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Claude Cahun : pour une esthétique de l'entre-deux

Claude Cahun : pour une esthétique de l'entre-deux

Publié le par Julien Desrochers (Source : Balzac-L)

Journée d'étude

28 mai 2004, Université de Montréal

« Claude Cahun : pour une esthétique de l'entre-deux »

Le cinquantième anniversaire de la mort de Claude Cahun (1894-1954) est l'occasion de célébrer une artiste qui aimait à dire d'elle-même qu'elle avait « la manie de l'exception ». Celle qui affectionnait les marges sera, lors de la journée d'étude « Claude Cahun : pour une esthétique de l'entre-deux », le centre d'intérêt de plusieurs chercheurs. Entre deux guerres, entre la photographie et la littérature, le symbolisme et le surréalisme, la poésie, la prose et l'essai, Claude Cahun désamorçait toutes les préconceptions de ses contemporains et déstabilisait le public qui l'a redécouverte dans les années 1980.  Ce sont ses troublants autoportraits photographiques qui ont d'abord suscité l'attention des historiens de l'art, puis les énigmatiques photomontages, assemblés avec la fidèle collaboration de sa compagne Marcel Moore, et, depuis peu d'années seulement, ses textes littéraires.  Dans l'univers de Cahun, le masque et le travestissement, du pseudonyme à la mascarade, sont constamment à l'honneur, anticipant les démarches artistiques comme le body art et la gender performance.  Juive, lesbienne, artiste multimédia avant la lettre, Cahun se place toujours dans « l'autrement » - visuel et littéraire - sans jamais vouloir se fixer. Le personnage de Claude Cahun mais surtout son ouvre interrogent encore aujourd'hui notre conception des « frontières » de tous genres, tant par son travail photographique que par son projet d'écriture et son mode de vie. C'est justement autour de cette esthétique de l'entre-deux que nous souhaitons concentrer notre réflexion le 28 mai 2004. Les traces de l'entre-deux dans cette ouvre protéiforme sont multiples : du regard oblique posé par l'artiste sur le mouvement surréaliste à son questionnement sur l'androgynie et le gender, de son utilisation du masque et du travestissement à son(dé)voilement autobiographique, jusqu'aux stratégies intermédiales stricto sensu mises à l'oeuvre dans les photomontages et les objets surréalistes.

Pour toute information, prière de communiquer avec Andrea Oberhuber, professeure au Département d'études françaises et organisatrice de la journée d'étude, par courrier électronique à andrea.oberhuber@umontreal.ca ou par téléphone au (514) 343-6065, ou bien avec Joëlle Papillon à jollepapillon@yahoo.com

Contact : 

Département d'études françaises

Université de Montréal

C.P. 6128, succursale Centre-ville

Montréal, Québec

H3C 3J7

Canada

Télécopieur : (514) 343-2256