Colloque international
Littératures et arts du vide. Cerisy-la-Salle
13-20 juillet 2017
Co-organisateurs : Pierre Taminiaux (Georgetown University). Jérôme Duwa (IMEC).
Les propositions de communication (1500 signes) doivent être envoyées avant le 1er septembre 2016 à Pierre Taminiaux : taminiap@georgetown.edu et Jérôme Duwa : jerome.duwa@wanadoo.fr
Ce colloque se propose d’explorer les diverses représentations du vide dans la création littéraire (fiction, poésie, théâtre, essai) et artistique (peinture, sculpture, dessin, photographie, installation) du XXe et du XXIe siècle, en particulier dans les avant-gardes. Le vide reflète avant tout un parti-pris esthétique de dépouillement et d’épure des formes. Mais Il débouche aussi dans de nombreux cas sur l’expression d’une crise, sinon d’une fin de l’art dans la culture occidentale, comme l’a prouvé le mouvement Fluxus dans les années soixante et soixante-dix et le prouve encore l’art contemporain aujourd’hui.
Au-delà de ces principes formels et de ces tensions philosophiques, le vide renvoie également à des sensibilités extra-occidentales venues en particulier d’Asie. Il implique dès lors un processus conscient de rapprochement des cultures qui met en valeur la qualité méditative et spirituelle de l’art, en particulier dans son rapport au bouddhisme zen.
Ce colloque soulignera par ailleurs une certaine histoire ou évolution chronologique de cette thématique à partir de l’étude des avant-gardes de la première moitié du XXe siècle. Celles-ci, en effet, de Duchamp à Dada en passant par le surréalisme, ont été parmi les premières à insister sur la question esthétique du manque et de l’absence dans leur travail original et radical des formes.
Le vide sera en outre saisi dans son identité existentielle et sa figuration du néant dans la littérature de l’absurde. Enfin, nous n’oublierons pas d’évoquer les démarches critiques attentives au vide, en particulier le situationnisme, qui proposa une réflexion originale sur le vide esthétique et philosophique du Spectacle et de son ordre symbolique, mais qui élabora également une nouvelle poétique de celui-ci dans l’exploration des temps morts de la vie quotidienne à travers la notion de dérive.