Agenda
Événements & colloques
Archives (journée d'études de la revue Marges)

Archives (journée d'études de la revue Marges)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Nicolas Heimendinger (revue Marges))

Archives

Journée d’études de la revue Marges

le Samedi 22 octobre 2016
à l’INHA, Salle Walter Benjamin, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Métro Bourse)
de 9h à 13h et de 14h à 17h
Entrée libre


Les archives deviennent un instrument de plus en plus central pour l’art contemporain, aussi bien dans la pratique des artistes que dans le travail des chercheurs. D’une part, on observe une « pulsion d’archive » (Hal Foster) dans la pratique d’artistes qui se servent des archives comme d’un matériau pour leurs oeuvres. D’autre part, l’archive est devenue un instrument fondamental pour la recherche sur l’art contemporain. L’art contemporain étant fréquemment conçu comme une pratique éphémère, on ne peut l’atteindre que par ses traces et réminiscences (photographies, récits, enregistrements...). Et là où l’objet n’a pas disparu, il a souvent perdu sa centralité.
Mais cela pose encore un problème : qui constitue ces archives ? Et dans quel cadre sont-elles conservées ? Loin d’être un dispositif neutre, la « condition de l’archive » (Jacques Derrida) est un « lieu d’autorité ». L’archive peut être un instrument de pouvoir, imposant des récits idéologiques et des identités figées, ou elle peut permettre de reconstruire à rebours l’histoire des « hommes infâmes » (Michel Foucault). Dans d’autres cas, il s’agit de mettre en question non seulement les modes de fonctionnement, mais aussi la fragilité des institutions chargées de la conservation archivistique, révélant ainsi l’instabilité de la mémoire sociale.
La réflexion critique sur le dispositif de l’archive apparaît d’autant plus nécessaire que l’on assiste à une fétichisation progressive des archives : elles font de plus en plus l’objet d’expositions et, tandis que les institutions se les disputent, leur prix monte sur le marché. Mais l’actuelle valorisation des archives peut être vue aussi comme un symptôme de leur disparition, au moins sous leur forme matérielle habituelle, du fait de leur numérisation progressive.

Programme

9h : Accueil des participants

9h15 : Présentation de la journée, par Gabriel Ferreira Zacarias et Nicolas Heimendinger

9h30 : « Du milieu des archives : observations croisées », par Yaël Kreplak, Yann Potin, Clothilde Roullier (Archives nationales)

10h : « L’image archivée. Sur quelques-unes des formes de l’art contemporain », par Paul Bernard-Nouraud (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)

10h30 : Discussion / Pause

11h : « Archive vivante – archive critique », par Maria Tyl (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)

11h30 : « Résistance(s) de l’archive : réflexions sur les archives du MAC-USP », par Elena Lespes Munoz (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

12h : Discussion

12h30-14h : Déjeuner

14h : « Un monde d’archives : Fernand Deligny et les pratiques du langage expositif », par Marlon Miguel (Université Paris 8 / Université Fédérale de Rio de Janeiro)

14h30 : « Au-delà de l’archive : Ulises Carrión, la demeure ou l’errance », par Delicia Cebrián López (Universidad Complutense de Madrid)

15h : « Eparpiller l’archive, thématiser l’archive : deux études de cas photographiques », par Roberta Agnese (Université Paris Est Créteil)

15h30 : Discussion / Pause

16h : « Vers une définition théorique et critique de l’archive en architecture contemporaine », par Nina Mansion (Université Bordeaux Montaigne / Ecole du Louvre)

16h30 : « Pratiques de l’archive en danse : l’exemple du Projet Waehner 2015-2018 », par Guillaume Sintès (Université Paris 8)

17h : Discussion / Conclusion