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Autour de l’oralité et de l’écriture

Autour de l’oralité et de l’écriture

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Mohammed BENJELLOUN)

Autour de l'oralité et de l'écriture

18 et 19 avril 2007


Argumentaire

Les sociétés à tradition orale produisent une littérature collective de masse qui demeure fraîche et pure, et ce grâce à cette oralité persistante. Mais, aujourd'hui et plus que jamais, cette littérature risque de tomber dans l'oubli, si tous les différents acteurs de la société n'engagent pas sérieusement une action susceptible d'assurer sa continuité et de lui garantir l'accès au statut de patrimoine universel de l'humanité.
Entreprendre cette action revient à porter la réflexion sur le jeu complexe de l'écrit et de l'oral et à explorer les voies — ou voix— par lesquelles il serait possible de définir le va et vient entre ces deux modes d'expression.
La pérennité d'une culture est assurée, entre autres, par sa transposition sous une forme orale ou écrite. De génération en génération, se transmet alors un savoir qui peut être considéré comme le fondement premier d'une identité. C'est parce qu'il est communicable qu'un patrimoine culturel est engagé dans un processus d'échange interculturel fructueux. De ce point de vue, il est intéressant de voir comment une problématique comme celle de l'écriture et de l'oralité est en étroite liaison avec les débats autour de l'interculturel. Car soulever cette question, c'est prendre en considération ce qui véhicule la transmission et la réception d'un savoir autour de la culture, savoir qui se laisse analyser comme discours.
La dichotomie oral/écrit est de nature à inscrire dans la recherche l'opposition contestée et contestable de « culture savante » (basée sur l'écriture) et « culture populaire » (basée sur l'oralité). Elle est de nature à générer toute une série de pratiques non consignées et non codifiées par l'écrit, alors qu'elles sont solidement ancrées dans l'imaginaire sous leur forme originale.
D'un autre côté, bien des écrits sont marqués par l'empreinte de l'oralité. Ils mettent en oeuvre les rapports complexes de la parole, celle héritée qu'on ne veut pas perdre, et de l'écrit qui s'efforce d'assurer la pérennité à ce qui a, pourtant, survécu au temps et aux divisions géographiques. Il y a lieu de s'interroger sur le devenir du patrimoine oral lorsque, dans une tentative de le sauvegarder, on le transcrit et on l'écrit. Comment s'effectue, dans ce cas, le passage de l'oral à l'écrit ? Le livre est-il le garant de l'authenticité et de la survie de l'héritage culturel oral ? La langue écrite peut-elle faire apparaître tous les paramètres qui interviennent dans une activité créative orale ?
L'oralité a sa langue, ou peut-être ses langues. Elle est donc soumise à un code dont l'une des caractéristiques est son adaptation à une situation d'énonciation particulière. L'activité créative orale, quoique extrêmement codifiée, demeure libre. Tout un chacun peut s'approprier, du fait de son appartenance à une communauté, une blague, un conte, une comptine ou autres et l'adapter à une situation donnée. Ces adaptations libres, multiples et diverses, sont-elles un enrichissement ou une déformation du texte oral “d'origine” ? Comment contribuent-elles à son évolution ?
Nombreux sont les domaines où l'on peut observer l'émergence de cette interaction. Nombreuses aussi sont les questions qui interpellent dès qu'il s'agit de cerner les modalités de ce rapport. Comment, par exemple, valoriser le patrimoine oral en le transcrivant sans lui faire perdre son essence même, son âme populaire ? Comment, à partir de cette transcription, entreprendre une action de création en la transposant fidèlement à l'oral ?


Axes proposés

• L'écrit et l'oral dans la littérature francophone ;
• L'utilisation de la tradition orale dans les pratiques pédagogiques, didactiques et communicationnelles ;
• La pertinence de la distinction quant à la saisie des phénomènes culturels (modes de transmission et de réception du savoir traditionnel, sauvegarde du patrimoine oral sous une forme écrite…) ;
• L'auteur anonyme : la subjectivité au sein de la collectivité…
• Le rapport à l'oral et à l'écrit à travers l'écriture bilingue et/ou diglossique.


FICHE TECHNIQUE
Date et lieu : 18-19 avril 2007. El Jadida. Maroc

Dates et échéances importantes
√ Proposition des intitulés et résumés des communications : 30 novembre 2006
√ Réponse du Comité scientifique :11 décembre 2006
√ Inscription définitive des participants : 31 janvier 2007
√ Remise des textes définitifs : 11 mars 2007

Contribution aux frais du colloque :
500 Dh (50 euros). Doctorants : 250 Dh (25 euros)
Ces frais couvriront :
Hébergement (trois nuitées)
Petit déjeuner
Repas de midi
Pauses café
Documentation
Publication des actes


Comité scientifique : Equipe du Laboratoire d'Etudes et de Recherches sur l'Interculturel


Contact : Abdelouahed MABROUR
B.P. 27. Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. C.P. 24 000. El Jadida. Maroc
Tel. : 00 212 (0) 23 34 30 58
Fax : 00 212 (0) 23 34 22 44
Lericjadida@yahoo.fr


Présentation des résumés
& nom, adresse, n° de téléphone, n° de fax et courriel des intervenants
&Affiliation institutionnelle et professionnelle
& indication de l'axe
& titre complet de la communication
& Mots clés (quatre à cinq)
&durée de l'intervention
& matériel ou équipement nécessaire


Le résumé doit compter 1500 caractères environ (espace compris), être saisi sous word à double interligne sur une seule page.