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Appels à contributions

"Ce que le document fait à la littérature (1860-1940)" (nouvel appel)

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Corinne FLICKER)

 

Université de Provence, Aixen Provence, 22-23 mars 2012

Ceque le document fait à la littérature (1860-1940)

Comité scientifique : Claude Perez (Professeur de Littérature française),Philippe Jousset (Professeur de Littérature française), Corinne Flicker (MCFLittérature française)

Ce colloque s'inscrit dans le programme ANR de l'Université Paris IV :"HIDIL" (Histoire de l'Idée de littérature), dirigé par DidierAlexandre et Michel Murat.

On ne cessepas de le redire: une oeuvre littéraire n'est pas un document ; un documentn'est pas une oeuvre littéraire. Le document n'est pas un produit del'imagination ; il n'est pas l'oeuvre d'un auteur ; ce qu'il donne,c'est justement, comme on dit, « ce qui ne s'invente pas ».

Pourtant,depuis le XIXe siècle au moins, la notion et le mot de document sont devenus indispensables à la réflexion sur les oeuvres.« L'idée de document » est liée de toutes sortes de manières à« l'idée de littérature ».

Le colloqueque l'on propose se donne comme tâche d'interroger les divers aspects de cetterelation, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'au milieu du suivant.

Sansprétendre faire dès à présent le tour d'une question qui est vaste, et quenotre réflexion collective aura justement pour but d'explorer, on peut d'oreset déjà poser un certain nombre de questions :

1. Ledocument est couramment considéré comme un matériau, une materia prima. Mais les traitements qu'on lui fait subir sontmultiples. L'objet de ce colloque n'est pas d'ajouter aux nombreux travauxgénétiques qui ont déjà été conduits : on peut cependant en tirer profitpour constater que le travail d' « artialisation » (pour parlercomme Montaigne), ou de « littérarisation », diffère grandement d'unartiste à l'autre. Le mot « document » n'a pas exactement le mêmesens, ne désigne pas exactement les mêmes objets, les mêmes pratiques, selonqu'on l'emploie à propos de Flaubert, de Zola, de Schwob, de Cendrars, deBreton, de Bataille... Peut-on opérer un recensement ? Unclassement ? En tout cas préciser notre vocabulaire ?

2. Est-ilpossible d'écrire une histoire du document, de sa récolte, de ses usages ?De l'emploi du mot dans la théorie et dans la critique ? Peut-on dessinerune évolution –qui irait, par exemple, dans le sens d'une préférence de plus enplus marquée pour le brut, le non ouvragé ?

3.Serait-il exact d'affirmer que la question du document a gagné en importance aulong de la période qui nous intéresse ? Et si c'est le cas, peut-onl'expliquer ? Cette importance croissante, si elle est avérée, peut-elleêtre comprise par rapport à des modèles : celui de la photographie ?des sciences ? du journalisme ? d'autres ?

4. Le document,c'est ce qui enseigne (documentum, docere).Son usage touche donc à ce qu'on est convenu d'appeler « l'autonomie dulittéraire ». Comment articuler le goût du document, voire la passion dudocument, et le grand récit selon lequel l'histoire de la littérature, durantle siècle qui nous intéresse, serait celle d'une autonomisation ?

On éviteraautant que possible les communications de type monographique (sauf à leurprêter valeur exemplaire) pour privilégier des approches problématiques,comparatives ou transversales.

Les propositions de communication devrontêtre adressées aux trois adresses suivantes, avant le 1er décembre2011 :

Contacts :

-Claude Pérez : cld.perez@orange.fr

-Philippe Jousset : ph.jousset@gmail.com

-Corinne Flicker : corinne.flicker@univ-provence.fr

  • Responsable :
    Corinne Flicker
  • Adresse :
    Université de Provence - Aix-en-Provence