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Chanter sur l’air de…  Paroles, musique et timbres (Antiquité-XXIe s.)

Chanter sur l’air de… Paroles, musique et timbres (Antiquité-XXIe s.)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Claire Sicard)

Colloque « Chanter sur l’air de…  Paroles, musique et timbres (Antiquité-XXIe siècle) »

Appel à communications

Paris, 4 et 5 novembre 2021.

Hôtel de Lauzun (IEA) et/ou Université de Paris (sites des Grands Moulins de Paris). 

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L’Air du temps (projet Emergence Idex de l’Université de Paris, ANR-18-IDEX-0001)

https://airdutemps.hypotheses.org/.

Responsable : Jean Vignes, Université de Paris, UFR LAC, jean.vignes@u-paris.fr

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Universités partenaires : 

Université de Paris
Sorbonne Université
Université de Poitiers
Université de Reims 
Université de Rouen
Université de Tours, CESR

Comité scientifique et d’organisation : 

Marlène Belly
Maîtresse de conférences, ethnomusicologue, domaine francophone
Université de Poitiers
marlene.belly@univ-poitiers.fr
http://sha.univ-poitiers.fr/musicol

Judith le Blanc
Maîtresse de conférences en littérature et arts
Université de Rouen
judithelene@hotmail.com

Bertrand Porot
Professeur émérite de musicologie
Université de Reims
bertrand.porot@gmail.com

Claire Sicard
Maîtresse de conférences en Littérature française, XVe-XVIe
Université de Tours, CESR - UMR 7323
claire.sicard@univ-tours.fr

Alice Tacaille
Professeure, Institut de Recherche en Musicologie UMR 8223
alice.tacaille@sorbonne-universite.fr
www.iremus.cnrs.fr
Neuma, Digital Music Library : http://neuma.huma-num.fr/
Carnet de Notes : http://carnetdenotes.paris

Jean Vignes
Professeur de littérature française à l’Université de Paris 
UFR Lettres Arts Cinéma (LAC)
jean.vignes@u-paris.fr

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La composition ou le chant sur timbres, « sur l’air de… », c’est-à-dire l’utilisation d’un air connu pour porter de nouvelles paroles, est une pratique si répandue qu’elle engage à réévaluer la pertinence d’oppositions courantes mais souvent discutables comme savant et populaire, écrit et oral, citadin et rural, distinctions que l’on mobilise parfois pour mettre en valeur les musiques savantes occidentales par rapport aux musiques dites populaires (ou inversement). 

Attesté dès l’Antiquité tardive et utilisé au Moyen Âge dans le cadre de la centonisation, le principe est largement repris dans les siècles suivants où l’on parle de parodie, de contrafactum ou de vaudeville, ce dernier se constituant même en genre musical. La pratique est commune dans les répertoires des chants et cantiques populaires, des chansons spirituelles, des noëls, dans les théâtres de foire, les sociétés de caveaux, les goguettes et autres cabarets de chansonniers. Elle inspire encore volontiers les élans contestataires comme les spots publicitaires, les banquets et autres cérémonies festives. Les motivations sont diverses : reprise d’un air à une époque où la question des droits d’auteur ne se posait pas, démarche didactique sollicitant la mémoire collective, subversion parodique, exploitation d’une chanson à succès dans une autre langue (l’exercice peut alors relever de la traduction, de la paraphrase poétique), etc.

L’objectif de ce colloque est d’apporter de nouveaux éclairages poétiques, historiques, musicologiques et anthropologiques sur ce procédé infiniment fécond, en remettant en question, le cas échéant, la dimension « mineure » des divers genres auxquels cette pratique a donné naissance, et sans perdre de vue la dimension de performance. L’étude et la comparaison des sources existantes (chansonniers édités ou manuscrits, recueils de la Bibliothèque bleue…), la question des supports contemporains (flashmobs, vidéos, tweets), les aspects sociaux (acteurs, lieux, interprètes, destinataires) et artistiques (écriture musicale, poétique), les relations avec les musiques de danse, avec les chansons traditionnelles, seront privilégiées. Les mécanismes intertextuels, la place de ce type de productions poético-musicales dans la réflexion théorique littéraire et le sens qui se dégage de l’usage de timbres militants, prosélytes, confessionnels ou éducatifs seront également interrogés, tout comme les réappropriations de timbres « anciens » dans leurs différents contextes, sacré ou profane, public ou privé, de rue ou spectaculaire. 

Une publication en ligne de l'enregistrement des interventions est envisagée dans la foulée du colloque sur notre carnet hypothèses (https://airdutemps.hypotheses.org/). Une publication papier suivra.

Par ailleurs, le colloque bénéficiera de la participation de la soprano Esther Labourdette : orateurs et oratrices sont invités à signaler les pièces qu’ils aimeraient entendre interpréter pour illustrer leur communication. Plus largement, les organisateurs souhaitent autant que possible faire de ce colloque une sorte d’atelier collaboratif, du moins le lieu d’expérimentations pratiques auxquelles les participants qui le souhaitent seront invités à s’associer.  

Les propositions de communication de 500 mots maximum, accompagnées d’une courte bio-bibliographie, devront être adressées avant le 15 février 2021 aux 6 membres du comité d’organisation.

Il sera répondu aux propositions avant le 15 mars 2021.