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Appels à contributions
« C’est mon art, ces miroitements de la langue » : la langue de Jean Rouaud

« C’est mon art, ces miroitements de la langue » : la langue de Jean Rouaud

Publié le par Marc Escola (Source : Cécile Narjoux)

Après les recueils de contributions consacrés à La langue de Sylvie Germain (EUD, 2010), à celle de Mauvignier (EUD, 2012), Chevillard (EUD, à paraître en 2013), nous souhaitons poursuivre notre investigation du matériau langagier dans ses réalisations et ses singularisations littéraires les plus contemporaines.

 

À cet égard, l'œuvre de Jean Rouaud a retenu notre attention.

À l’instar de Chevillard, il semble avoir adopté une posture auctoriale plurielle. Depuis Les champs d’honneur, prix Goncourt en 1990, paru aux éditions de Minuit, l’autobiographie familiale n’a cessé de s’enrichir jusqu’en 2012 avec Une façon de chanter, publié chez Gallimard. Elle s’est étoffée de romans sans visée autobiographique, d’essais, et de livres illustrés. Rouaud est « devenu un auteur touche-à-tout : chanson, théâtre, documentaire, et bientôt cinéma avec la rédaction d'un scénario… » note Mohammed Aïssaoui le 10 janvier 2009 dans Le Figaro. Au journaliste, Rouaud s’explique : « Je suis un auteur. Partout où je peux placer mon écriture, je le fais. C'est juste une manière de diversifier mes domaines d'expression. Et j'ai presque tout fait. »

 

Quelles sont les caractéristiques de l'écriture de Jean Rouaud ? Comment se construit « cette longue phrase », à la fois « dérivante », « attrapant tout sur son passage », « phrase processionnaire du pèlerin » qui semble plus répondre à un « libre jeu des associations » qu’à un ordonnancement préétabli du monde par la syntaxe ? Comment s’échafaude cette « écriture buissonnière » qui échappe aux catégories traditionnelles, et qui renoue par ailleurs avec une certaine souplesse classique ? À quelle filiation ou à quel renouvellement des formes le « désir d’écrire », comme un « complot intérieur », a-t-il conduit Jean Rouaud ? En bref, quelle est cette écriture qui apparaît dans les livres de Jean Rouaud, et son lien à la pensée et à l’histoire ?

 

C'est l'objet de la journée d’étude que nous organisons et du recueil qui en découlera que de rassembler des contributions intéressées, dans une perspective résolument linguistique, par  ces « miroitements de la langue » roualdienne, dans ses choix syntaxiques, lexicologiques, énonciatifs, narratologiques, stylistiques...

 

La journée d'étude se déroulera Sorbonne le mercredi 21 mai 2014 à Paris-Sorbonne.

Les actes de cette journée seront rassemblés pour évaluation en vue d'une publication début 2015.

Les propositions de communication devront parvenir avant le 31 octobre 2013 par courrier électronique aux adresses suivantes :

 

Genevieve.Salvan@unice.fr

Cecile.narjoux@paris-sorbonne.fr