Questions de société
Blocages levés à la Sorbonne (P1 et P4) et à Paris 3 (Motions & Revue de presse 19.05.2009)

Blocages levés à la Sorbonne (P1 et P4) et à Paris 3 (Motions & Revue de presse 19.05.2009)

Publié le par Bérenger Boulay

Nouvelles des universités

Sur la situation à Paris 3, voir: A Paris 3, les examens sont une étape dans la lutte (motions du CA et de l'AG des enseignants-chercheurs 18/05/09)

Ci-dessous:

- Europe 1

- France info

- L'Express

- Nouvel'Obs

- 20 mn

- Motion de l'AG de Paris IV - 19 MAI

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Europe 1:

- Universités : la Sorbonne lève le blocage - Europe1

- France Info

Les précisions de Julie Bloch-Lainé.  Elle répondait mardi soir à Catherine Pottier  (2'17")
Reportage de Sophie Bécherel à la Sorbonne  (1'01")

A Lyon-II, l'assemblée générale s'est prononcée pour la poursuite symbolique du mouvement, mais les professeurs vont reprendre les cours.

Reportage de Nicole Guillard à Lyon  (1'57")
La fin de la contestation ? Certainement pas répond Jean-Baptiste Prévost,  le président de l'UNEF, principale organisation étudiante.  (0'42")

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- L'Express: La Sorbonne vote le déblocage

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/la-sorbonne-vote-le-deblocage_761714.html#xtor=AL-447

LEXPRESS.fr, publié le 19/05/2009

Les universités parisiennes en pointe de lacontestation universitaire depuis quatre mois, dont l'emblématiqueParis-IV Sorbonne, ont voté ce mardi dans la douleur le déblocage, pourpermettre la tenue des examens, mais six autres dans le pays restentbloquées. 

Al'issue d'une assemblée générale houleuse, enseignants, étudiants etpersonnels de Paris-IV ont voté la reprise des cours à partir de lundiprochain et la tenue des examens dans la semaine du 22 au 26 juin,comme l'avaient décidé auparavant la direction de l'université et sestrois conseils.

"Les sujets et questions posées (lors desexamens) devront porter sur les contenus des cours et travaux dirigéseffectués dans des conditions normales d'enseignement", ont décidé cesconseils.

La session d'examens enterrinée

Quelquesheures auparavant, l'AG de Paris-I Tolbiac avait voté le déblocage dansdes termes similaires, tandis que celle de Paris-III avait entériné ledéblocage mais jusqu'au 3 juin et les examens dès la semaine prochaine.

Cesdécisions importantes, notamment à Paris-IV Sorbonne, bastion dumouvement universitaire dont le président Georges Molinié est lui-mêmeun opposant aux réformes gouvernementales, ont été prises dans ladouleur. La direction n'a entériné la session d'examens que parce queles solutions alternatives envisagées se sont "heurtées au refus del'administration ministérielle", selon les conseils.

Dans unemotion approuvée à la quasi-unanimité, ceux-ci ont "condamné avec laplus grande fermeté les attaques indignes" dont M. Molinié "faitl'objet depuis plusieurs jours" et qui "portent atteinte àl'institution universitaire elle-même".

Interrogé à ce sujet,l'entourage de la ministre Valérie Pécresse a expliqué que celle-ciavait demandé aux recteurs de "rappeler la loi et le Code del'éducation, à savoir qu'il n'y a pas de diplômes sans examen nirattrapage", mais aussi d'aider les universités à organiser des courset des examens, notamment en trouvant des locaux.

Lire la suite l'article

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- NouvelObs: Blocages levés à la Sorbonne et à Paris-III

AFP - NouvelObs.com 19.05.2009

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090519.OBS7439/blocages_leves_a_la_sorbonne_et_a_parisiii.html

L'AG de Paris-IV a voté la reprise des cours lundi, suivantParis-III Censier qui a voté en faveur de la levée du blocage jusqu'au3 juin. En revanche, les grèves se poursuivent à Toulouse, Nancy etCaen.

Une assemblée générale d'enseignants-chercheurs, d'étudiants et de personnels administratifs de l'université Paris-IV Sorbonne a voté mardi 19 mai la reprise des cours à partir de lundi prochain, quelques heures après un vote de déblocage à Paris-III, ont annoncé à l'AFP étudiants et enseignants.
L'AG de Paris-IV a voté la reprise des cours lundi, avec des examens prévusdans la semaine du 22 au 26 juin, ont affirmé à l'AFP, place de laSorbonne, des étudiants et des professeurs ayant participé àl'assemblée générale.
Paris-IV est un des principaux bastions du mouvement universitaire en cours contre les réformes du gouvernement.
Quelques heures plus tôt, l'assemblée générale des enseignants, personnels et étudiants de Paris-III Censieravait de son côté voté en faveur de "la levée du blocage jusqu'à l'AGdu 3 juin" et de la tenue des examens, comme prévu par le conseild'administration, la semaine prochaine, a assuré à l'AFP ValérieRobert, maître de conférences à Paris-III et membre de Sauvonsl'Université.
Ce vote a été accompagné d'une "déclaration politique" demandanttoujours le retrait des réformes gouvernementales contestées, a-t-elleprécisé.

Reprise des cours à Lille-III
Ce même mardi, l'activité de l'université de Lille-III, bloquée depuis fin mars, a repris au matin au lendemain d'un vote des étudiants en faveur de la reprise des cours.
Les étudiants ont repris contact avec les enseignants en vue depréparer les examens prévus au mois de juin, a-t-on précisé de mêmesource.
Une majorité d'entre eux a voté lundi soir en assemblée générale pourla levée du blocage et la tenue des examens en juin, selon lecalendrier fixé par le conseil d'administration.

Toulouse toujours bloquée
En revanche, la grève et le blocage des activités à l'université de Toulouse II Le Mirail ont été reconduits jusqu'à lundi prochain lors d'une assemblée générale ayant réuni près de 2.000 étudiants.
La poursuite du mouvement "a été votée à une très large majorité"jusqu'à la prochaine assemblée générale des étudiants, prévue lundimatin, a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'AG, soulignant que lamobilisation des étudiants restait toujours aussi forte.
Les étudiants grévistes ont condamné lors de leur assemblée latentative de déblocage de l'université, le week-end dernier, par ladirection de l'établissement. Ils continuent à demander la validationautomatique des examens, a-t-il ajouté.
Une assemblée générale des personnels de l'université a également voté mardi la reconduction du mouvement.
La direction de l'université a pour sa part indiqué vouloir organiserla première session d'examens dans la seconde quinzaine de juin, avecles seules épreuves de contrôle terminal, et la seconde session audébut du mois de septembre, selon les modalités habituelles de lasession de rattrapage.

Fermeture administrative à Nancy
A Nancy, le campus de lettres et de sciences humaines a fait l'objetd'une fermeture administrative à compter de lundi soir et pour unedurée indéterminée en raison du blocage de l'université, a annoncémardi la présidence de l'Université de Nancy II.
Nancy II fait partie des universités où l'incertitude demeure quant à la tenue des examens d'ici juillet du fait du blocage des cours.
Le campus lettres et sciences humaines, que fréquentent 6.500étudiants, sera rouvert "dès que possible, dès que sera trouvée uneissue positive" avec les bloqueurs, a précisé Edwige Helmer, directricedu cabinet de la présidence de l'université.

Poursuite du blocage voté à Caen
A Caen, une assemblée générale d'environ 1.700 personnes a voté mardi la poursuite du blocage du principal campus de l'université.
La prochaine assemblée générale est prévue lundi prochain.
Au total, Caen compte 20.000 étudiants environ mais le blocage neconcerne qu'une partie du campus et environ 3.000 étudiants, selon ladirection de l'université.
Lundi, celle-ci avait averti dans un communiqué que "toute nouvelleentrave à la reprise des activités mardi" "viendrait menacer gravementles dernières possibilités d'une validation satisfaisante de diplômesde qualité".
(Nouvelobs.com avec AFP)

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- 20 minutes: Paris IV reprend les cours, Paris I et Paris III débloquent

http://www.20minutes.fr/article/327251/France-Paris-IV-reprend-les-cours-Paris-I-et-Paris-III-debloquent.php

UNIVERSITES- Parmi les derniers bastions du mouvement universitaire, les troisuniversités parisiennes calment le jeu pour la tenue des examens...

Lundi prochain, ils reprendrontenfin le chemin des cours. Les portes ne seront plus fermées, lestables attendront bien alignées, les chaises ne hanteront plus lescouloirs. A Paris IV, bastion du mouvement universitaire, l'assembléegénérale mixte étudiants/enseignants a voté ce mardi la reprise descours pour que les examens prévus dans la semaine du 22 au 26 juins'appuient sur un minimum de connaissances. Les jurys se réunirontdébut juillet.

Dans la matinée, l'AG de Paris-I Tolbiac votaitle déblocage dans des termes similaires et Paris III, également à lapointe de la mobilisation, annonçait le déblocage de son campus,temporaire celui-là, jusqu'à l'assemblée générale du 3 juin. Lespartiels auront lieu la semaine prochaine et ne devraient pas êtreperturbés.

1 heure d'examen au lieu de 4
Lestrois conseils (Conseil d'administration, Conseil scientifique etConseil des Etudes et de la Vie universitaire) de la Sorbonne seréunissaient ce mardi. Les modalités générales des examens sontmaintenant claires pour tous: les partiels du second semestre porterontuniquement sur les cours «effectués dans des conditions normalesd'enseignement». Pour rétablir un climat de normalité entre les murs dela fac, et assurer le bon déroulement des cours, les trois conseilsn'excluent pas de recourir «à la force publique si nécessaire». Unemauvaise nouvelle pour Julien, étudiant en troisième année d'Histoire:«Avec le déblocage, les enseignants vont remettre tous les cours lasemaine prochaine et mettre un énorme coup d'accélérateur. Ça va êtrele sprint jusqu'aux partiels.»

Les étudiants en sauront un peuplus filière par filière dans la semaine du 25 mai, mais le bruit courtdéjà que les examens n'auront d'épreuve que le nom. Selon une sourceétudiante, les partiels du 22 au 27 mai se dérouleront comme unesemaine de cours banale, aux mêmes horaires. Les étudiants nes'attarderont pas dans les salles, et n'auront qu'une heure ou deuxpour noircir les copies contre les quatre normalement prévues. Quantaux épreuves orales, elles pourraient tout simplement ne pas avoirlieu, faute de temps. Chaque année, la Sorbonne se donnait troissemaines pour organiser ses examens. Sa promotion 2009 n'aura que cinqjours pour faire ses preuves.

«Soulagé»
Quelquesstations de métro plus bas, le débat n'était pas moins animé. Lesétudiants, personnels et enseignants de l'université Paris III ont votéla levée du blocage. Le mouvement pourrait néanmoins reprendre dès laprochaine assemblée générale, le 3 juin. «La levée du blocage ne marquepas la fin du mouvement, c'est pourquoi on renvoie à une AG le 3 juin,mais c'est une manière de sortir du piège des examens», a expliqué àl'AFP Valérie Robert, maître de conférence à Paris III et membre desauvons l'université. Lui aussi maître de conférence en grève, HuguesMarchal se dit «soulagé» par l'annonce du déblocage. Selon lui, «cevote montre au gouvernement que l'Université n'est pas un repère degens sans raison mais un mouvement uni et compréhensif des craintesétudiantes». R.G avec agence

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Motion de l'AG de Paris IV - 19 MAI

"Le gouvernement, dont la politique met en cause l'ensemble de l'éducation et de la recherche publiques dans notre pays, s'obstine à refuser de retirer les décrets et les réformes (statut des enseignants chercheurs et formation des futurs enseignants dite mastérisation) qui ont provoqué le déclenchement d'un mouvement demandant maintenant l'abrogation de la loi LRU et l'ouverture de négociations pour élaborer une nouvelle loi sur l'organisation des universités ; la titularisation des BIATOSS précaires et un plan pluriannuel de créations de postes, le retrait du Contrat doctoral unique et du décret sur le statut des enseignants chercheurs. Le gouvernement se refuse à entendre la colère des universités, exprimée très largement depuis six mois, et ignore la grève lancée depuis le 2 février. Pire, il utilise le chantage à l'examen pour en finir avec notre résistance et n'hésite pas à mettre en danger la formation de dizaines de milliers d'étudiants. Nous appelons la communauté universitaire de Paris 4-Sorbonne à poursuivre avec détermination le mouvement actuel et à dénoncer la campagne médiatique odieuse contre l'Université Paris 4, coupable de résistance aux attaques gouvernementales, et contre son président.

Dans ce contexte de mobilisation, les contenus pédagogiques du second semestre tels qu'ils étaient définis dans les maquettes et les livrets de l'étudiant, ne pourront tous être dispensés cette année. En conséquence, l'université Paris 4-Sorbonne organise une période exceptionnelle d'activités pédagogiques jusqu'à mi-juin. Les cours tels qu'ils étaient prévus ne pourront pas être rattrapés. Un projet pédagogique spécifique doit voir le jour qui tienne compte des conditions particulières dans lesquelles les étudiants, pour certains en stage ou en période de contrat de travail, devront faire face à ce bouleversement du calendrier. Dans chaque UFR, dès que possible, seront convoquées des réunions de concertation entre étudiants et enseignants. Ils conviendront ensemble des contenus et des activités utiles à la poursuite de leurs études. Il s'agit pour les enseignants chercheurs de favoriser et de guider le travail autonome des étudiants, tout en leur permettant de poursuivre leur engagement dans la mobilisation.

Les étudiants seront libres de changer de groupe de TD s'ils le souhaitent et de passer en examen terminal. Le volume hebdomadaire d'activités pédagogiques ne pourra dépasser un volume raisonnable (entre 10h-15h en fonction du niveau). Les séances de travail réuniront l'équipe pédagogique et les étudiants de chaque niveau ; elles seront programmées et le calendrier communiqué aux étudiants par affichage, mail et site web institutionnel. Chaque semaine, une plage 12h-14h sera consacrée à une assemblée générale commune des étudiants et des personnels. Afin que tous ceux qui le souhaitent puissent participer aux manifestations, l'absence des étudiants ne pourra être retenue contre eux. Les prochaines échéances sont l'après-midi du mardi 26 mai ainsi que le 4 juin. Au cours de ce processus, enseignants, BIATOSS et étudiants se concerteront sur les modalités d'évaluation de ce travail et sur le contenu sur lequel il portera, UFR par UFR, niveau par niveau et UE par UE. Celles-ci devront être présentées et validées par les conseils d'UFR et le CEVU.

Aucun examen ni contrôle continu ne pourra porter sur des enseignements qui ont été dispensés pendant la grève, dans le cadre de cours délocalisés ou de cours auxquels les étudiants mobilisés n'auraient pu assister (enseignements au café, par Internet, chez les enseignants, etc.). Les jurys se dérouleront au plus tard début juillet. Des commissions de recours, composées d'enseignants, d'étudiants et de BIATOSS, du comité de mobilisation et de l'institution, seront constituées au niveau de chaque UFR ; elles seront chargées d'examiner toutes les demandes et tous les recours. Chaque cas devra être étudié et aucun étudiant ne devra être pénalisé. Le cas échéant, un étudiant pourra se tourner vers une commission mixte d'observation et de médiation établie au niveau de l'université, où des représentants des étudiants et des personnels mobilisés siègeront à parité avec les représentants de l'institution. Elle se réunira chaque semaine."