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Appels à contributions
Au cœur de l’onomatopée (dir. Kr. Enoc et M. Johnson)

Au cœur de l’onomatopée (dir. Kr. Enoc et M. Johnson)

Appel à contributions

pour un ouvrage collectif

 

Thème: « Au cœur de l’onomatopée »

 

Date limite : 31 décembre 2019

 

Plusieurs acceptions de l’onomatopée (J. Dubois et Al. 2002 ; D. Pighin 2015 ; M. Swiatkowska 2000, etc.) font d’elle, une unité susceptible d’imiter un bruit ou un son, par le langage articulé. Pour cette raison, elle est considérée comme un « mot imitatif », à l’instar de l’interjection imitant une émotion, G. Kleiber (2006) et l’idéophone qui est l’imitation d’une idée, C. Hagège (2009). D’ailleurs, l’on assimile très souvent l’onomatopée à ces deux autres unités imitatives. Depuis des siècles, les études portant sur ce vocable ont réduit celui-ci à un second plan, au point de l’examiner comme la « partie honteuse » ou « partie résiduelle », ou encore, comme un « paria grammatical » ; L. Rosier (1995, p. 114). Les raisons de cette marginalisation peuvent se résumer en ces points :

(1). la capacité des lexèmes onomatopéiques à entrer dans divers paradigmes, pouvant ainsi fonctionner, tel un nom, un adjectif, un verbe, un adverbe, une phrase ;

(2). Corollaire de (1), le défi pour la grammaire de ranger l’onomatopée sous une même et unique étiquette lexicale. Par conséquent, l’onomatopée reste, comme le dit M. Gonçalves (2008), l’un des éléments les plus controversés et des moins traités dans tout le système linguistique, et cela non pas parce qu’elle lui est périphérique, mais parce qu’elle incorpore presque simultanément tous les intérêts de la linguistique. De plus, fascinés par le problème de l’origine du langage, plusieurs chercheurs y ont vu le trait principal d’un état du langage primitif. Cette croyance, comme le signale M. Gonçalves, est encore adulée par ceux qui défendent l’idée de l’exclusion du principe “complexe et abstrait” de la double articulation. Ils présentent l’onomatopée - sous-classe des interjections - comme la négation même de l’arbitraire qui caractérise le signe linguistique. Tous ces faits font du lexème onomatopéique une forme linguistique difficile à examiner et à catégoriser. Pourtant, à en croire D. Créissels (2002), ces mots seraient fréquents dans les langues Subsahariennes, au sein desquelles, ils occuperaient une place de choix. Dès lors, quelle importance doit-on accorder aux onomatopées dans les langues africaines ? Doit-on les considérer comme une classe lexicale à part entière ? Par quelles méthodes pourrait-on entrevoir l’analyse de ces vocables ? Par quels traits pourrait-on les distinguer des autres catégories de mots ?

 

L’ouvrage collectif en préparation se veut une tentative de réponse aux préoccupations susmentionnées. Il ambitionne de faire face aux écueils qui entravent la description et la catégorisation des mots onomatopéiques. Les axes de réflexion, constituant les parties de l’ouvrage, et qui nous permettront d’atteindre cet objectif sont les suivants :

  • le statut grammatical des onomatopées ;
  • le statut sémiotique des onomatopées ;
  • les onomatopées et le principe de l’arbitraire du signe linguistique ;
  • les onomatopées et le principe de la motivation du signe linguistique ;
  • l’onomatopée : un signe naturel et/ou conventionnel ?
  • le sémantisme des unités onomatopéiques ;
  • la place des onomatopées dans la littérature ;
  • les onomatopées entre oralité et théâtralité.

 

Les contributions dans les domaines suivants sont encouragées :

  • phonétique / phonologie ;
  • morphologie ;
  • syntaxe ;
  • sémantique ;
  • pragmatique ;
  • didactique des langues ;
  • traduction ;
  • sociolinguistique ;
  • etc.

 

    Chaque proposition d’article complet comportant :

  • le titre de l’article ;
  • le nom de l’auteur ;
  • l’institution de rattachement de l’auteur ;
  • un résumé de 150 mots en français et en anglais ;
  • le texte intégral ;

doit être envoyée en fichier attaché par courriel, au plus tard le 31 décembre 2019 à l’adresse suivante : onomatopees2020@gmail.com

 

Calendrier du projet 

  • Date butoir de réception des articles entièrement rédigés : le 31 décembre 2019
  • Retour des articles aux contributeurs pour d’éventuelles corrections : 31 janvier 2020
  • Renvoi des articles définitifs : 29 février 2020
  • Date de publication de l’ouvrage : juin 2020

 

Consignes de rédaction :

- Nombre de mots : ≥ 3000

- Caractères (espaces non compris ≥ 16000)

- Caractères (espaces compris ≥ 20000)

- Police : Times New Roman ; 12 pt

- Marges : 2.5 cm (haut, bas, gauche, droite)

- Interligne : 1

- Numérotation : Les articulations de l’article, à l’exception de l’introduction, de la conclusion, de la bibliographie, doivent être titrées et numérotées par des chiffres (exemples : 1.  1.1. ; 1.2 ; 2. 2.2. ; 2.2.1 ; 2.2.2. ; 3. etc.).

- Les passages cités sont présentés entre guillemets («… ») ; les citations qui dépassent trois lignes sont séparées du texte (en sautant une ligne) avec un retrait de 2 cm, une police de 11 pt, sans guillemets.     

- Références dans les textes : (ex : En effet, le but poursuivi par M. Ascher (1998, p. 223), est « d’élargir l’histoire des… »)

- Bibliographie :

Ouvrage :

AMIN Samir, 1996, Les défis de la mondialisation, Paris, L’Harmattan.

Article :

DIAGNE Souleymane Bachir, 2003, « Islam et philosophie. Leçons d’une rencontre », Diogène, 202, p. 145-151. 

 

 

Comité scientifique et de lecture

Pr Ahoua Firmin, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)

Pr Aldjia Outaleb-Pellé, Université de Tizi Ouzou (Algérie)

Pr Anouar Ben Msila, Université Moulay Ismaïl de Meknès (Maroc)

Pr Bohui Hilaire, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)

Pr Irié Bi Gohy Mathias, Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte d’Ivoire)

Pr Ndongo Ibara Yvon-Pierre, Université Marien N’Gouabi (République du Congo)

Pr Silué Sassongo Jacques, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)

Dr Aimée-Danielle Lezou Koffi, Maître de Conférences, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)

Dr Fatima Zohra  Khalili, Maître de Conférences, ENS Oran (Algérie)

Dr Gbaguidi Koffi Julien, Maître de Conférences, Université d'Abomey-Calavi (Bénin)

Dr Kantchoa Laré, Maître de Conférences, Université de Kara (Togo)

Dr Pali Tchaa, Maître de Conférences, Université de Kara (Togo)

 

Comité de rédaction et coordination

Dr Kra Kouakou Appoh Enoc, Maître de Conférences, (Université Félix Houphoüet-Boigny de Cocody, Côte d’Ivoire) ;

Dr Manda Djoa Johnson, Maître de Conférences, (INP-HB de Yamoussoukro, Côte d’Ivoire).