5e Congrès des Franco-romanistes
Sprachen, Literaturen, Kontakt, Kulturen
org. par Dorothee Röseberg
Martin-Luther-Universität Halle/Wittenberg
26-29 septembre 2006
Organisé en quinze ateliers (v. http://www.francoromanistes.de)
Autorité narrative et poétique du récit
(section 14)
organisé par Daniel Bengsch (Kassel), Florence de Chalonge (Lille 3)
Raconter une histoire implique un pouvoir, une prestance, voire même une audace, que l'on peut désigner à l'aide du concept d'autorité narrative, dans un cadre où le récit est interprété comme un procès de communication. L'analyse structurale et narratologique (Todorov, Barthes, Genette), qui met en relief la relation entre discours et récit, fait de l'autorité narrative une réalité énonciative dont la définition repose sur l'usage des déictiques spatio-temporels et des indicateurs de modalité. Selon Glowinski, une autorité narrative est nécessairement sous-tendue par une narration impersonnelle.
D'autres approches théoriques, celle de Booth notamment, envisagent l'autorité narrative à travers les relations entre auteur et lecteur. Le unreliable narrator se reconnaît à son savoir, ses valeurs, comme à ses jugements moraux. Dans ce contexte, l'autorité narrative reçoit une définition thématique qui a partie liée avec le contenu du récit et la manière dont il est transmis. Par contraste, la narratologie rhétorique (Phelan, Kearns) — peu prise en considération par les travaux romanistes — s'intéresse aux effets provoqués par l'autorité narrative et met à l'écart les implications épistémologiques de Booth.
En se recommandant des grandes pistes théoriques qui viennent d'être esquissées, notre session voudrait inviter à aborder l'autorité narrative du point de vue de la poétique du récit, notamment à l'aide des questions suivantes : comment l'autorité narrative s'établit-elle ? comment se définit-elle et à quoi se réfère-t-elle dans la configuration narrative ou quelle importance poétique accorder à l'autorité narrative ? surtout si l'on pense aux dynamiques narratives dont la modernité consiste à mettre en débat l'origine du récit.
La session se propose de trouver des réponses à ces questions à l'intérieur des axes d'analyse suivants :
— l'ancrage énonciatif dans le récit de fiction ;
— la délégation de la narration à un personnage (métalepse) ;
— le cadre narratif comme porteur de l'autorité narrative ;
— la relation entre autorité narrative et réflexion poétique (relevant du narrateur).
La session sera tenue en langue française.
Les propositions de communications sont à transmettre (avec un titre et un résumé (10-15 lignes) ) pour le 10 avril 2006 aux organisateurs de l'atelier (danielbengsch@hotmail.com ; florence.de-chalonge@wanadoo.fr).
Les participants devront trouver auprès de leur institution d'origine un financement de leur voyage et de leur séjour que l'Association et le Congrès des Franco-romanistes ne prend pas en charge.