Questions de société
Appels de Nanterre + communiqués des AG étudiantes de Poitiers, Montpellier. (màj 28/10/10)

Appels de Nanterre + communiqués des AG étudiantes de Poitiers, Montpellier. (màj 28/10/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Lire aussi:

Retraites: occupation et blocage à Montpellier III, La Rochelle, Nantes, La Sorbonne, Le Mirail... (màj 04/11/10)

Appel de Strasbourg du 19 octobre 2010

Appel de la Coordination Nationale Étudiante des 23 et 24 octobre 2010, réunie au Mans

Premières motions des AG étudiantes/universitaires

Lire également l'agenda militant de novembre 2010

REIMS: Retraites: blocage voté à l'université de Reims pour jeudi 28 octobre

[27.10.2010, 18h30] Le blocage du campus Lettres et Droit de l'université de Reims pour la journée de jeudi a été voté mercredi lors d'une assemblée générale qui a réuni quelque 600 étudiants dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, a-t-on appris par l'Unef. Selon Florine Tillié, présidente du syndicat étudiant à Reims, une majorité de 60% des étudiants s'est prononcée pour le blocage, afin de pouvoir "participer à la manifestation de jeudi contre la réforme des retraites". Des chaises et des tables ont été placées devant l'entrée du campus pour en interdire l'accès en début d'après-midi, à l'issue de l'assemblée générale.

Selon Florine Tillié, la direction de l'Université a prononcé une fermeture administrative du campus Lettres et Droit, dès le début du blocage. Les cours doivent reprendre normalement vendredi et une nouvelle assemblée générale est prévue en début de semaine prochaine pour envisager une suite au mouvement. Source.

APPELS DE NANTERRE :

Appel des étudiants de Nanterre:
rien.gif

Nous étudiants de Nanterre réunis en A.G dans le cadre de la mobilisation actuelle. Nous dénonçons la répression ciblée des lycéens, notamment de banlieue et la répression des piquets de grève dans les ports, dépôts et raffineries. Nous dénonçons également la propagande médiatique stigmatisante à l'égard des jeunes de quartier, à l'égard des dits "casseurs", "bloqueurs", "prise d'otage", qui ne visent qu'à discréditer la résistance en cours et à diviser le peuple. Nous rappelons que les seuls casseurs et bloqueurs sont ceux qui détruisent un siècle d'acquis sociaux et qui nous imposent une société de précarité, de racisme et de répression. Nous rappelons les positions suivantes :

Arrêt de la démolition des acquis sociaux :

  • 1) retrait de la réforme, maintien des 37.5 annuités, 60 ans pour tous, prise en compte des années d'étude.
  • 2) le refus des plans d' austerité et ses applications dans le domaine de la sécurité sociale, du chômage etc...
  • 3) l'arrêt des privatisations qui précarisent les statuts des travailleurs et suppriment des milliers d'emplois. Et qui accentue terriblement la sélection sociale dans l'enseignement et qui réduit l'accès au soins et à la "justice" pour tous.

Contre l'état raciste et ses lois (LOPSI, BESSON, CESEDA) ainsi que ses persécutions ethniques.

Contre la répression de tous les lycéens étudiants et travailleurs. Amnistie des réprimés.

Nous appelons tous les secteurs à rejoindre le mouvement de grève générale et à créer l'unité à la base.

Il n'existe qu'une seule et même résistance face à une poignée de nantis.C'est ainsi pour cela qu'il faut rejoindre dès ce lundi les jeunes de la fac de Nanterre qui ont décidé de reprendre et ainsi de continuer à bloquer jusqu'au retrait et au reste.

Aussi mobilisons nous et rendons nous à partir de ce lundi 25 octobre 2010 à rejoindre les jeunes à partir de 07h30 à l'adresse suivante :

Université Paris 10 / Paris Ouest - Nanterre 200 avenue de la République Nanterre (92) RER-A Nanterre-Université

« Ils ont voté la loi mais nous, on continuera! » Appel de l'AG interpro du92

Nous, salarié (e)s (de l'Education nationale, de LaPoste, du Rail, du Conseil Général, de l'université de Paris X-Nanterre, lesterritoriaux de Nanterre, étudiants de l'université de Nanterre, desHauts-de-Seine et l'Ag de Saint-Denis, 93), réunis en Assemblée Générale àNanterre le 26 octobre 2010, sommes toujours convaincus de la possibilitéaujourd'hui d'infliger une défaite au gouvernement sur la réforme desretraites. Défaite qui peut faire avancer nos revendications sur l'emploi etles salaires.

Nous pensons que la convergence de tous les salariés dansla lutte est une condition indispensable pour gagner. Ce qui permettrad'élargir le mouvement et de bloquer l'économie. En ce sens, nous soutenons lespiquets de grève et les opérations de blocage.

Communiqué de presse des étudiants mobilisés de l'université de Poitiers:

Nous,étudiants mobilisés à l'Université de Poitiers, ayant voté la grève etle blocage depuis lundi 18 octobre, dénonçons l'ingérence de la policedans le mouvement étudiant avec la complicité de la présidence del'Université. 

Dès les premières Assemblées Générales la police était présente sur le campus :
Asavoir le jeudi 14 devant l'amphi J : blocage de l'entrée et évacuationdes étudiants déjà à l'intérieur, entravant ainsi notre droit deréunion. 
L'AGayant réussi à se tenir dans un autre amphithéâtre, nous avons étéchoqués de constater la présence de policiers ( en civil et uniforme)armés, filmant les participants de l'AG, sous l'oeil de la viceprésidente présente également… 
Les policiers ne sont finalement sortis que sous la pression des étudiants eux-mêmes. 
Cemardi 19, en fin de manifestation, une quarantaine d'étudiants ainvesti les locaux de la présidence de l'université afin de contestercette présence policière illégitime. La présidence, dans un premiertemps hypocrite – s'étonnant des faits – a ensuite cherché à justifierla présence de la police «  en cas de débordement ».
Enfin,un peu plus tard, la coordination – devant se réunir à proximité, dansles locaux universitaires voie Malraux – s'est vue interdite d'entrerpar un cordon de policiers (BAC et police nationale).

Nous dénonçons fermement cette répression policière, sous la responsabilité de la présidence de l'Université*.
Ces atteintes à notre liberté – de nous réunir et de nous mettre en grève – sont profondément anti-démocratiques.
Nous continuerons cette mobilisation malgré ces attaques répétées, et quelle que soit la stratégie de la présidence.

FLICS HORS DES FACS !

ARRET DE LA REPRESSION DES MOUVEMENTS SOCIAUX !  

* Rappel : la police n'est autorisée à entrer sur le campus qu'avec l'accord de la présidence de l'Université 

Publié sur le site de L'Humanité, avec une vidéo (vidéo qui n'a toutefois pas à voir directement avec les faits évoqués dans ce communiqué, selon un commentaire sur humanité.fr).

L'université Paul Valéry - Montpellier III est officiellement "en grève" (novembre 2010)

Communiqué du comité de mobilisation de l'université Montpellier III,20/10/2010

Suite à l'assemblée générale du 19 octobre réunissant plus de 1000 personnes àl'Université Paul Valéry (Montpellier III), a été voté : la jonction avec lamanifestation de mardi, un blocage de l'université jusqu'à jeudi, unrenforcement des actions de blocage de l'économie par les salariés et desactions spécifiques, une occupation de l'amphi A jour et nuit.

 Quoique l'on pense de cette occupation et contrairement à cequ'insinue la direction de l'université, elle s'est déroulée sans dégradationet sans heurt. Rien ne peut justifier l'intervention des forces de police et lelot d'humiliations qui les accompagne (matraquages, gazages, menottages,insultes…).

L'université affirme sa volonté politique de nous priver de notre outil delutte et du moyen d'étendre celle-ci. Il est évident que le gouvernement et sesforces de répression tentent de briser le mouvement étudiant naissant, par lemoyen de la fermeture administrative, comme il l'a fait aussi à Rennes, Lyon etToulouse entre autres.

Il montre par là sa peur que les étudiants entrent dans la lutte etrejoignent les salariés, lycéens, précaires mobilisés, dans un moment où lasituation peut encore échapper à son contrôle. Mais ces tentatives ne nousdécouragent pas et ne nous arrêtent pas : le comité de mobilisation continue àse réunir avec encore plus de personnes mobilisées tous les jours à 12h devantl'université. La jonction avec l'Université de sciences Montpellier II qui avoté le blocage aujourd'hui, est actée.

Nous continuons à participer aux différentes actions des coordinationsinterpros et lycéennes. Lundi 25 octobre à sa réouverture, la fac sera bloquéeet occupée.

Nous exigeons :

  • Le retrait des plaintes nominatives
  • L'arrêt des pressions et du chantage de l'administration sur la lutte au seindes universités
  • L'arrêt de la répression des mouvements sociaux
  • Nos revendications :
  • Retrait de la réforme des retraites
  • Abrogation du plan Campus
  • Abrogation du processus de Bologne
  • Accès aux prestions sociales pour les étudiants
  • Rejoindre les ouvriers et soutien à tous les secteurs en lutte
  • Abrogation de la loi Besson et régularisation de tous les sans-papiers
  • Suppression des retraites parlementaires
  • Pour la réappropriation de nos vies
  • Contre le savoir capitaliste
  • Pour la fin de l'économie de marché
  • Pour le blocage de l'économie

ASSEMBLEE GENERALE Lundi 25 à 10h30 Amphi A

Lorsque la colère s'organise et que les rencontres deviennent subversives,souffle le vent d'une révolte irrépressible.

Comité de mobilisation étudiant en exil.