Benoît Conort (dir.), Lectures de Paul Eluard - Capitale de la douleur
Presses Universitaires de Rennes, coll. "Didact Français", 2013.
240 p.
EAN 9782753528147
16,00 EUR
Présentation de l'éditeur :
Capitale de la Douleur est sans doute le premier volume important de Paul Éluard, et l’un des livres de poésie les plus lus au vingtième siècle (quatrième vente de la collection Poésie/Gallimard). Il a donc joué un rôle important dans la constitution de la sensibilité poétique au siècle dernier, et influencé nombre de poètes contemporains.
Pourtant il n’est pas aisé à lire. Construction déroutante, images souvent « évidentes » mais cependant « inexplicables ». Elles imposent leur originalité à un lecteur toujours séduit par ce jeu de la transparence et de l’opacité. Embarqué dans une écriture à nulle autre pareille, qui allie la beauté à la simplicité, il est confronté à l’énigme aussi bien qu’au mystère d’une création où les deux maîtres-mots de l’œuvre éluardienne semblent en crise : l’amour et la poésie.
C’est à cette crise mise en « œuvre », à cette dialectique de l’espoir et du désespoir, que Capitale de la Douleur doit son pouvoir enchanteur.
Et laisser alors la parole à son ami Breton : « plus encore que le choix que Paul Éluard impose à tous et qui est celui, merveilleux, des mots qu’il assemble, dans l’ordre où il les assemble – choix qui s’exerce d’ailleurs à travers lui et non, à proprement parler, qu’il exerce – je m’en voudrais, moi, son ami, de ne pas louer seulement et sans mesure en lui les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du cœur. »
Sommaire :
- Entours et approches
- La langue, la voix, la parole
- Études
Table des matières :
Première partie
ENTOURS ET APPROCHES
Benoît Conort, Préface………………………………………………………………. p. 7
Jean-Yves Debreuille, Généalogie…………………………………………………....p. 21
Matthieu Gosztola, Un désir éperdu de liberté trouvant sa forme précaire en une vie à trois………………………………………………………………………………….….p. 37
Olivier Barbarant, Où nous croyons-nous donc ?... Transparence et opacité……….p. 61
Jean-Michel Maulpoix, « Je ramasse les débris de toutes mes merveilles »…………p. 79
Deuxième partie
LA LANGUE, LA VOIX, LA PAROLE
Benoît Conort, Crise de l’amour, crise de la langue…………………………….……..p. 91
Émilie Frémond, Les nœuds sous la langue………………………………...…………..p. 105
Serge Martin, La voix du poème-relation entre liberté d’allure et altière facilité……..p. 125
Laure Himy-Piéri, Trouver sa parole : Éluard en 1926………………………………..p. 143
Troisième partie
ÉTUDES
Jérémie Berton, Le rêve et le poème…………………………………………………….p. 157
Colette Guedj, Éluard et ses peintres……………………………………………………p. 179
Émilie Frémond, Souvent nuit, bien fol qui s’y fie ; une ontologie de la nuit………...…p. 193
Patrick Née, D’une douleur capitale dans les « Nouveaux poèmes »…...……………….p. 211
Les auteurs…………………………………………………………………………….....p. 229
Benoît Conort est poète et universitaire, professeur de littérature à l'université Rennes 2.