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Colloque : "Cinquante ans après : Un autre Mishima, hic et nunc ?" (Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Gérard Siary)

Cinquante ans après : Un autre Mishima,  hic et nunc ?

 

Paris, novembre 2019 (date et lieu à préciser)

 

ORGANISATION

-- Thomas Garcin (U. Paris-Diderot, CRCAO)

-- Gérard Siary (U. Paul Valéry de Montpellier,  CRCAO),

-- Toshio Takemoto (U. Lille 3, CEJ/Alithila),

 

PRESENTATION

Le seppuku spectaculaire de l’homme Mishima, en novembre 1970, a contribué à occulter l’auteur Mishima, dont l'œuvre est souvent lue au prisme de son suicide, avec un effet maximal de stéréotypisation. La vogue de la littérature contemporaine japonaise a sans doute aussi contribué à faire oublier cet écrivain prolifique, dont la dernière édition des œuvres complètes ne compte pas moins de 44 volumes (42 volumes d’œuvres et 2 volumes complémentaires.) Près de cinquante  ans après, avec le renouvellement des générations, comment lire ou relire Mishima ? Que nous dit, notamment, la partie de son œuvre qui n’a pas été reçue à l'étranger ? 

Notre objectif est triple. Nous voulons nous intéresser tout d’abord aux textes qui n’ont pas encore été traduits ou étudiés pour rendre justice à la diversité de la production de l’auteur, qui a exploré tous les genres : romans populaires, nouvelles, pièces de théâtre, essais, etc. Nous souhaitons ensuite encourager le renouvellement des lectures en nous attachant à certains traits de l’œuvre peu étudiés, notamment les journaux de voyage, les textes politiques, les essais littéraires. Enfin, nous tenons à aborder l’étude de la réception, en nous penchant notamment sur la question de la traduction. 

 

AXES DE RECHERCHE

1. L’œuvre non traduite

Au regard des œuvres complètes, Mishima est un écrivain encore peu traduit. Dans cette optique, il nous semble important de faire connaître et de présenter quelques-unes des œuvres encore inconnues ou méconnues de l’auteur.

 

2. Les traductions ou les retraductions

La question de la traduction des œuvres de Mishima est double. Il convient d’abord de s’interroger sur les défis et difficultés spécifiques à la traduction de Mishima : comment se manifeste l’équation traduire = trahir dans le cas des œuvres de Mishima, dont une partie est aujourd'hui traduite de l'anglais ? Il s’agit ensuite de s’interroger sur le choix des œuvres à traduire, entre autres sur les critères esthétiques et éditoriaux à prendre en compte, et ce pour offrir au public un autre Mishima.

 

3. La diversité des genres

Mishima est généralement perçu comme un romancier de « littérature pure » (junbungaku). Mais on oublie souvent que l’écrivain a touché à tous les genres littéraires. Une bonne partie de son œuvre, ses essais, ses romans populaires, nombre de ses nouvelles et pièces de théâtre, est encore peu et mal connue. Dans le passage d’un genre à l’autre, avons-nous affaire à une rupture formelle nette ? Comment Mishima négocie-il la frontière entre littérature pure et littérature populaire ? Une connaissance renouvelée de son corpus fait-elle apparaître un nouvel auteur, encore inconnu du public ?

 

4. La réception

Bien que la  réception de l’œuvre se renouvelle, elle reste entravée par un certain nombre de biais et d’œillères. La plus courante est celle qui consiste à confondre l’œuvre et l’auteur et à lire dans le corpus de Mishima les signes incontournables de son destin. Quel bilan critique peut-on dresser aujourd’hui ? Quel usage pouvons-nous faire des textes encore peu connus pour nuancer, voire corriger ce bilan critique ? A quels nouveaux outils théoriques (théories du genre par exemple) pouvons-nous recourir pour relire le corpus de Mishima ?

 

PROPOSITIONS

Les résumés de proposition, de 1000 mots maximum, en anglais ou en français, est à envoyer avant le 1 décembre 2018 aux trois adresses suivantes, accompagnés d'une courte bio/biliographie : 

gerardsiary@gmail.com

toshio.takemoto@gmail.com

garcinthomas@gmail.com