Collectif
Nouvelle parution
C. Mariette-Clot et D. Zanone (dir.), La Tradition des romans de femmes. XVIIIe-XIXe siècles

C. Mariette-Clot et D. Zanone (dir.), La Tradition des romans de femmes. XVIIIe-XIXe siècles

Publié le par Marion Moreau (Source : Editions Honoré Champion)

La Tradition des romans de femmes. XVIIIe-XIXe siècles

Sous la direction de Catherine Mariette-Clot et Damien Zanone

Paris : Honoré Champion, coll. "Littérature et genre, n°2", 2012.

456 p.

Prix : 90EUR.

EAN : 9782745322876.

Présentation de l'éditeur :

Les noms de Mmes de Charrière, Cottin, de Duras, Gay, de Genlis, de Graffigny, Guizot, de Krüdener, de Montolieu, Riccoboni, de Souza, de Tencin (donnés ici dans l’ordre impersonnel de l’alphabet), romancières réputées en leur temps, ont difficilement passé les années : dès le milieu du XIXe siècle, ils n’ont plus été retenus que des érudits qu’intéressaient l’histoire de la littérature ou l’histoire du roman, l’histoire des femmes aussi. Quant à la notoriété qui a toujours entouré les noms de Mme de Staël et de George Sand, elle s’est souvent plus occupée d’aspects de leur biographie, construits et chéris comme des stéréotypes, que de leur oeuvre de romancières.

Le fait est, pourtant, qu’au XVIIIe siècle et dans la première moitié du XIXe, les romans écrits et publiés par des femmes occupent la scène littéraire d’une manière qui les met suffisamment en valeur pour que les lecteurs reconnaissent en eux une tradition, celle des « romans de femmes ». L’unité de l’appellation collective suggère la présence dans ces textes d’un maniement spécifique du langage romanesque, avec des traits récurrents (modèles d’intrigues, constantes thématiques, normes du discours moral). Par jeu de reprises et de variations, cet ensemble d’éléments créerait des conventions et ainsi déterminerait un genre (notion que le mot de tradition revient à dire par euphémisme). C’est à la rencontre d’un tel contenu objectivable que le présent ouvrage veut se risquer : existe-t-il ? Le discours critique doit-il valider l’idée qu’il y eut, au XVIIIe et au XIXe siècles, une tradition des romans de femmes ?

Catherine Mariette-Clot est maître de conférences en littérature française à l’Université de Grenoble, membre du « Centre d’études stendhaliennes et romantiques » de l’équipe E.A. 3748 - Traverses 19-21. Spécialiste de littérature française du XIXe siècle, elle a publié de nombreux travaux sur Stendhal et George Sand.

Damien Zanone est professeur à l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve). Il travaille sur la littérature romanesque et autobiographique du XIXe siècle. On lui doit en particulier un ouvrage de référence sur le genre des Mémoires dans cette période (Écrire son temps, Presses universitaires de Lyon, 2006) ainsi que plusieurs éditions critiques de George Sand.

Table des matières

Catherine Mariette-Clot, Avant-propos : Romans de femmes des XVIIIe et XIXe siècles : quelle tradition ?

Jean Sgard, Collections pour dames

Monika Kulesza, En quête d’une nouvelle sensibilité : les romans de Catherine Bernard

Catherine Langle, « Le refus du monde ou le comble du roman », d’une topique à une poétique : l’exemple des Mémoires du comte de Comminge de Mme de Tencin (1735)

Shelly Charles, Réécritures féminines du patrimoine romanesque au tournant des Lumières

Jérémie Grangé, Expression féminine et reprise générique : Madame d’Épinay et les écritures des femmes

Huguette Krief, Vertu féminine et romans de femmes sous la Révolution française

Jean-François Perrin, Enjeux et poétique de la mémoire affective chez les romancières françaises après la Nouvelle Héloïse (1762-1803)

Yves Citton, L’économie du bon ménage. Chagrins domestiques et soucis éthiques autour d’Isabelle de Charrière

Claire Jaquier, Isabelle de Charrière et la Révolution : temps de crise et sagesse du roman

Laurence Vanoflen, Mme de Flahaut et la tradition du « roman de femmes » : l’exemple d’Émilie et Alphonse (1799)

Valérie Cossy, Jane Austen (1775-1817), Isabelle de Montolieu (1751-1832) : autorité, identité et légitimité de la romancière en France et en Angleterre au tournant du dix-neuvième siècle

Catriona Seth, 366 jours de la vie de femmes auteurs : les romancières de 1800

Brigitte Louichon, Sophie Cottin ou le paradoxe du succès

Lucia Omacini, « Il n’y aura pas un mot de politique. » Madame de Staël et la tradition du roman de femmes

Martine Reid, Genlis dans le roman

Christine Planté, Un roman épistolaire féminin ? Pour une critique de l’imaginaire générique (Constance de Salm, Vingt-quatre heures d’une femme sensible)

Xavier Bourdenet, Sentiment, histoire et socialité chez Mme de Duras (Ourika, Édouard)

Marie-Bénédicte Diethelm, Mme de Duras et Benjamin Constant : autour d’Adolphe

Béatrice Didier, George Sand et le roman féminin

Damien Zanone, Le romanesque des femmes : une question de poétique ou de morale ?

Silvia Lorusso, Mariage ou mort. Essai sur le roman sentimental français (1799-1833), Taranto, Lisi editore, « Palazzo Ateneo », 2005. Chapitre IV, « Heures du soir : Livre des femmes. Le déclin du sentimental » Traduit de l’italien par Damien Zanone

Laura Colombo, L’offre de beauté : la promotion des valeurs féminines chez les romancières de la première moitié du XIXe siècle

Francis Marcoin, Quand des romancières entreprennent d’écrire pour  la jeunesse (1800-1830)

Anne E. Berger, Quand Sophie aimait les bêtes. Autobiographie et animalité chez la Comtesse de Ségur.

Index des noms d’auteurs

Bibliographie