KANT ET KLEIST
Cahiers philosophiques
2014/4 (n° 139). 128 pages.
http://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques.htm
« J’ai l’impression de devenir une de ces victimes de la folie, comme la philosophie de Kant en a tant sur la conscience […]. La pensée que nous ne savons rien ici-bas de la vérité, absolument rien […], cette pensée m’a ébranlé jusque dans le sanctuaire de mon âme. […] Ce que je veux, c’est voyager » écrit en 1801 le poète et dramaturge Heinrich von Kleist, bouleversé par la découverte de la philosophie critique. Aucune orientation simple de l’existence ne s’offre à nous : ni la connaissance de la nature, ni la conscience morale, ni la foi en une destination de l’homme ne constituent des pôles suffisamment assurés.
Sur les traces de Kleist, les articles du présent dossier nous convient à une exploration de la pensée kantienne qui souligne l’absence de réconciliation et d’harmonie des facultés et s’efforce de mesurer les implications d’un tel manque.
Le dossier de ce numéro a été coordonné par Michèle Cohen-Halimi et Nuria Sánchez Madrid.
Laura Anna Macor Kleist et la « destination de l'homme ». Nouvelle interprétation de la Kantkrise
Paulo Jesus L'action comme événement. Ignorance et sentiment cosmo-tragique de soi entre Kant et Kleist
Nuria Sánchez Madrid Kant avec Kleist. Les figures du désir pur
Jan Mieszkowski De la transgression des lois du langage. Liberté et histoire dans Le Prince de Hombourg
Bernhard Böschenstein Ambivalence et dissociation dans l'œuvre de Kleist