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Colloque:

Colloque: "Le traducteur dévoilé: cartographie d’une voix" (Calabre)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Université de la Calabre - Italie)

Université de la Calabre Département d’Études Humanistes 

Colloque International 

Le traducteur dévoilé: cartographie d’une voix

Rende, 29-31 octobre 2019 

 

PRÉSENTATION

*Je loge ici sous cette fine barre noire. Voici mon lieu, mon séjour, ma tanière […]. Bienvenue à toi, cher lecteur, franchis donc le seuil de mon antre. Ce n’est pas aussi spacieux que chez mon voisin d’au-dessus, mais en son absence j’accueille ici ses visiteurs déroutés par cette désertion inexpliquée (B. Matthieussent). 

Au croisement de divers domaines disciplinaires des sciences humaines et sociales, les études traductologiques révèlent un intérêt croissant pour la condition des traducteurs en tant que «maîtres cachés de notre culture» (Blanchot 1971: 71), trop longtemps relégués aux marges de l’invisibilité (Venuti 1995, 2013) d’une activité considérée, depuis des siècles, comme ancillaire par rapport à l’écriture de départ et à la circulation des savoirs et des cultures (Berman 1984). Comme l’a observé Jean-Yves Masson dans le discours inaugural du Premier Congrès Mondial de Traductologie, qui a eu lieu en 2017 à Paris, la forte tradition de dévalorisation de l’activité des traducteurs a longtemps nié la dimension énonciative, créative, sociale et idéologique de l’acte traductif comme pratique discursive, même par rapport à sa fonction à l’intérieur des systèmes culturels (Bourdieu 1971, Toury 1981, Hermans 1999, Sapiro 2012). Tout en réaffirmant l’importance fondamentale de l’histoire des traductions (Ballard 2013, Chevrel, Masson 2015) et des traducteurs comme médiateurs culturels (Bassnett 2011), le colloque vise à ouvrir un espace de réflexion sur la parole des traducteurs en tant que trace et présence de leur pratique théorique en acte (Meschonnic 1999) et de leur discours comme pratique sociale par rapport à tous les agents du processus traductif. La voix du traducteur (Hermans 1996, 2014) résonne non seulement à l’intérieur du texte traduit, mais aussi dans les espaces paratextuels construits souvent grâce à l’interaction constante entre éditeur et traducteur, qui contribuent à offrir aux lecteurs une traduction au sens le plus large et le plus profond du terme (Elefante 2012). Le colloque sera centré en particulier sur la présence discursive du traducteur dans les catégories spatiales que Gérard Genette (1987) définit comme paratexte: le péritexte (notes à la traduction, notes de bas de page, préfaces, postfaces, quatrièmes de couverture) et l’épitexte, où le traducteur prend la parole en dehors de l’espace du volume. Comme le suggèrent la réflexion sur les poétiques des archives et l’examen approfondi que la revue Palimpsestes a consacré en 2018 aux paratextes traductifs dans le domaine francophone et anglophone (Stephens, Génin 2018), ces espaces textuels, réservés aux traducteurs, peuvent remplir plusieurs fonctions (Sardin 2007). Ils dévoilent la dimension psychologique de l’acte traductif; les stratégies traductives et le discours méta-traductif; la problématique des intraduisibles; les relations avec le monde éditorial; les perspectives de génétique textuelle; les aspects culturels et idéologiques d’une éthique de la traduction; le pouvoir subversif de la traduction dans le domaine postcolonial (Bassnett, Trivedi 1999) et féministe (Simon 1996, von Flotow 1997); le dialogue intertextuel dans la communauté des traducteurs (Bonnefoy 2000), même par rapport aux retraductions; la complexité du plurilinguisme; l’importance du lecteur dans la réception des textes traduits et les aspects manipulateurs dans la transmission du savoir. En devenant un lieu d’intersection et de rencontre entre le traducteur, l’auteur, l’éditeur et le lecteur, l’apparat paratextuel transforme le texte traduit en une œuvre ouverte capable de rendre manifestes les liens cachés entre les sujets impliqués, le monde éditorial, les systèmes culturels et les éventuels conflits idéologiques le plus souvent passés sous silence (Spivak 1993, Guillaume 2016). Sans prétention d’exhaustivité, les propositions de contribution sur les traces de la présence paratextuelle du traducteur d’œuvres de nature littéraire, scientifique, pragmatique et de l’ensemble des sciences humaines et sociales pourront concerner les axes suivants:

- préfaces, notes du traducteur et tous les domaines péritextuels liés au dévoilement de la pratique traductive et du discours méta-traductif;

- correspondance entre auteurs, traducteurs, réviseurs, éditeurs et entretiens;

- l’apparat paratextuel centré en particulier sur le lecteur et sur la réception des œuvres traduites;

- l’élément paratextuel comme espace discursif de la traduction postcoloniale et féministe;

- les traces textuelles des étapes génétiques du processus traductif.

Conférenciers invités

Chiara Elefante, Université de Bologne

Jean-Marie Klinkenberg, Université de Liège

Luise von Flotow, Université d’Ottawa

Modalités d’adhésion

Les propositions de communication devront être envoyées en français, anglais ou italien avant le 15 juin 2019 à l’adresse traduttoresvelato@gmail.com. Elles devront contenir un titre, un résumé de 250 mots (dans la langue choisie pour l’intervention), les références bibliographiques (max. 5), l’affiliation institutionnelle et les coordonnées personnelles. Les avis d’acceptation seront communiqués aux auteurs avant le 30 juin 2019. Les interventions auront une durée de 20 minutes. La publication d’une sélection des communications est prévue dans un volume collectif.

Comité scientifique

Mirko Casagranda, Université de la Calabre

Annafrancesca Naccarato, Université de la Calabre

Oriana Palusci, Université de Naples “L’Orientale”

Gisèle Vanhese, Université de la Calabre

Comité d’organisation

Mirko Casagranda, Université de la Calabre

Annafrancesca Naccarato, Université de la Calabre

 

University of Calabria Department of Humanities

International Conference

The Translator Unveiled: Cartography of a Voice

Rende, 29-31 October 2019

 

PRESENTATION

*Je loge ici sous cette fine barre noire. Voici mon lieu, mon séjour, ma tanière […]. Bienvenue à toi, cher lecteur, franchis donc le seuil de mon antre. Ce n’est pas aussi spacieux que chez mon voisin d’au-dessus, mais en son absence j’accueille ici ses visiteurs déroutés par cette désertion inexpliquée (B. Matthieussent).

At the crossroads of human and social sciences, Translation Studies has recently displayed a growing interest in ‘unveiling’ translators as «maîtres cachés de notre culture» (Blanchot 1971: 71). Indeed, for a long time translators have been deemed invisible (Venuti 1995, 2013) and relegated to the margins of what has been considered an ancillary activity to authorial writing and the circulation of knowledge and culture (Berman 1984). As Jean-Yves Masson argued in his inaugural address at the 2017 First World Congress on Translation Studies in Paris, diminishing the translator’s role results in denying the enunciative, creative, social, and ideological dimension of translation as a discursive practice as well as its functions within cultural systems (Bourdieu 1971, Toury 1981, Hermans 1999, Sapiro 2012). Besides emphasizing the importance of the history of translation (Ballard 2013, Chevrel, Masson 2015) and of translators as cultural mediators (Bassnett 2011), the Conference aims at promoting a debate on the translator’s voice as social practice connecting all the agents of the translation process and as evidence of translation as theoretical practice (Meschonnic 1999). The translator’s voice (Hermans 1996, 2014), as a matter of fact, does not resound only within the translated text but also within the paratextual spaces that originate from the constant interplay between publishers and translators, who, in turn, provide readers with a translation in the widest and deepest sense of the term (Elefante 2012). In particular, the Conference will focus on the discursive role of the translator within the spatial categories Gérard Genette (1987) defines as the paratext, i.e. the peritext (translator’s notes, footnotes, forewords, afterwords, back covers), and the epitext, in which the translator ‘speaks’ from outside the ‘space’ of the volume. Such textual spaces perform several functions (Sardin 2007), as it emerged in the critical debate on the poetics of archives and in the in-depth investigation the journal Palimpsestes devoted to translation paratexts in 2018 (Stephens, Génin 2018). They ‘unveil’ translation strategies and metatranslation discourse; the psychological dimension of the translation act; the issue of untranslatability; the relations with the publishing world; the perspectives of textual genetics; the cultural and ideological aspects of the ethics of translation; the subversive power of translation in postcolonial (Bassnett, Trivedi 1999) and feminist (Simon 1996, von Flotow 1997) contexts; the intertextual debate within the communauté des traducteurs (Bonnefoy 2000) also for what concerns re-translations; the complexity of self-translations and multilingualism; manipulation strategies in the transmission of knowledge and the role of the reader in the reception of translated texts. As an intersection and meeting place for translators, authors, publishers, and readers, the paratextual apparatus turns the translated text into a work in progress aimed at revealing the concealed relations between professionals and the publishing world, cultural systems and potential – and often unspoken – ideological conflicts (Spivak 1993, Guillaume 2016).

Proposals are welcome on the translator’s paratextual presence in literary, scientific, and pragmatic texts within the domains of human and social sciences. Topics of interest include, but are not limited to, the following:

- Forewords, translator’s notes and all peritextual elements revealing translation practices and metatranslation discourse;

- Correspondence and interviews with authors, reviewers, publishers, and other translators;

- The paratextual apparatus, especially with regard to readers and their reception of translated works;

- Paratextual elements as discursive space of postcolonial and/or feminist translation;

- Textual traces of the genetic phases of the translation process.

Plenary speakers

Chiara Elefante, University of Bologna

Jean-Marie Klinkenberg, University of Liège

Luise von Flotow, University of Ottawa

Proposal submission

Proposals must be sent to traduttoresvelato@gmail.com by 15 June 2019 and must include title, abstract of about 250 words, bibliographical references, institutional affiliation and contact information. The languages of the conference are Italian, French and English. Acceptance will be notified by 30 June 2019. The allotted time for each paper is 20 minutes. A selection of papers will be published in an edited volume.

Scientific Committee

 Mirko Casagranda, University of Calabria

Annafrancesca Naccarato, University of Calabria

Oriana Palusci, University of Naples “L’Orientale”

Gisèle Vanhese, University of Calabria

Organising Committee

 Mirko Casagranda, University of Calabria

Annafrancesca Naccarato, University of Calabria

 

Università della Calabria Dipartimento di Studi Umanistici

Convegno Internazionale

Il traduttore svelato: cartografia di una voce

Rende, 29-31 ottobre 2019

 

*Je loge ici sous cette fine barre noire. Voici mon lieu, mon séjour, ma tanière […]. Bienvenue à toi, cher lecteur, franchis donc le seuil de mon antre. Ce n’est pas aussi spacieux que chez mon voisin d’au-dessus, mais en son absence j’accueille ici ses visiteurs déroutés par cette désertion inexpliquée (B. Matthieussent).

 

Al crocevia di diversi ambiti disciplinari delle scienze umane e sociali, gli studi traduttologici mostrano un crescente interesse per lo svelamento della figura dei traduttori come «maîtres cachés de notre culture» (Blanchot 1971: 71), troppo a lungo relegati ai margini dell’invisibilità (Venuti 1995, 2013) di un’attività considerata per secoli ancillare rispetto alla scrittura autoriale e alla circolazione dei saperi e delle culture (Berman 1984). Come sostenuto da Jean-Yves Masson nel discorso inaugurale del Primo Congresso Mondiale di Traduttologia tenutosi nel 2017 a Parigi, la forte tradizione di devalorizzazione dell’attività dei traduttori ha a lungo negato la dimensione enunciativa, creativa, sociale e ideologica dell’atto traduttivo come pratica discorsiva, anche in relazione alla sua funzione all’interno dei sistemi culturali (Bourdieu 1971, Toury 1981, Hermans 1999, Sapiro 2012). Nel riaffermare l’importanza fondamentale della storia delle traduzioni (Ballard 2013, Chevrel, Masson 2015) e dei traduttori come mediatori culturali (Bassnett 2011), il convegno intende aprire uno spazio di riflessione sulla parola dei traduttori in quanto traccia e presenza della loro pratica teorica in atto (Meschonnic 1999) e del loro discorso come pratica sociale in rapporto con tutti gli agenti del processo traduttivo. La voce del traduttore (Hermans 1996, 2014) non risuona, infatti, solo all’interno del testo tradotto, ma anche negli spazi paratestuali costruiti spesso «grazie all’interazione costante tra editore e traduttore, che contribuiscono a portare nelle mani dei lettori una traduzione nel senso più ampio e profondo del termine» (Elefante 2012: 54). In particolare, il convegno sarà incentrato sulla presenza discorsiva del traduttore nelle categorie spaziali che Gérard Genette (1987) identifica come paratesto: il peritesto (note alla traduzione, note a piè di pagina, prefazioni, postfazioni, quarte di copertina) e l’epitesto, in cui il traduttore prende la parola al di fuori dello spazio del volume. Come suggerito dalla riflessione sulle poetiche degli archivi e dall’ampia trattazione che la rivista Palimpsestes ha dedicato nel 2018 ai paratesti traduttivi in ambito francofono e anglofono (Stephens, Génin 2018), questi spazi testuali, riservati ai traduttori, possono svolgere diverse funzioni (Sardin 2007). Essi svelano la dimensione psicologica dell’atto traduttivo; le strategie traduttive e il discorso metatraduttivo; la problematica degli intraducibili; le relazioni con il mondo editoriale; le prospettive di genetica testuale; gli aspetti culturali e ideologici di un’etica della traduzione; il potere sovversivo della traduzione in ambito postcoloniale (Bassnett, Trivedi 1999) e femminista (Simon 1996, von Flotow 1997); il dialogo intertestuale nella communauté des traducteurs (Bonnefoy 2000), anche in relazione alle ritraduzioni; la complessità delle autotraduzioni e del plurilinguismo; l’importanza del lettore nella ricezione dei testi tradotti e gli aspetti manipolatori nella trasmissione del sapere. Diventando luogo di intersezione e di incontro tra il traduttore, l’autore, l’editore e il lettore, l’apparato paratestuale fa del testo tradotto un’opera aperta atta a svelare le relazioni nascoste che intercorrono tra i soggetti coinvolti, il mondo editoriale, i sistemi culturali ed eventuali conflitti ideologici spesso taciuti (Spivak 1993, Guillaume 2016). Senza pretesa di esaustività, le proposte dei contributi sulle tracce della presenza paratestuale del traduttore di opere di natura letteraria, scientifica, pragmatica e dell’insieme delle scienze umane e sociali potranno riguardare i seguenti assi:

- prefazioni, note del traduttore e tutti gli ambiti peritestuali legati allo svelamento della pratica traduttiva e del discorso metatraduttivo;

- corrispondenza con autori, revisori, editori, altri traduttori e interviste;

- l’apparato paratestuale centrato in particolare sul lettore e sulla ricezione delle opere tradotte;

- l’elemento paratestuale come spazio discorsivo della traduzione postcoloniale e/o femminista;

- le tracce testuali delle tappe genetiche del processo traduttivo.

Conferenze plenarie a cura di:

Chiara Elefante, Università di Bologna

Jean-Marie Klinkenberg, Università di Liegi

Luise von Flotow, Università di Ottawa

Modalità di adesione

Le proposte di comunicazione dovranno pervenire in francese, inglese o italiano entro il 15 giugno 2019 all’indirizzo traduttoresvelato@gmail.com. Esse dovranno contenere un titolo, un abstract di 250 parole (da redigere nella lingua scelta per l’intervento), i riferimenti bibliografici (al massimo 5), l’affiliazione istituzionale e le coordinate personali. L’accettazione delle proposte sarà comunicata entro il 30 giugno 2019. Gli interventi avranno una durata di 20 minuti. È prevista la pubblicazione di una selezione degli interventi in un volume collettaneo.

Comitato Scientifico

Mirko Casagranda, Università della Calabria

Annafrancesca Naccarato, Università della Calabria

Oriana Palusci, Università di Napoli “L’Orientale”

Gisèle Vanhese, Università della Calabria

Comitato Organizzativo

Mirko Casagranda, Università della Calabria

Annafrancesca Naccarato, Università della Calabria