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Bessora, le signe d’une vie, la vie d’un signe

Bessora, le signe d’une vie, la vie d’un signe

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Mambenga Ylagou Frédéric)

Appel   à  contribution                                                                                                                 

Bessora, le signe d’une vie, la vie d’un signe

 

Il est probable que, pour Bessora, l’écriture soit un pur jeu, un lieu de délectation où s’entrecroisent fantasmes et horreurs, pudeur et érotisme, mais un jeu qui, cependant, ne sacrifie pas ce que prétend valoir l’écriture : donner du sens. Donner du sens pour soi, par la médiation de l’écriture ; et donner du sens au monde, par la médiation de soi. L’espèce d’oscillation ainsi opérée offre un va-et-vient entre une vie racontée et une écriture dont les tentatives de se désincarner se soldent par un échec. C’est qu’il y a chez elle une filiation assumée entre l’histoire et la littérature, entre la chair et l’écriture… entre le signifiant littéraire et l’expérience empirique.

Polyphonique, polygraphique et polysémique, l’œuvre de Bessora n’a pas fini d’éclore tandis qu’elle montre désormais sa densité. Romans, Essais, nouvelles… peuplent l’univers littéraire de l’écrivaine gabonaise. Et comme si elle éprouvait l’incomplétude de l’écriture, elle peint. Des tableaux ou des ratures, en tout cas une œuvre qui tend à se dédoubler. Ce qui en montre l’infini foisonnement, la marque d’influences culturelles multiples qui sont autant de ferments de l’expérience littéraire qu’elle ouvre.

L’étude que nous souhaitons réaliser vise à comprendre une vie en élucidant une écriture ou, inversement, à comprendre une écriture en éclairant une vie. Parce que plusieurs traits de la vie de l’auteur, sa rencontre avec l’anthropologie et sa multi nationalité sont susceptibles d’influencer son œuvre. Et parce qu’une œuvre littéraire peut être l’écriture d’une vie. Il n’est pas ici question de réduire l’œuvre à la vie, ni de suppléer une vie par une œuvre, mais de saisir autant l’œuvre que la vie d’un auteur par là où elles s’influencent et s’alimentent mutuellement.

Les propositions d’articles pourraient porter sur les axes suivants :

-          Œuvre et biographie de Bessora

-          Intercuralité et multiculturalisme

-          Histoire, prix et productions littéraires

-          Bessora à la croisée des sciences humaines et des arts

-          Ecriture, hédonisme et érotisme

-          Identité, migritude et déterritorialisation

-          Dimension féministe

Pour son second numéro, la revue du CRELAF, attaché au Département de Littératures africaines (Centre de recherche en esthétique langagière francophone – Université Omar Bongo) continue sont travail de présentation des grands auteurs gabonais. Après avoir présenté l’œuvre de Jean Divassa Nyama, le tour revient à Bessora de faire l’objet d’une présentation critique.

Les propositions d’articles sont à envoyer à l’adresse crelaf.bessora@gmail.com au plus tard le 15 février, confirmation de réception et d’acceptation des propositions. Les articles définitifs sont à remettre au plus tard le 15 mai 2014. La publication du texte est prévue pour novembre 2014.

Protocole éditorial :

Les articles compteront 12 pages, police 12, interligne 1,5, Times new romans

Les notes infrapaginales : Nom de l’auteur en minuscule + Prénom abrégé (Première lettre). Exemple : Obiang Essono F., Les registres de la modernité dans la littérature gabonaise, Paris, L’Harmattan, 2006

Les citations : en italiques et entre guillemets