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La dimension culturelle du texte littéraire en traduction (Atelier de traduction, n° 21-22)

La dimension culturelle du texte littéraire en traduction (Atelier de traduction, n° 21-22)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Raluca-Nicoleta Balatchi)

 

Appel  à contribution

 

Atelier de traduction, numéros 21-22

Dossier:

"La dimension culturelle du texte littéraire en traduction"

 

Souvent atténuée, neutralisée ou même effacée, dans des imitations, adaptations, localisations aux siècles passés, la dimension culturelle du texte traduit est de nos jours objet de réflexion des traductologues et traducteurs. En témoignent les ouvrages d’Antoine Berman, Henri Meschonnic, André Lefevere et Susan Bassnett, Jean-Louis Cordonnier, Michel Ballard, Salah Mejri, Georgiana Lungu-Badea, Irina Mavrodin, les dossiers thématiques ou les articles publiés dans des revues comme Palimpsestes, TTR – Traduction, Terminologie, Rédaction, Esprit, Mεta, le journal des traducteurs, Translationes.

La relation, absente ou, au contraire, valorisante, entre traduction et culture est à mettre en rapport avec l’histoire des traductions et à être jugée en fonction de la pression de l’époque, du contexte culturel, des convictions intimes du traducteur, de l’histoire des mentalités, de l’écart entre les deux cultures impliquées. Qu’elle soit entendue comme civilisation (arts, nourriture, vêtements, architecture, institutions), comme norme (coutumes, rituels, conduite, style) ou encore comme système de croyances et de représentations, la dimension culturelle du texte littéraire est soumise à un véritable filtrage en traduction. Face à la « résistance » du fait culturel à la traduction, qui peut même aller jusqu’à l’intraduisibilité, vu son « irréductible singularité » (cf. Paul Bensimon, 1998), nombre de stratégies et de procédés sont mis à l’œuvre en traduction littéraire selon les époques et les traducteurs. On peut en conséquence parler, en suivant Antoine Berman, d’une véritable traduisibilité littéraire, qui exploite le potentiel de la langue et de la culture cible afin d’accueillir l’étranger.

Comme repères d’analyse sont envisagés :

·         Des notions et concepts se situant dans l’entourage de la dimension culturelle, notamment composante culturelle, marque culturelle, référent culturel, culturème ; contact des langues et des cultures, identité culturelle de la traduction, interférence culturelle ; acculturation, adaptation culturelle, traduction culturelle, non-traduction.

·         Des procédés et des stratégies comme : emprunt, report, traduction littérale ; compensation, ellipse, adjonction, incrémentialisation, explicitation ; distorsion, modification, inflexion ; acclimatisation, exotisation, préservation de l’étrangeté et de l’étrangéité, surtraduction, sous-traduction, etc.

·         Des composantes de l’appareil paratextuel du texte traduit : notes, lexique, glossaire, préface, postface, avertissement du traducteur, dédicace, épigraphe, titre, sous-titre, quatrième de couverture, etc.

Le texte littéraire est compris au sens large du terme, comprenant aussi ouvrages de gastronomie, de voyage, journaux, autobiographie et autofiction, ouvrages religieux,  philosophiques, traités de sciences humaines, tout le champ des formes et des genres de la littérature de jeunesse, en un mot tout texte qui laisse voir ou entrevoir sa dimension culturelle.

Vous êtes invités à réfléchir sur l’un ou l’autre des aspects de la dimension culturelle en traduction mentionnés ci-dessus ou en proposer d’autres. Les articles seront inclus dans la rubrique Dossier.

Vous pouvez également proposer des articles d’intérêt général pour la traductologie, tout comme des comptes rendus d’ouvrages de traductologie récents pour les rubriques permanentes de la revue, Articles et Comptes rendus.

Vous êtes priés d’envoyer les articles jusqu’au 15 mars 2014 (numéro 21)/15 juillet 2014 (numéro 22) aux adresses suivantes :

Muguraş Constantinescu, mugurasc@gmail.com

Raluca-Nicoleta Balaţchi, raluka2@yahoo.fr.