Bibliographie de et sur André Baillon 1898-2004, par Frans Denissen, Maria Chiara Gnocchi et Eric Loobuyck, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, "Series bibliographica", 2005
Début de la préface:
Les historiens de la littérature n'ignorent pas le phénomène: beaucoup d'auteurs connaissent, après leur mort, une espèce de «purgatoire», dont ils peuvent remonter après une période plus ou moins longue, à moins qu'ils ne sombrent dans l'«enfer» de l'oubli. Dans le cas d'André Baillon (1875-1932), un des plus grands prosateurs belges de la première moitié du XXe siècle, on pourrait aller jusqu'à dire que son purgatoire avait commencé quelques années avant sa mort déjà. En effet, les livres qu'il a publiés après Le Perce-oreille du Luxembourg (1928) et qui, il faut l'avouer, ne sont pas parmi les plus aboutis ont retenu beaucoup moins l'attention de la critique et des lecteurs que les chefs-d'oeuvre qui les ont précédés. Il n'est même pas à exclure que ce désintérêt constitue un des éléments qui l'aient conduit au suicide.
Depuis une trentaine d'années, cependant, son oeuvre attire à nouveau l'attention. [...]