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"Bavardes et écrivassières ?" Femmes en revues, 1918-1968-2018 (Nice)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Maria Grazia Scrimieri)

« Bavardes et écrivassières ? »

Femmes en revues, 1918-1968-2018

Nice, 28-29 mai 2020

[les versions en italien et en espagnol suivent]

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« Il est connu que la femme est bavarde et écrivassière ; elle s’épanche en conversations, en lettres, en journaux intimes. Il suffit qu’elle ait un peu d’ambition, la voilà rédigeant ses mémoires, transposant sa biographie en roman, exhalant ses sentiments dans des poèmes [...] “Les femmes ne dépassent jamais le prétexte”, me disait un écrivain. C’est assez vrai. Encore toutes émerveillées d’avoir reçu la permission d’explorer ce monde, elles en font l’inventaire sans chercher à en découvrir le sens ». Le jugement quelque peu sévère que Simone de Beauvoir émet dans Le Deuxième Sexe contredit ce qui s’est passé en réalité, et cela a été souligné à maintes reprises : les femmes ont beaucoup écrit et, parmi les formes d’expression qu’elles ont investies, il y a l’écriture dans les revues. Songeons à La Fronde : « Grand Journal Quotidien Politique et Littéraire, Dirigé, Administré, Rédigé, Composé exclusivement par des Femmes », affirme-t-on dans l’oreille du périodique fondé par Marguerite Durand en 1897. « Les femmes – lit-on encore, dans un encart publicitaire publié dans la dernière page – paient les impôts qu’elles ne votent pas, contribuent par leur travail manuel ou intellectuel à la richesse nationale et prétendent avoir le droit de donner officiellement leur avis sur toutes les questions intéressant la société et l’humanité dont elles sont membres comme les hommes. LA FRONDE est l’écho fidèle de leurs approbations, de leurs critiques, de leurs justes revendications ». 

Ce premier journal quotidien français conçu par des femmes pour les femmes ouvre la voie à une forme d’expression écrite, en France et plus généralement en Europe, qu’elles s’approprient sous différentes formes, en fonction des époques. Dès la fin du XIXe siècle, certaines revues et certains journaux deviennent effectivement un espace particulier d’expression des femmes qui leur permet de « se mettre au texte », laissant libre voix à leurs imaginaires : « L’imaginaire des femmes est inépuisable, comme la musique, la peinture, l’écriture : leurs coulées de fantasmes sont inouïes » (H. Cixous, Le rire de la Méduse, 1975, p. 37-38). Ainsi, qu’il s’agisse de presse féminine proposant de nouveaux modèles de vêtements et dispensant des conseils pour la bonne éducation des enfants, ou bien qu’il s’agisse de presse engagée, les journaux pour les femmes s’ouvrent résolument à leurs expressions. 

« Je parlerai de l’écriture féminine : de ce qu’elle fera », écrit encore Cixous dans Le rire de la Méduse, et c’est bien de ce qu’a fait l’écriture féminine dans et de la presse périodique (journaux, brochures, revues, etc) que nous entendons parler et faire parler dans ce colloque, en nous intéressant aussi bien à l’analyse des formes de créations artistiques, qu’à l’appréhension du discours médiatique permettant par exemple de saisir les modes de construction du genre. Faut-il penser ces expressions, passant par des périodiques, systématiquement comme des écritures féminines luttant contre l’oppression des femmes ? Comment considérer les revues féminines récusant le mot « féminisme » - notamment au début du XXe siècle – tout en défendant l’accès des femmes au suffrage ou bien à davantage d’éducation ? Réciproquement, l’attention de ce colloque se portera sur les revues explicitement désignées comme féministes. Comment les actrices des mouvements des femmes se sont-elles saisies de ce dispositif d’action et de réflexion pour faire et penser l’émancipation ?

Nous souhaitons que l’accent puisse être mis tout particulièrement sur trois périodes : 

 

  • 1900-1918 (par exemple : Donna, La difesa delle lavoratrici, La donna socialista, Eva, La donna libertaria, La donna e il lavoro, Mujeres libres, La vie heureuse, Femina, Les Parisiennes, La Française, La voix des femmes) ; 

 

  • 1968-1977 et la deuxième vague du féminisme (Sorcières, Le torchon brûle, Effe, Noi Donne) ; 

 

  • 2011-2018, de « Se non ora, quando ? » aux mouvements « #MeToo », ayant emprunté des formes d’expression différentes (les réseaux sociaux, les blogs et les lit-blogs). 

 

Nous nous intéresserons aux périodiques qui se sont publiées en France, en Italie et en Espagne ; seront appréciées des interventions sur les revues ouvertes au dialogue entre groupes de femmes de différents pays : en ce sens, l’axe franco-italien sera particulièrement privilégié.

 

Les propositions devront être adressées à projet.exfem@gmail.com en français, en italien, en espagnol ou en anglais, avant le 30 janvier 2020. Elles devront comporter un titre, un bref résumé de la communication (5000 caractères espaces compris) et une bio-bibliographie (7 lignes maximum). Les réponses seront données le 20 février 2020 au plus tard.

 

Les langues de travail seront le français, l’italien, l’espagnol et l’anglais.

Le colloque sera suivi d’une publication.

L’organisation prendra en charge une ou deux nuits d’hôtel à Nice.

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Comité scientifique 

Marie-Joseph BERTINI, Université Côte d’Azur, LIRCES

Antonella CAGNOLATI, Università di Foggia

Odile GANNIER, Université Côte d’Azur, CTEL

Magali GUARESI, Université Libre de Bruxelles/Université Côte d’Azur, CMMC

Milagro MARTÍN CLAVIJO, Universitad de Salamanca

Barbara MEAZZI, Université Côte d’Azur, CMMC

Lea MELANDRI, Libera Università delle Donne, Milano

Francesca Romana RECCHIA LUCIANI, Università di Bari Aldo Moro

Maria Grazia SCRIMIERI, Université Côte d’Azur, CMMC

Francesca Irene SENSINI, Université Côte d’Azur, CMMC

Organisation

M.-J. Bertini, O. Gannier, M. Guaresi, B. Meazzi, M.G. Scrimieri, F.I. Sensini

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«Chiacchierone e maniache dello scrivere?» 

Donne in rivista, 1918-1968-2018

Nizza, 28-29 maggio 2020

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«È risaputo che la donna è chiacchierona e maniaca dello scrivere; trova uno sfogo nelle conversazioni, nelle lettere, nei giornali intimi. Basta che abbia un po’ di ambizione perché si metta a compilare le proprie memorie, trasformando la sua biografia in romanzo, esprimendo i propri sentimenti in poemi. [...] “Le donne non vanno mai oltre il pretesto” mi diceva uno scrittore. Abbastanza vero. Ancora in preda allo stupore per aver avuto il permesso di esplorare questo mondo, esse ne fanno l’inventario senza cercare di scoprirne il senso.» Il giudizio alquanto severo di Simone de Beauvoir ne Il secondo sesso contraddice la realtà dei fatti, come è stato sottolineato più volte: le donne hanno infatti scritto molto e, tra le forme di espressione che sono state loro più congeniali, vi è la scrittura sulla stampa periodica.

Pensiamo a La Fronde: «Grand Journal Quotidien Politique et Littéraire, Dirigé, Administré, Rédigé, Composé exclusivement par des Femmes», si dice del periodico fondato da Marguerite Durand nel 1897. «Le donne - si legge inoltre nell’annuncio pubblicato nell’ultima pagina - pagano tasse che non votano, contribuiscono con il loro lavoro manuale o intellettuale alla ricchezza nazionale e rivendicano il diritto di esprimere formalmente le loro opinioni su tutte le questioni che riguardano la società e l’umanità cui appartengono, come gli uomini. La Fronde è l’eco fedele delle loro approvazioni, delle loro critiche, delle loro giuste rivendicazioni». Questo giornale, il primo a esser pensato dalle donne per le donne, apre loro la strada a una forma di espressione, in Francia e più in generale in Europa, di cui esse si approprieranno in forme diverse, a seconda del periodo. Dalla fine dell’Ottocento, alcune riviste e alcuni giornali diventano uno spazio espressivo particolare che permette loro di «mettersi al testo», liberamente: «L’immaginario delle donne è inesauribile, come la musica, la pittura, la scrittura: il flusso delle loro visioni è incredibile» (H. Cixous, Il riso della Medusa, 1975, pp. 37-38). Così, che si tratti riviste che propongono nuovi modelli di abbigliamento e consigli per la buona educazione dei bambini, o di periodici impegnati e politicizzati, i giornali si aprono sempre di più alle donne. 

«Parlerò della scrittura femminile: di ciò che farà», scrive ancora Cixous ne Il riso della Medusa, ed è proprio di quello che la scrittura femminile ha fatto nella e della stampa periodica che intendiamo occuparci in questo convegno, concentrandoci sull’analisi delle forme di creazione artistica e su quelle del discorso mediatico, anche per capire i modi di costruzione del genere. Come pensare queste espressioni, che passano attraverso la stampa? Come considerare le riviste femminili che rifiutano la parola “femminismo” - soprattutto all’inizio del XX secolo - mentre difendono l’accesso delle donne al suffragio o a una maggiore istruzione? La nostra attenzione si focalizzerà naturalmente anche sulle riviste esplicitamente designate come femministe: in che modo le protagoniste del movimento delle donne hanno ripreso questo meccanismo di azione per fare e pensare l’emancipazione?

Particolare rilievo avranno i tre periodi: 

 

  • 1900-1918 (per esempio: Donna, La difesa delle lavoratrici, La donna socialista, Eva, Eva, La donna libertaria, La donna e il lavoro, Mujeres libres, La vie heureuse, Femina, Les Parisiennes, La Française, La voix des femmes); 

 

  • 1968-1977 e la seconda ondata di femminismo (Streghe, Le torchon brûle, Effe, Noi Donne); 

 

  • 2011-2018, da "Se non ora, quando?" ai movimenti "#Mee too" o “Non una di meno”, che si sono serviti dei social network, dei blog e dei lit-blog per diffondersi. 

 

Saranno particolarmente apprezzate le comunicazioni sulle riviste francesi, italiane o spagnole, e soprattutto gli interventi su periodici aperti al dialogo tra gruppi di donne di paesi diversi: in questo senso vorremmo che fosse privilegiato l’asse franco-italiano.

Le proposte dovranno essere inviate entro e non oltre il 30 gennaio 2020 a projet.exfem@gmail.com in francese, in italiano, in spagnolo o in inglese. Includeranno un titolo, un breve riassunto dell’intervento (5000 caratteri spazi inclusi) e una bio-bibliografia (7 righe al massimo). Le risposte verranno inviate entro il 20 febbraio 2020.

Le lingue del convegno saranno il francese, l’italiano, lo spagnolo e l’inglese.

Al convegno seguirà una pubblicazione.

Le spese del soggiorno a Nizza saranno a carico dell’organizzazione (una o due notti d’albergo)

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Comitato scientifico

Marie-Joseph BERTINI, Université Côte d’Azur, LIRCES

Antonella CAGNOLATI, Università di Foggia

Odile GANNIER, Université Côte d’Azur, CTEL

Magali GUARESI, Université Libre de Bruxelles/Université Côte d’Azur, CMMC

Milagro MARTÍN CLAVIJO, Universitad de Salamanca

Barbara MEAZZI, Université Côte d’Azur, CMMC

Lea MELANDRI, Libera Università delle Donne, Milano

Francesca Romana RECCHIA LUCIANI, Università di Bari Aldo Moro

Maria Grazia SCRIMIERI, Université Côte d’Azur, CMMC

Francesca Irene SENSINI, Université Côte d’Azur, CMMC

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Organizzazione

M.-J. Bertini, O. Gannier, M. Guaresi, B. Meazzi, M.G. Scrimieri, F.I. Sensini

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¿Charlatanas y escritorzuelas?

Mujeres en revistas, 1918-1968-2018

Niza, 28 y 29 de mayo de 2020

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«Es sabido que la mujer es charlatana y escritorzuela; se explaya en las conversaciones, en las cartas, en los diarios íntimos. Basta con que tenga un poco de ambición para se ponga a redactar sus memorias, a convertir su biografía en una novela, a exhalar sus sentimientos en poemas [...]. “Las mujeres nunca van más allá del pretexto”, me decía un escritor. Es bastante cierto. Todavía maravilladas por haber recibido permiso para explorar este mundo, se dedican a hacer el inventario sin tratar de descubrir su sentido». Este juicio, más bien severo, emitido por Simone de Beauvoir en El Segundo Sexo contradice la realidad de los hechos, tal y como se ha señalado en múltiples ocasiones: las mujeres han escrito mucho y, entre las formas de expresión a las que más se han dedicado, se encuentra la escritura en la prensa periódica.

Pensemos en La Fronde: «Grand Journal Quotidien Politique et Littéraire, Dirigé, Administré, Rédigé, Composé exclusivement par des Femmes», tal y como se afirma en la portada del periódico fundado por Marguerite Durand en 1897. «Las mujeres -como se lee en el anuncio publicado en la última página- pagan impuestos que ellas mismas no votan, contribuyen con su trabajo manual o intelectual a la riqueza del país y reivindican el derecho a expresar formalmente sus opiniones acerca de todos los asuntos que afectan a la sociedad y a la humanidad a la que pertenecen, al igual que los hombres. La Fronde es el eco fiel de sus aprobaciones, de sus críticas, de sus justas reivindicaciones». 

Este diario, el primero en ser concebido por y para las mujeres, abre la vía a una forma de expresión escrita en Francia y, de manera más general, en Europa, de la cual se apropiarán de diversos modos, en función de las épocas. Desde finales del siglo XIX, algunas revistas y periódicos se convierten en un verdadero espacio expresivo para las mujeres, el cual les permite “medirse al texto” y dar rienda suelta a su libertad creativa. «La imaginación de las mujeres es inagotable, como la música, la pintura, la escritura: el caudal de sus fantasías es extraordinario» (H. Cixous, La risa de la Medusa, 1975, pp. 37-38). Así, ya se trate de una revista que propone nuevos modelos de ropa y consejos para la buena educación de los hijos, o de una publicación comprometida y politizada, la prensa periódica está cada vez más abierta a la expresión de las mujeres. 

«Hablaré de la escritura femenina: de lo que hará», escribe de nuevo Cixous en La risa de la Medusa, y es precisamente de lo que la escritura femenina ha hecho en y con la prensa periódica (periódicos, folletos, revistas, etc.) de lo que pretendemos hablar en este coloquio, poniendo el foco tanto en el análisis de las formas de creación artística como en la comprensión de los discursos mediáticos que nos permitan, por ejemplo, comprender los modos de construcción del género.

 

¿Hay que pensar sistemáticamente estas expresiones que aparecen en prensa como escritos femeninos que luchan contra la opresión de la mujer? ¿Cómo considerar las revistas femeninas que rechazan la palabra “feminismo” -especialmente a principios del siglo XX- a la vez que defienden el acceso de las mujeres al sufragio o a una mayor educación?

De manera natural, este coloquio se interesará también por las revistas explícitamente designadas como feministas. ¿De qué forma las protagonistas del movimiento de las mujeres se han apropiado de estos mecanismos de acción y de reflexión para pensar y llevar a cabo la emancipación?

Tres períodos serán de particular importancia:

  • 1900-1918 (por ejemplo: Donna, La difesa delle lavoratrici, La donna socialista, Eva, La donna libertaria, La donna e il lavoro, Mujeres libres, La vie heureuse, Femina, Les Parisiennes, La Française, La voix des femmes);

 

  • 1968-1977 y la segunda ola del feminismo (Sorcières, Le torchon brûle, Effe, Noi Donne); 

 

  • 2011-2018, de “Se non ora, quando?”a los movimientos “#Me too” o “Ni una menos”, que se han difundido a través de diferentes formas de expresión, como las redes sociales, los blogs y los blogs literarios.

 

Las comunicaciones acerca de revistas francesas, italianas o españolas serán particularmente apreciadas, especialmente las contribuciones que traten sobre publicaciones periódicas abiertas al diálogo entre grupos de mujeres de diferentes países: en este sentido, nos gustaría privilegiar el eje francoitaliano.

 

Las propuestas en francés, italiano, español o inglés deberán enviarse a projet.exfem@gmail.com antes del 30 de enero de 2020. Deberán incluir un título, un breve resumen de la comunicación (5.000 caracteres con espacios incluidos) y una bio-bibliografía (7 líneas como máximo). Las respuestas se enviarán antes del 20 de febrero de 2020.

Los idiomas de trabajo serán el francés, el italiano, el español y el inglés.

La conferencia será seguida de una publicación.

Los gastos de la estancia en Niza correrán a cargo de la organización (una o dos noches de hotel).

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Comité científico

Marie-Joseph BERTINI, Université Côte d’Azur, LIRCES

Antonella CAGNOLATI, Università di Foggia

Odile GANNIER, Université Côte d’Azur, CTEL

Magali GUARESI, Université Libre de Bruxelles/Université Côte d’Azur, CMMC

Milagro MARTÍN CLAVIJO, Universitad de Salamanca

Barbara MEAZZI, Université Côte d’Azur, CMMC

Lea MELANDRI, Libera Università delle Donne, Milano

Francesca Romana RECCHIA LUCIANI, Università di Bari Aldo Moro

Maria Grazia SCRIMIERI, Université Côte d’Azur, CMMC

Francesca Irene SENSINI, Université Côte d’Azur, CMMC

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Comité organizador

M.-J. Bertini, O. Gannier, M. Guaresi, B. Meazzi, M.G. Scrimieri, F.I. Sensini