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« Autour de l'année 1886 : pourquoi, comment (re)traduire en français (Belgique, Canada, France, Suisse) ? »

« Autour de l'année 1886 : pourquoi, comment (re)traduire en français (Belgique, Canada, France, Suisse) ? »

Publié le par Vincent Ferré (Source : Yves Chevrel)


Colloqueorganisé par l'Université François-Rabelais, Tours, 15-16 octobre 2010.

Responsables :Bernard Banoun, Lucile Arnoux-Farnoux, Sylvie Humbert-Mougin avec lacollaboration d'Yves Chevrel

Lestraductions sont au coeur des échanges littéraires internationaux, car ellessont le moyen normal d'accès aux oeuvres venues des autres domaines linguistiques.Si de nombreuses études de traductologie voient actuellement le jour, unehistoire des traductions en langue française reste encore à écrire.

Leprojet d'une Histoire des traductions en langue française (HTLF), lancépar Jean-Yves Masson et Yves Chevrel, vient d'être retenu et subventionné parl'Agence nationale de la recherche française (ANR). Concernant la période1815-1914, deux Colloques ont été prévus, proposant des coupes transversales.

Unpremier Colloque, « Traduire en langue française en 1830 », a été organisépar Christine Lombez en novembre 2008 à l'université de Nantes (Actes àparaître en 2010). Un second Colloque se tiendra à l'université de Tours etconcernera les années « autour de 1886. » Pourquoi 1886 ?

L'année1886 est de celles qui font date dans la vie intellectuelle et littéraireinternationale. C'est en effet cette année qu'est signée le 9 septembre, auterme d'un long processus, la Convention de Berne pour la protection des oeuvreslittéraires et artistiques, qui concerne notamment le droit de traduction :signée à cette date par seulement dix États, elle marque le début d'uneréglementation régissant les reproductions et les échanges de « bienssymboliques » et sanctionne l'internationalisation de la vieintellectuelle.

1886est aussi l'année que l'histoire littéraire française a retenue comme celle dela parution du Roman russe, recueil dans lequel Eugène-Melchior de Vogüérassemble des articles, antérieurement parus dans la Revue des deux Mondes.Cette publication, qui fait événement dans une vie littéraire par ailleurs trèsactive en France à ce moment, est un autre signe de l'attention croissanteportée en France aux cultures étrangères.

Maisla France n'est pas seule concernée. Le Colloque de Tours se propose de tenterde mesurer ce qui, au cours de cette année (et autour de cette année), afacilité l'accès de lecteurs de langue française à des ouvrages, littéraires ounon, traduits ou retraduits, au moment où, précisément, les débats, ouvertsdepuis longtemps sur la protection des oeuvres littéraires et artistiques,aboutissent à la signature de la Convention de Berne.

Letitre même du Colloque indique le souhait des organisateurs de prendre encompte au moins quatre États dans lesquels le français est langue officielle,et de confronter, si possible, leurs pratiques (leurs théories, leurspolitiques, …) en matière de traduction et de retraduction.

C'estpourquoi, à côté d'études ponctuelles de type monographique (« l'oeuvre Xde l'écrivain Y traduite par Z »), les organisateurs souhaitent descommunications proposant des vues synthétiques, par exemple (toujours autour del'année 1886) :

-que connaît-on de telle littérature (ou de tel genre d'une littératureétrangère) ?

-comment conçoit-on la traduction d'auteurs anciens (grecs, latins) ?

-y a-t-il des traductions concurrentes ? des querelles entretraducteurs ? des débats dans la presse à propos de traductions ?

-voit-on émerger de nouvelles littératures jusqu'alors peu connues, voireignorées ?

-quelles oeuvres retraduit-on en français (pour la 1ère fois ?continûment ?)

-que traduit-on en Suisse romande, ou au Canada, ou en Belgique – qu'on netraduit pas en France (si un tel cas existe) ?

-y a-t-il des programmes (scolaires, universitaires) de littérature étrangèredans les pays francophones (France comprise, naturellement !) ?lesquels ? avec quelles perspectives ?

-prendre un exemple de traduction dans le domaine scientifique ?

-quel est le rôle des revues et des périodiques (de telle revue, de telpériodique) dans la diffusion des traductions ? en 1830, on avait puconstater que les textes traduits non littéraires dominaient : est-ceencore le cas en 1886 ? la situation s'est-elle modifiée – et en quelsens ?


[Lespropositions de communication sont à adresser conjointement à :

Bernard Banoun Bernard.Banoun@univ-Tours.fr

YvesChevrel yves.chevrel@free.fr

Datelimite de réception : 1er mars 2010

Ladécision sera communiquée le 15 avril 2010]