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Approches écopoétiques des littératures française et québécoise de l’extrême-contemporain 

Approches écopoétiques des littératures française et québécoise de l’extrême-contemporain

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Julien Defraeye)

Appel à articles

Dossier « Approches écopoétiques des littératures française et québécoise de l’extrême-contemporain »

 

Revue Études littéraires (Université Laval, Québec)

http://www.etudes-litteraires.ulaval.ca/

 

L’écopoétique est une perspective théorique qui se donne pour objectif d’étudier la représentation littéraire des liens entre nature et culture, humain et non-humain. Elle peut relever à la fois d’une approche externe et interne du texte littéraire ou de tout autre discours, dans la mesure où elle interroge le langage et les représentations d’une part, mais d’autre part, elle ne se départ jamais du monde, du réel et de ses contraintes et impératifs.

Alors que bon nombre de chercheurs de différentes disciplines s’intéressent à l’écopoétique depuis plusieurs années aux États-Unis et au Canada, il est remarquable de constater à quel point cette perspective théorique peine à s’implanter dans le champ des études francophones. Par son aspect liminal, ce numéro de revue a pour ambition de proposer un cadre d’étude à la fois raisonné et ouvert de cette perspective théorique, en s’appuyant sur des termes stables et bien définis. L’écopoétique – terme que nous préférons à celui d’écocritique pour l’attachement à « la capacité discursive du mode d’expression » (Bate) qu’il suggère – propose ainsi « une manière de répondre à la place toujours grandissante que les problématiques liées à la nature et à sa préservation occupent dans la littérature des dernières années. » (Schoentjes)

Il s’agira de problématiser cette question en contexte littéraire français et québécois par un ensemble d’études présentant quels auteurs et genres littéraires s’intéressent à cette question, et selon quelles modalités. On s’interrogera sur les liens que l’écopoétique peut entretenir avec la phénoménologie, en ceci qu’elle se fonderait sur une expérience concrète du monde et un rapport privilégié à la perception et au sensible. L’écopoétique appelle-t-elle également à une remise en question de l’anthropocentrisme ? Doit-elle déboucher sur des considérations axiologiques ? Enfin, on peut se demander comment situer cette problématique auprès des théories de la littérature au féminin, des théories du care et des littératures autochtones.

 

Bibliographie :

Bate, Jonathan. The Song of the Earth. Cambridge: Harvard University Press, 2000. Print.

Blanc, Nathalie, Thomas Pughe, et Denis Chartier. « Littérature et écologie : vers une éco-poétique ». Écologie & Politique 2.36 (2008): 17‑28. Print.

Schoentjes, Pierre. Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique. Marseille: Wildproject, 2015. Print.

 

Responsables du dossier :

Élise Lepage, Professeure adjointe, University of Waterloo

Julien Defraeye, Candidat au doctorat, University of Waterloo

 

Les propositions d’articles (300 mots) sont à envoyer avant le 28 février 2017 à elepage@uwaterloo.ca et julien.defraeye@gmail.com accompagnées d’une courte biographie de l’auteur.e. Les articles seront à rendre pour le 30 juin 2017.