Actualité
Appels à contributions
Brassages franco-maghrébins

Brassages franco-maghrébins

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Marta Segarra)

Brassages franco-maghrébins

Colloque international

Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies

Florida State University, Tallahassee

 

3-5 novembre, 2011

Invités d'honneur:

Azouz Begag

Denise Brahimi (Université de Paris VII)

Marta Segarra (Université de Barcelone)

 

Date limite pour la soumission des propositions: 1er juillet, 2011

 

La colonisation et les luttes pour l'indépendance ont longtemps mis en exergue l'importance des clivages nationaux dans les relations entre la France et le Maghreb. A l'intérieur de chaque pays du Maghreb il existe pourtant d'importantes différences politiques, culturelles et ethniques sur la base desquelles on peut distinguer schématiquement entre musulmans arabo-berbères, juifs sépharades, et colons européens (« pieds-noirs »). Au-delà de cette division tripartite, construite sous la domination coloniale, d'autres différences entrent en jeu, notamment la distinction entre « Arabes » et « Berbères ». Pendant la colonisation, chacun de ces groupes a donné naissance à des formes d'expression distinctes. Comment les littératures, les oeuvres cinématographiques et les autres formes d'expression issues de ces différents milieux se sont-elles situées les unes par rapport aux autres ? Quelles ont été leurs relations avec les mouvements nationalistes de part et d'autre de la Méditerranée et avec des espaces culturels et/ou politiques plus ou moins larges (trans-méditerranéen, pan-arabe, islamique, judaïque, etc.) dépassant l'axe franco-maghrébin ? Comment, depuis la colonisation, ces différences ont-elles joué dans les écrits, films et autres formes d'expression des populations qui ont quitté le Maghreb pour s'installer en France ? Quelle est la part de la nostalgie, de l'exil, ou de l'oubli dans la représentation du Maghreb chez les créateurs d'héritage arabo-berbéro-musulman, sépharade et pied-noir ? Comment perçoivent-ils leurs relations avec le pays d'accueil et avec des espaces plus larges (tels que le Moyen Orient, la Black Atlantic, etc.)? L'expatriation a-t-elle provoqué le rapprochement ou accusé la séparation entre les artistes issus de ces différents groupes? Où se situent les harkis : du côté des « rapatriés » (majoritairement d'origine européenne), du côté des travailleurs « immigrés » (pour la plupart de confession musulmane), ou dans une catégorie à part ? Quid des descendants de ces différentes populations : ont-ils tendance à perpétuer ou à transcender les lignes de clivages dont ils sont les héritiers ? Autant de questions auxquelles les participants à ce colloque sont invités à répondre.

La liste de thèmes esquissés ci-dessus est indicative et non exclusive. Nous invitons des propositions—soit en français ou en anglais—pour des communications individuelles ou des panels entiers sur des sujets pertinents au thème général du colloque. Chaque panel consistera normalement en trois communications. Les communications seront sélectionnées selon leur valeur intellectuelle et leur originalité.

 

Pour proposer une communication, visitez notre site web :

 

www.fsu.edu/~icffs/events.html