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Nouvelle parution
Colliers de velours. Parcours d'un récit vampirisé

Colliers de velours. Parcours d'un récit vampirisé

Publié le par Marie Minger (Source : Florian Balduc)

Colliers de velours. Parcours d’un récit vampirisé, La Fresnaie-Fayel: Otrante, coll.«Collection méduséenne», 2015, 260 p.

Préface de Valery Rion, de Marine Le Bail et de l’éditeur. Traductions de Seamus Wentzel.

EAN13: 9782955154434

30 EUR

 

Présentation de l'éditeur

Colliers de velours. Parcours d’un récit vampirisé
Préface de Valery Rion, de Marine Le Bail et de l’éditeur. Traductions de Seamus Wentzel.
Le plus célèbre cas de plagiat littéraire du 19e siècle.

Comment une simple brochure religieuse du début du 17e siècle, devenue récit fantastique, réussit-elle, de réécriture en réécriture, à traverser le temps jusqu’à nous et à devenir le cas le plus célèbre de récit vampirisé?

Comment ce texte français se retrouve-t-il quelques années après sa parution dans une version anglaise des Métamorphoses d’Ovide, avant de revenir à Paris, repasser par Londres pour y devenir une nouvelle fantastique, apparaître de nouveau à Paris sous la plume d’un écrivain américain revenant d’Allemagne, pour être ensuite repris de nombreuses fois par Pétrus Borel, Alexandre Dumas, Gaston Leroux et d’autres, renaître au Canada dans les années 1950, poursuivre son parcours aux Etats-Unis sous forme de «ghost story» sur des disques 45 tours des années soixante, connaître en ce début de vingt-et-unième siècle un nouveau souffle dans différents recueils de nouvelles contemporaines et faire l’objet de saynètes dans des vidéos sur internet, quand dans le même temps sa version fantastique d’origine est rééditée dans différentes anthologies américaines aux côtés d’œuvres de Polidori ou de Le Fanu?

Le cas des Colliers de velours, plus simplement connu comme «copie» de l’Etudiant allemand n’est pas un sujet nouveau et n’a eu de cesse, depuis 1922, d’occuper de très nombreux commentateurs et universitaires. De W.A. Reichart à Daniel Sangsue, en passant par Elizabeth Teichman, F. Ducas ou M. Delon, tout semblait déjà avoir été dit ou étudié.

Mais la chaîne supposée présentait quelques failles quant à ses orgines. Tout d’abord le texte le plus important de tous, le proto-texte anglais, modèle de la nouvelle d’Irving et base donc de toute la chaîne semblait être resté dans l’ombre et n’était cité par aucun des commentateurs. Ensuite, le texte donné comme source 19e s’est avéré faux, et la chaîne ne trouve finalement pas son origine au 19e mais au 17e siècle.

«Au mois d’août 1824 paraît le recueil Tales of a traveller. The German student, ou Aventure d’un Etudiant allemand dans la version française de 1825, sera très vite copié, plagié, ou simplement imité, faisant de cette nouvelle de Washington Irving le cas le plus célèbre de récit vampirisé du dix-neuvième siècle.
[Le] texte de l’écrivain américain […] sera littéralement copié dans son intégralité, prolongé et vampirisé sur une période de plus de cent ans. La nouvelle va être réécrite, va évoluer, être enrichie et passer d’un très court récit à un roman de près de cent cinquante pages, conservant toujours, quelle qu’en soit la forme ou la version, son nœud ou noyau d’origine.» 

«Du 17e siècle à nos jours, une telle chaîne dépasse de loin le simple plagiat. En reproduisant sans fin cette histoire ou sa version simplifiée, les différents auteurs ont tous participé à ce qu’il convient sans hésitation d’appeler une vaste entreprise de vampirisation, n’ayant de cesse, depuis maintenant quatre siècles, de maintenir en vie cette Femme au collier de velours, de faire renaître cette revenante, d’en assurer la revenance.»

Ce premier volume de notre collection méduséenne, qui n’aurait évidemment jamais pu voir le jour sans les travaux de nos prédécesseurs, présente l’intégralité des treize textes de la chaîne, du texte source du 17e siècle à nos jours, en passant par le manuscrit de Lacroix, Le 1er conte fantastique d’Hoffmann, canevas de La Femme au collier de velours de Dumas (retranscription basée sur le manuscrit original et qui corrige donc les nombreuses erreurs de la version éditée en 2006). La plupart de ces textes n’avaient jamais été réédités et nous présentons également deux inédits dont la première version française du proto-texte anglais, du modèle de L’Etudiant allemand.

Le corpus de texte est précédé d’une préface en trois parties: une définition de la Vénus méduséenne par Valéry Rion, une présentation du Bibliophile Jacob et du fonds Paul Lacroix de la Bibliothèque de l’Arsenal par Marine Le Bail, et notre préface présentant et expliquant les différents maillons de cette chaîne. Enfin, divers documents sont également reproduits en annexe, des Commentaires d’Ovide aux collaborateurs de Dumas, en passant par Collin de Plancy, Washington Irving, et notre article introduisant Charlotte Corday dans la chaîne ainsi que le bien réel et historique Etudiant allemand de 1793.
 

Ouvrage en vente exclusivement sur notre site: www.otrante.fr/editions.html

Parution le 1er septembre 2015.
ISBN 978-2-9551544-3-4
1 volume in-8 (160x240), sous couverture rempliée ; 260 pages (xxxiii, 223 pp., 4 ff.n.ch.)

30 €

Librairie d'Otrante - Florian Balduc 
Le Coudray  

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