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Beyrouth, le Liban, ses écrivains de langue française (revue Interfrancophonies)

Beyrouth, le Liban, ses écrivains de langue française (revue Interfrancophonies)

Publié le par Marc Escola (Source : Interfrancophonies)

Interfrancophonies, numéro spécial, 2021

Appel à articles

"Beyrouth, le Liban, ses écrivains"

Sous la direction d'Anna Paola Soncini Fratta 

 

Derrière un titre provocateur, il y a une dizaine d’année, Gilles Marcotte affirmait que la littérature est inutile, mais fortement nécessaire. « Elle nous apprend à lire dans le monde ce que, précisément, les discours dominants écartent avec toute l’énergie dont ils sont capables : la complexité, l’infinie complexité de l’aventure humaine » (La littérature est inutile, édition du Boréal, 2009, p. 9).

Or, dans un moment si terrible, tel que celui que les libanais sont en train de vivre, peu de choses peuvent se faire de loin. Cependant, face à l’impuissance que nous ressentons, face aux questionnements qui assiègent notre esprit, il y a le devoir de réagir et le désir de faire sentir aux gens proximité, partage, participation, bien que chacun selon ses capacités, ses possibilités.

Il faut, dès lors, penser à ce que nous pouvons faire. Malgré la tristesse, malgré un cœur plein d’inquiétudes, il faut, par le biais de ce qui nous occupe, la littérature, essayer d’offrir un regard positif, un regard qui puisse aider à aller de l’avant. « Il faut le faire pour les victimes, il faut le faire pour tenter de comprendre comment, comment !! un tel drame a pu être possible », écrit dans la « Lettre aux Abonnés », le 7 aout, L’Orient-Le Jour ».

Ce que nous pouvons faire, c’est d’aider à la compréhension de l’âme humaine à travers la présentation de la littérature libanaise, une littérature importante bien que souvent méconnue. Nous venons donc solliciter l’attention des chercheurs, des amoureux de la littérature, pour qu’ils participent à un numéro de notre revue consacré à Beyrouth, le Liban, ses écrivains de langue française.

C’est une littérature fascinante dans sa complexité, dont les traits caractéristiques sont « la prédominance de la poésie, le patriotisme et l’engagement, le problème de l’identité et enfin l’écriture francophone libanaise entre l’écriture française et l’écriture arabe. ( Sonia Fakhri, Le Liban et un siècle de littérature francophones, « Persée, 2004, n. 56, pages 35-48). C’est une littérature qui englobe de grands écrivains, parfois porteurs d’une mémoire traumatique, toujours affichant les idéaux, les désirs et le destin d’un pays.

Aujourd’hui sont nombreux aussi les jeunes écrivains qui cherchent dans l’écriture une manière d’analyser leur monde et de le faire connaitre. Parfois de manière mélancolique. Diana Mazloum a publié, en 2014,: Beyrouth, la nuit ; elle y met en scène le monde de l’après-guerre, un monde dans lequel les jeunes (« les Bébés de la guerre ») cherchent à profiter des mille possibilités que la ville offre, quoique en cachette, la nuit. C’est au crépuscule que les gens se croisent, s’aiment ou se détestent. Au croisement entre Orient et Occident, cette ville représente-t-elle notre monde à nous tous ? Le Liban est-il si lointain de nous ?

Nous vous invitons à nous aider à répondre à ces questions en découvrant la littérature de ce pays, sa culture, ses auteurs et leurs œuvres et nous attendons vos propositions d’articles. 

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Informations pratiques

Les propositions (environ 1000 signes, espaces compris), seront envoyées à Anna Soncini (annapaola.soncini@unibo.it) avant le 30 septembre 2020.

L’acceptation sera notifiée avant le 31 octobre ; les articles (30000-40000 signes, espaces compris) seront à remettre avant le 1er février 2021. 

Prière de prendre connaissance du Code d’éthique et des Normes typographiques d’Interfrancophonies téléchargeables sur le site de la Revue.