Essai
Nouvelle parution
C. Coustille, Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes

C. Coustille, Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes

Publié le par Marc Escola

CHARLES COUSTILLE

Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes

Collection Bibliothèque des Idées, Gallimard

Parution : 08-03-2018

312 p. — ISBN : 9782072755903

 

La thèse est souvent considérée comme le genre de tous les académismes. Pourtant, depuis le milieu du XIXe siècle, plusieurs grands écrivains français ont entrepris un doctorat, non sans faire preuve d’une certaine originalité. Mallarmé a commencé une thèse de linguistique afin de se remettre d’une crise existentielle, la thèse de Péguy n’est rien d’autre qu’une longue insulte contre la Sorbonne, celle de Paulhan se perd dans d’innombrables brouillons sur plus de trente-cinq ans, Céline a soumis au jury un autoportrait à peine dissimulé derrière l’éloge d’un médecin hongrois, et Barthes a affirmé que la thèse devait être un «corps érotique».

Antithèses est une enquête historique où les mondes littéraires et universitaires se rencontrent et se défient. C’est aussi un anti-manuel de thèse dans lequel les écrivains questionnent les normes et formes académiques tout en distillant leurs conseils d’écriture.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"La thèse insoutenable", par Jean Lacoste.

Il est assez « piquant » (le terme est de l’auteur lui-même) et plutôt risqué d’oser rappeler de l’oubli les projets de thèse inaboutis et les déconvenues académiques d’écrivains majeurs comme Mallarmé ou Céline. Et il est paradoxal d’en tirer (selon toute apparence) une thèse, brillamment remaniée en un essai riche en aperçus. Charles Coustille élabore ainsi ce qu’on pourrait appeler une psychopathologie de la vie universitaire, qui s’achève sur le portrait assez amer du  « thésard en martyr » (une hilarante BD de « Tiphaine Rivière » intitulée Carnets de thèse), mais aussi sur le bonheur que, chez Houellebecq, la « fréquentation amicale » de Huysmans pendant sept ans a procuré au doctorant François de Soumission. Aussi est-ce dans une atmosphère de réconcilitation générale entre universitaires et écrivains que  Charles Courtille conclut par l’éloge de cette figure d’avenir, « l’écrivain-professeur ».  

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Et sur nonfiction.fr:

"Thèses d’écrivains, œuvres de thésards", par K. Lyamlahy.