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Atelier sur la littérature acadienne au colloque de l'APFUCC 2011 à University of New Brunswick et St-Thomas University

Atelier sur la littérature acadienne au colloque de l'APFUCC 2011 à University of New Brunswick et St-Thomas University

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Raoul Boudreau)

APPEL À COMMUNICATION POUR UN ATELIER SUR LA LITTÉRATURE ACADIENNE AU CONGRÈS DE L'APFUCC À FREDERICTON EN MAI 2011

APFUCC

Congrès 2011, University of New Brunswick & St Thomas University

Frédéricton, samedi 28 – lundi 31 mai 2011

Atelier 7 : Littérature populaire, littérature régionale, littérature nationale et réception critique en Acadie

Dans le contexte d'une littérature en émergence comme l'est la littérature acadienne, le recours au récit écrit comme forme d'expression populaire est un phénomène relativement récent. Il en résulte la cohabitation de formes littéraires diverses dont certaines aspirent à une reconnaissance au-delà des frontières de l'Acadie et même à l'international, alors que d'autres répondent au besoin de raconter son histoire à son entourage. Comment concilier ces diverses formes de littérature dans le projet de constituer une littérature nationale ? La question de la place accordée à la littérature populaire soulève toute une série d'interrogations sur le phénomène littéraire dans les cultures minoritaires où le regard critique externe est particulièrement déterminant. C'est en effet la sanction extérieure des cultures plus prestigieuses dont dépend la culture minoritaire (en l'occurrence pour l'Acadie, le jugement du Québec et de la France) qui permettra la reconnaissance d'une littérature nationale. Dans les cultures périphériques et minoritaires qui aspirent à une existence autre que folklorique, l'image de soi que l'on projette à l'extérieur est confrontée à l'image que le centre se fait de la périphérie. Comment chacun des types de littérature mentionnés participe-t-il à cette confrontation ?

Cet atelier voudrait s'interroger de manière très large sur toutes les questions entourant les rapports entre littérature populaire, littérature régionale et littérature nationale et leur réception critique. On pourra aborder la question de manière théorique ou en situant une oeuvre par rapport à ces catégories en montrant comment elle s'y conforme ou comment elle les transcende. Les communications sur des auteurs en particulier, d'Antonine Maillet à Georgette LeBlanc, d'Herménégilde Chiasson à Serge Patrice Thibodeau, de France Daigle à Claude LeBouthillier, etc. sont les bienvenues. On pourra aussi aborder la question de genres perçus à priori comme davantage populaires comme la bande dessinée ou la chanson. Les questions suivantes pourront servir de guide ou de stimulant à votre réflexion.

Comment peut-on définir la littérature populaire ?

Quelle distinction doit-on faire entre littérature populaire et littérature régionale ou régionaliste ?

Peut-on appliquer à la littérature populaire les mêmes critères de qualité que pour la littérature en général ?

Comment ces divers types de littérature gèrent-ils les contraintes génériques, la constitution de la langue littéraire, le recours aux stéréotypes ? Comment se situent-ils par rapport aux concepts d'urbanité et de ruralité ?

La littérature populaire s'adresse-t-elle au même public que la littérature en général ? Ces deux formes de littérature procèdent-elles du même projet, présentent-elles les mêmes aspirations, visent-elles de la même manière l'accès à un Panthéon ou du moins à un palmarès ?

Quelle la place respective du référent régional dans la littérature populaire et dans la littérature en général ?

Les catégories de « sphère de production restreinte »et de « sphère de production élargie » proposées par Pierre Bourdieu sont elles applicables en Acadie ? À quelles conditions ? Moyennant quelles transformations ?

Quelle place la littérature populaire doit-elle occuper dans l'enseignement et la recherche universitaires ?

La réflexion sur la littérature populaire doit-elle être une des tâches prioritaires des départements de littérature ou des départements d'ethnologie ?

Comment les oeuvres se rattachent-elles à l'une ou l'autre de ces formes de littérature ? Comment s'en écartent-elles ?

Doit-on revoir les oppositions traditionnelles entre ces formes de littérature à la lumière du développement de phénomènes culturels de masse : cinéma, télévision, internet ?

Responsable de l'atelier :

Raoul Boudreau — raoul.boudreau@umoncton.ca

Pour proposer une communication:

Les propositions sont soumises avant le 15 décembre par courriel simultanément à Dawn Cornelio à la direction du programme (dcorneli@uoguelph.ca) et au(x) responsable(s) d'ateliers. Les responsables d'atelier transmettront leur avis à la direction des programmes avant l'examen des propositions (les soumissions acceptées le resteront, les propositions non acceptées seront proposées et examinées comme "Communications libres").

La proposition doit inclure le titre et le résumé (environ 250 mots) de la communication proposée, votre nom, votre adresse postale et votre affiliation, ainsi que le titre de l'atelier en vue duquel la proposition est formulée.

Une fois la confirmation de votre participation reçue, merci d'envoyer un résumé de votre communication et son titre final à pascal.michelucci@utoronto.ca afin qu'elle apparaisse à la brochure du programme de nos rencontres.

Seuls les membres de l'APFUCC dont la cotisation annuelle est en règle peuvent présenter leur communication.