BALZAC PENSEUR ?
Colloque international
sous la direction de Francesco Spandri
Toute une tradition voit en l’auteur de La Peau de chagrin et de Louis Lambert un penseur autant qu’un romancier : « le peintre et le philosophe » (Paul Bourget) demeurent inséparables ; la pensée est tout pour l’artiste et Balzac en a sondé les « abîmes » (Barbey d’Aurevilly). Cette double vocation à dire et à (faire) penser se fixe dans l’image lumineuse que projette sur lui la puissante analyse d'Hippolyte Taine élaborée juste après le milieu du XIXe siècle : celle d’un observateur qui ne cesse de philosopher « sur l’homme », d’un écrivain qui a « des idées générales sur tout » et dont le monde fictionnel peut bien être conçu comme un ferment actif de réflexion critique.
Le Colloque entend s'interroger sur la permanence d'une lecture "philosophique" de Balzac et sur la vocation spéculative du roman balzacien.