La revue Mosaïques de l’Ecole Normale Supérieure (Université de Maroua) lance un appel à contribution
pour le numéro thématique hors-série n°2: Au cœur du verbe
Depuis les premiers états de la grammaire antique, le verbe compte probablement parmi les parties du discours les plus usuelles. Il est surtout la classe syntaxique dont l’étude pose le plus d’exigences, à cause de ses multiples variations. C’est, de ce point de vue, un instrument de mesure des compétences grammaticales du locuteur qui doit avoir la parfaite maîtrise des règles de conjugaison. La conception qu’on en a, c’est celle, à la fois, d’expression de l’action ou de l’état du sujet et de pilier de l’édifice syntaxique. Parce que le verbe confère son sens à la phrase, crée et organise la majorité des fonctions, c’est-à-dire les relations entre ses différents constituants. C’est tout cela aussi qui fait la grande complexité du système verbal et qui, aujourd’hui, justifie qu’un volume entier soit consacré à son analyse. Mais le verbe suscite des problématiques qui s’élèvent bien au-delà de simples exercices et applications scolaires.
Sans constituer une parfaite inconnue, le verbe continue néanmoins à captiver l’attention de la recherche grammaticale et linguistique à divers titres. Certains de ses aspects restent peu ou pas élucidés. Le paradigme des catégories verbales, longtemps reléguées dans des chapitres résiduels, sous l’appellation générale de contraintes syntaxiques, peut aider à sortir le système verbal du confinement où l’ont plongé et maintenu la grammaire traditionnelle et l’analyse de la phrase en constituants immédiats. La relation sujet-verbe continue de dérouler sa complexité et le traitement des questions qu’elle pose donne encore lieu à des réponses provisoires. Le classement de certains verbes, le statut des états de certains autres (l’infinitif, le conditionnel, le subjonctif, etc.) se trouvent régulièrement portés au centre de la discussion. Parce que les variations du verbe peuvent elles-aussi et doivent être surtout appréhendées dans une perspective de découverte et de formulation de principes plutôt que de mise en œuvre mécanique de quelque règle de grammaire.
A ce sujet justement, la règle ou plutôt les règles d’accord du verbe et de ses formes dérivées fournissent, de ce point de vue, un autre prétexte type de la mise en question de la syntaxe verbale. Leur identification dissimule peu, tout autant que leur analyse, les difficultés qu’éprouve la recherche à donner de la cohérence à la description grammaticale et linguistique du verbe ou à le cerner dans sa réalité globale.
Les contributions pourront analyser l’un des aspects de la liste indicative ci-dessus, ou tout autre jugé pertinent pour le thème, dans une perspective morphologique, syntaxique ou théorique, etc.
- Le mode
- Le temps
- La voix
- La personne
- L’aspect
- Les types de verbes
- Le sens des verbes
- Les valences verbales
- Les nominalisations
- Absence et présence du verbe
AGENDA DE L’APPEL
12 décembre 2013 : date limite d’envoi des propositions
10 janvier 2014 : notification d’acceptation des propositions et communication des consignes de rédaction aux auteurs
22 avril 2014 : date limite de soumission des textes des articles
22 mai 2014 : notification d’acceptation avec, éventuellement, des suggestions de modification
1er juin 2014 : remise des versions définitives
1er juillet 2014 : publication du volume
Les propositions seront envoyées à jacquesevouna@yahoo.fr
Les propositions, résumé suivi de 3-5 mots-clés, d’une bibliographie minimale de 5 titres et d’un CV narratif abrégé de l’auteur (5-7 lignes), devront compter au plus 10 lignes. Elles seront lues par un comité constitué d’universitaires (camerounais et étrangers), qui en évaluera l’adéquation du sujet, la méthodologie proposée par l’auteur et la validité des hypothèses.
COORDINATION
- Jacques EVOUNA (Chargé de Cours), UMa
- Louis Martin ONGUENE ESSONO (Professeur), UY1