative), dans tous les cas, introduisent une structure architecturale ou un décor dans un espace qui n’est pas le sien à l’origine, tout en imitant ou reproduisant ses caractéristiques à l’aide d’un autre langage : les arts décoratifs avec des couleurs, des lignes et des reliefs, les genres littéraires avec des mots.

En liaison avec ce programme une journée d’études « Fragments d’un discours architectural : l’architecture dans la littérature du 1er siècle av. J.-C », a été organisée le vendredi 29 avril 2016 par C. Durvye (IRAA) et G. Herbert de la Portbarré-Viard (CPAF / TDMAM). Ces diverses manifestations ont bien montré l’extrême fécondité de ce champ de recherche dans les textes, de l’Antiquité à nos jours. Dans une perspective différente de celle de l’étude des rapports entre littérature et architecture, menée par d’autres équipes, il envisage la particularité des architectures et décors fictifs en tant que phénomène et pratique autonomes dans l’histoire des arts en général, qui ont leurs codes propres, bien qu’ils entretiennent des liens étroits avec le contexte historique, politique et social de chaque époque. Au cœur de la pratique artistique et / ou littéraire des architectures et décors fictifs se trouve en effet une poétique singulière qui fait du texte ou de l’objet un microcosme. Pour ce faire, cette poétique se fonde sur la rencontre de codes linguistiques, littéraires et artistiques, soutenue par un exercice complexe de l’imagination. 

Le colloque de 2018, Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité, a pour ambition d’aborder un aspect qui n’a été qu’effleuré lors des précédentes manifestations : les rapports pour une époque donnée, entre architectures et décors fictifs littéraires, architectures et décors fictifs artistiques et la réalité. Les rapports entre les deux premiers termes ne sont pas toujours faciles à établir, mais cela même appelle la réflexion. On pourra en effet s’interroger sur les conditions qui permettent l’établissement de liens de ce genre et à quels moments ils apparaissent plus spécifiquement dans l’histoire de la littérature et des arts, mais aussi l’histoire tout court.

Il nous semble en effet intéressant de confronter les architectures et décors fictifs artistiques, qu’ils soient faits de pierre, mosaïque, stuc, ivoires, bois, tissus ou structures végétales(…) et qu’ils prennent la forme de sculpture, relief, peinture, dessin, enluminure ou gravure(…), avec les architectures et décors fictifs littéraires dans leur diversité générique (les différents genres poétiques, le roman, le théâtre, le genre épistolaire, mais aussi les textes théoriques, théologiques, philosophiques et même historiques) et avec le réel. Les communications proposées conduiront à envisager par exemple, à travers l’étude des pratiques artistiques et littéraires des architectures fictives, les va-et-vient entre réalité et fiction, qui peuvent se nourrir mutuellement, voire faire « voler en éclat » les limites qui les séparent. Elles pourront également aborder les jeux de miroir et d'illusions entre œuvres artistiques et œuvres littéraires (par exemple entre les peintures ou dessins d'architectures / et les descriptions de ruines ; entre décors en trompe-l'œil et descriptions de ces décors et jeux d'illusions, ou discours critique à leur égard). Pourront être entre autres étudiés des textes théoriques qui prennent pour objet des architectures et décors fictifs et leur rapport au réel. Seront également bienvenues des communications qui étudieraient les caractéristiques et phénomènes lexicaux et linguistiques liées aux descriptions d’architectures et décors fictifs pour les différentes périodes concernées.

Nous espérons vivement, mais non exclusivement, la participation de spécialistes de grec classique hellénistique et tardif, de latin tardif, de médio-latin, de néolatin, de langue du Moyen Ȃge, de spécialistes des XVIIe et XVIIIe siècles, et aussi des historiens de l’art de ces périodes, très peu présents lors des différentes manifestations organisées précédemment. Cette prise en compte, élargie et plus équilibrée, d’un point de vue diachronique et linguistique, permettra en effet la mise en place d’une perspective, à la fois plus riche, plus large, et plus nuancée sur les pratiques littéraires et artistiques des architectures fictives.

Nous attendons vos propositions de communication avec un titre provisoire le plus vite possible, et avant le 10 juillet 2017 avec un titre définitif et un bref résumé. Le programme sera ensuite finalisé et vous sera communiqué courant septembre.

En attendant avec impatience vos propositions, nous vous adressons nos salutations les plus cordiales,

P. Duarte, C. Durvye, G. Herbert de la Portbarré-Viard et R. Robert

Les propositions de communications devront être envoyées conjointement à Pedro Duarte (pedro.duarte@univ-amu.fr), Cécile Durvye (durvye@mmsh.univ-aix.fr), G. Herbert de la Portbarré-Viard (gaelle.viard@dbmail.com), Renaud Robert (renaud.robert@u-bordeaux3.fr).