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Colloque APLAQA 2012 : Reflets de villes dans les littératures québécoise et acadienne contemporaines

Colloque APLAQA 2012 : Reflets de villes dans les littératures québécoise et acadienne contemporaines

Publié le par Dominique Vaugeois (Source : Anne-Yvonne Julien)

LeColloque annuel de l' APLAQA

Associationdes Professeurs des Littératures Acadiennes et Québécoises del'Atlantique

se tiendra pour lapremière fois depuis sa création en 1991, hors du Canada, del'autre côté de l'Atlantique, en juin 2012 à l'Universitéde Poitiers.


L'IEAQ (l'Institut d'Etudes Acadiennes et Québécoises) et le laboratoire FORELL (Formes et Représentations en Littérature et Linguistique)qui co-organisent cet événement sont toutparticulièrement reconnaissants envers l'APLAQA qui aaccepté leur invitation.


ColloqueAPLAQA 2012

Universitéde Poitiers, France

28,29, 30 juin 2012


REFLETSde VILLES

dansles Littératures québécoise et acadienne

contemporaines


« Laville » habite la littérature contemporaine québécoise ouacadienne des années cinquante à aujourd'hui, tous genresconfondus. Au début des années cinquante, l'espace urbain estsouvent sollicité dans le roman comme toile de fond pour évoquer ladétresse d'un monde où les modèles anciens sont caducs (AndréLangevin, Poussière sur la ville,1953), ou pour énoncer des volontés diverses de renouvellementpolitique (expériences de la Revue Citélibre) ; dans les années soixante, ellese propose comme l'espace-support d'une réflexion socio-culturellemilitante autour de la Revue Parti-Pris(La Ville inhumaine(1964) de Laurent Girouard), sur arrière-plan d'humiliation desfrancophones. Mais la ville peut aussi se faire espace dramatisé duréveil des classes populaires québécoises (Pièces de MichelTremblay accueillantes au joual dans la langue littéraire), puisdans les années quatre-vingt, le lieu d'une hypothétiqueaméricanité du Québec et, enfin dans ces trente dernières années,le vecteur du retour à une littérature du sujet en milieu urbain(Les AuroresMontréales (1996) de Monique Proulx ouMoncton Mantra (1997)de Gerald Leblanc).


Toutefois,des figurations souvent contradictoires des zones urbaines viennent,dans les deux littératures, travailler de l'intérieur cette tramed'ensemble. Dans un contexte où les modes d'occupation duterritoire ont beaucoup évolué, avec l'étalement urbain,l'apparition de nouveaux quartiers, le phénomène de la«gentrification», les fusions municipales, on a vu se développerun nouveau rapport à la ville (pour ne pas dire aux villes) et àl'urbanité. Comment dès lors s'estexprimée cette évolution de l'être-au-monde urbain dans lesoeuvres littéraires du Québec et d'Acadie ? La villefait-elle paysage, au sens esthétique du terme ou est-elle promise àla représentation fragmentaire ou clivée d'un espace perçu commefoncièrement déstructuré ? La symbolique de l'enfer urbain, néeà la fin du XIXe siècle en plein essor de l'industrialisation,est-elle encore pertinente à l'heure des mutations sociales desdernières décennies ? Spleen baudelairien de « rôdeurs »citadins ou rêves de villes rimbaldiens sont-ils repris en chargepar les poètes à l'heure des grandes inquiétudes contemporaines,de la mondialisation et de l'effondrement de certains modèlesoccidentaux (dessins, photomontages et poèmes d'HerménégildeChiasson (Vous, 1991,Miniatures, 1995) ?Quelle part la fiction urbaine concède-t-elle encore à l'onirique, au mythique, voire à l'utopique ? Invitation ici à convoquerles liens

entrelittératures, arts plastiques, photographiques oucinématographiques qui ont souvent donné des élans inédits dansles dernières décennies à la pensée même de la ville et à sestraces scripturales.


Ilimportera aussi de (re)situer la question des configurations urbainesdans le rapport que ces dernières entretiennent avec d'autresespaces, campagne ou encore banlieue. L'histoire de la littératurequébécoise nous montre que ces espaces sont souvent étroitementreliés, depuis L'Influence d'un livre(1837) et La Terrepaternelle (1844), qui s'avèrentprogrammatiques à cet égard. Une telle interconnexion des lieuxest-elle constitutive de la culture québécoise et même acadienne ?Opportunes également seraient des comparaisonsentre les littératures québécoise et acadienne autour de la miseen lumière des archives de la mémoire collective.


Etcomment ne pas faire rebondir le débat sur des questions plus amples: Moncton, ville majoritairement anglophone, devenueLA ville de la communauté acadienne, entreprise encore inachevée,mais incidemment décisive, sur la métamorphose identitaire.Montréal comme ville coloniale puis commemétropole postcoloniale et pôle multiculturel, au filtre desLittératures migrantes (Marco Micone, Gens dusilence (1982) ; Ying Cheng, LesLettres chinoises (1992) ; Abla Fahroud,Splendide solitude(2001)…).


Nous nous efforcerons aussi de tisser des liens entrereprésentations urbaines dans les littératures francophones etfrançaises, en éclairant harmoniques, dissonances ou échospotentiels de questionnements qu'on y peut déceler (par exempleButor, Robbe-Grillet, Sollers, Le Clézio, Modiano, Echenoz, AnnieErnaux, Guillevic, Roubaud, Réda…). Et nous en espérons unéchange riche permettant de diversifier et de renouveler les prisescritiques et même les outils d'analyse sur un corpus souhaitétout à la fois cohérent, ouvert et fertile.


Domainecouvert :

Etudescomparées entre Littératuresacadienne/québécoise/franco-ontarienne/ouestcanadien/française/francophones


Questionséventuelles à aborder :

-       Le régime de représentation de la ville(réaliste, expressionniste, hyperréaliste, fantastique, onirique…)

-       La littérature urbaine comme expression d'uneappartenance

-       La ville comme lieu de mémoire

-       Légendes et mythes urbains

-       Les cartographies littéraires

-       La ville et le discours politique

-    Les formes littéraires et l'urbanité (le conteurbain)


Comitéscientifique :

BenoitDoyon-Gosselin, Université Laval

LucieHotte, Université d'Ottawa

Anne-YvonneJulien Université de Poitiers

Marie-LindaLord, Université de Moncton

JeanMorency, Université de Moncton

YannickResch, Université d'Aix-Marseille, présidente de l'AIEQ

AnthonySoron, Université Paris 1

RobertViau, Directeur de l'APLAQA, Université du New-Brunswick,Fredericton


Comitéd'organisation :

Anne-YvonneJulien, Université de Poitiers

AndréMagord, Université de Poitiers

ArianeLemoing, Université de Poitiers

StéphaneBikialo, Université de Poitiers



Les projets de communication (15 à 20 lignes) et notices biographiques (5 publications principales) sont à adresser à Anne-Yvonne Julien, co-organisatrice du Colloque.

anne-yvonne.julien@wanadoo.fr avant le 30 septembre 2011.

Après réunion du Comité de Sélection des projets, une réponse sera adressée courant décembre 2011 aux collègues qui auront répondu à cet appel (un accusé de réception de l'argumentaire proposé sera préalablement envoyé à tous nos correspondants). L'Université de Poitiers ne pourra prendre en charge qu'une nuitée des participants, les repas seront prévus, les frais de déplacement ne sont pas couverts ; il sied donc de se mettre en lien, à titre individuel, avec l'Université d'origine pour que le projet de participation au Colloque Reflets de villes dans les Littératures québécoise et acadienne contemporaines puisse être soutenu par le Centre de recherches d'appartenance.


Sites à consulter : http://aplaqa.conference.univ-poitiers.fr/.

Ou http://www.unb.ca/fredericton/arts/departments/french/aplaqa/