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Appels à contributions
Colloque international « Les traces du traducteur »

Colloque international « Les traces du traducteur »

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Elena Vakulenko)

Colloque international « Les traces du traducteur »

Appel à contributions

Date limite pour l'envoi des résumés : 30 septembre 2007

Institut National des Langues et Civilisations Orientales – Paris
10 – 12 avril 2008

INALCO
2, rue de Lilles
75007 Paris
http://www.inalco.fr/

Ce colloque s'attachera à réfléchir aux traces du traducteur qui existent et sont parfois tout simplement inévitables par inadéquation des langues. Quand il s'agit de manque de catégorie grammaticale, de catégorie culturelle, d'un néologisme, d'une expression figée, d'enchevêtrements et de détournements sémantiques insolites ou encore des contorsions et des sinuosités syntaxiques il faut que le traducteur trouve une solution. Car il faut bien transmettre toutes ces bizarreries et étrangetés qui sont souvent porteuses du message essentiel littéraire ; en supportant la structure sensible, elles sont à la fois fragiles et cruciales dans le processus traductif, un défi pour le traducteur, un enjeu pour la traduction.
Il va de soi que le texte traduit ne peut pas être une entité identifiable de façon parfaite avec le texte source. Par conséquent, chaque texte traduit porte nécessairement les traces du traducteur, d'auctoris, agent de la version traduite.
Dans ce sens, le présent colloque se proposera d'être un lieu de rencontres et de débats autour des points suivants (liste non exhaustive) :
- Les traces du traducteur pourront être interprétées comme étant de nature bénéfique ou maléfique, indésirable, nécessaire, être facilement visibles ou encore difficilement décelables.
- La question de la qualité de transparence de la traduction se posera tout naturellement, autrement dit, est-ce que la présence visible du sujet traducteur est admissible ou condamnable ?
- Sachant que la traduction n'est pas destinée à l'amélioration ni à l'explication du texte source mais à faire passer l'unicité de l'oeuvre littéraire, les traces du traducteur peuvent néanmoins témoigner d'un travail de rapprochement et de compréhension « et amener le lecteur à l'auteur » disait Schleiermacher cité par Ricoeur.
- Souvent, les traces du traducteur ne sont pas dictées par une théorie ni un principe traductologique ni par une exigence de nature grammaticale, syntaxique, lexicale ou culturelle. Créées par le traducteur, elles changent le message littéraire. Frustrantes certes, mais elles peuvent nous apprendre beaucoup de choses sur les mécanismes traductifs.
- En général, ces traces sont visibles uniquement pour les traductologues, ou interprètes bilingues des versions traduites. Mais il arrive qu'elles soient visibles et sautent aux yeux, même pour un lecteur « ordinaire », monolingue. N'est-ce pas pour lui que les traductions existent ? Dans ce cas, la question se pose : est-ce qu'elles présentent des maladresses imputées au texte et témoignent alors dangereusement de son identité et de l'identité de son énonciateur ou au contraire, flattent-elles le texte original en déployant toutes ses valeurs ?

Les interventions, d'une durée de 20 minutes, seront suivies d'une séance de questions / réponses de 10 minutes.
Veuillez adresser le résumé de votre projet de communication (400 mots environ, soit une page maximum), comprenant vos coordonnées complètes, à l'adresse suivante : magdalena@nowotna.net
Les auteurs seront informés le 30 octobre 2007 des contributions retenues.

Organisation :
Magdalena Nowotna (+33 1 46 83 19 43) magdalena@nowotna.net
Amir Moghani:  moghaniamir@yahoo.com