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La Violence verbale: description, processus, effets discursifs et psycho-sociaux (Cluj-Napoca, Roumanie)

La Violence verbale: description, processus, effets discursifs et psycho-sociaux (Cluj-Napoca, Roumanie)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Iulia Mateiu)

 

 

 

 

 APPEL À COMMUNICATIONS

Colloque international

La violence verbale: description, processus, effets discursifs et psycho-sociaux

Université «Babeş-Bolyai» de Cluj-Napoca, Faculté des Lettres
31, Rue Horea, Cluj-Napoca (Roumanie)

21-22 octobre 2016

 

Pendant la dernière décennie, l'étude de la violence verbale a fait l'objet de plusieurs colloques relevant de questions plus ciblées  (tels les colloques de 2003, 2006, 2007, 2009, sur les insultes, envisagées dans une perspective sémantico-pragmatique ou interdisciplinaire) ou plus vaste (tels le colloque multidisciplinaire de 2005 sur l'impolitesse et la violence verbale ou un colloque de 2014 sur la violence dans le discours) et de recherches individuelles ou en équipe (Le Groupe de recherche sur la violence verbale coordonné par Claudine Moïse ou l'équipe de Pragmasémantique des insultes, coordonnée par Dominique Lagorgette). Cela, du moins, dans l'espace francophone. Car dans la recherche roumaine, les contributions à l'étude linguistique ou multidisciplinaire du phénomène sont beaucoup moins nombreuses, ce pourquoi nous essaierons, à travers ce colloque, d'intéresser plus de chercheurs à cette problématique, afin de relever sa spécificité culturelle et d'enrichir la réflexion sur ce sujet.

La violence verbale étant un concept très complexe, par les dimensions qu'il implique (linguistique, socio-culturelle, psychologique), les perspectives d'analyse du phénomène peuvent relever autant des Sciences du Langage (pragmatique, analyse du discours, sémantique, traductologie), que des Sciences Sociales (psychologie sociale, sociolinguistique, ethnographie, droit). Les approches inter- et multidisciplinaires, ainsi que les approches interlinguistiques sont donc bienvenues.

La compréhension du phénomène sous l'aspect de ses mécanismes de production et de fonctionnement peut ouvrir vers des propositions de prévention ou de transformation, avec des conséquences directes sur le plan de la construction/ déconstruction et de la reconstruction de l'identité sociale individuelle ou groupale.

Une analyse des effets discursifs, mais aussi psycho-sociaux, voire juridiques de la violence verbale permettrait de mieux saisir l'ampleur du phénomène et la nécessité de le prévenir ou de le désamorcer dès ses premiers signes.

L'analyse de la violence verbale comme phénomène social permet de fournir quelques critères sémantiques/ lexicaux et pragmatiques (interactionnels) "universaux" d'identification du discours de la violence. D'autre part, elle permet de souligner les éléments spécifiques (valeurs, rituels) de la culture que ce discours reflète, favorisant l'intercompréhension - dans la communication courante ou littéraire - de locuteurs appartenant à des cultures différentes.

Les grands axes de réflexion du colloque seront donc:

1. Les représentations linguistiques et discursives de la violence verbale dans divers types d’interaction conflictuelle (en milieu scolaire, familial, professionnel).

2. Le fonctionnement de la violence verbale dans différents contextes communicatifs: mécanismes de production, d'évitement ou de résolution du conflit verbal. Rôle des actes de langage qui menacent la face positive des allocutaires (reproche, critique, moquerie, dérision, offense, ironie, insulte, juron, imprécation).

3. Des pratiques discursives à potentiel violent dans les médias et sur Internet (cyberharcèlement, trollage, flaming).

4. Les représentations et significations de la violence verbale dans le discours littéraire:

a) interactions conflictuelles (actes de langage à potentiel négatif, violations des normes conversationnelles); emploi d'un langage scatologique ou obscène;

b) rôle des insultes et autres manifestations de violence verbale dans la construction de l'éthos discursif; fonction créative des invectives; influence de la violence verbale sur les formes esthétiques.

5. La construction de soi et de l’autre dans l’interaction verbale à dominante conflictuelle: étayage et modification des rapports de place dans les échanges à caractère agonal.

6. Les effets psycho-sociaux et juridiques de la violence verbale.

7. La dimension socio-culturelle de la violence verbale: axiologie, pratiques et rituels de la violence verbale communs vs. spécifiques des diverses cultures. Difficultés qui en découlent pour l'intercompréhension ou pour la traduction de ce discours.

Conférences plénières:

Claudine Moïse (Université Stendhal, Grenoble Alpes)

Olga Galatanu (Université de Nantes)

Laurence Rosier (Université Libre de Bruxelles)

Ruxandra Cesereanu (Université Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca)

Calendrier et modalité de soumission

  • 1er appel à communications : janvier 2016
  • 2e appel à communications : mars 2016
  • Envoi des propositions de communication : 1er avril 2016 à violenceverbale2016@gmail.com.

Les résumés (d’une page y compris les références) seront rédigés en français et accompagnés du nom de l’auteur, de son affiliation institutionnelle et de son adresse courriel.

  • Avis d’acceptation : 1er juin 2016
  • Travaux du colloque: 21-22 octobre 2016
  • Publication des actes: avant septembre 2017

Comité scientifique :

Claudine Moïse (Université Stendhal, Grenoble Alpes); Dominique Lagorgette (Université de Savoie) ; Laurence Rosier (Université Libre de Bruxelles) ; Dominique Maingueneau (Université Paris IV Sorbonne); Olga Galatanu (Université de Nantes); Marc Bonhomme (Université de Berne); Christina Romain (Université d'Aix-Marseille); Alain Rabatel (Université de Lyon); Liliana Ruxăndoiu (Université de Bucarest); Anda Rădulescu (Université de Craïova); Ligia-Stela Florea (Université Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca); Liana Pop (Université Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca); Ana-Maria Cozma (Université de Turku); Marius Florea (Académie Roumaine,  Cluj-Napoca)

Comité d’organisation:

Ligia-Stela Florea, Iulia Mateiu, Anamaria Curea, Lavinia Margea, Georgiana Giurgiu, Vlad Dobroiu, Ioana Florea.

Frais de participation : 60 € pour les enseignants/ chercheurs; 30 € pour les doctorants.