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Appels à contributions
Max Jacob et la

Max Jacob et la "culture populaire"

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Cahiers Max Jacob)

Appel à contributions: Max Jacob et la “culture populaire”

Les Cahiers Max Jacob souhaitent constituer un dossier consacré à Max Jacob et la « culture populaire ». Dès ses débuts d’écrivain, avec la publication du conte pour enfants « Histoire du roi Kaboul Ier et du marmiton Gauwain », Max Jacob (1876-1944) interroge la culture de masse et les formes dites “populaires”. Avant que dada et le surréalisme n’aient définitivement établi la légitimité d’une telle démarche, Jacob puise dans des sources aussi diverses que le cinéma, le folklore, la romance, le roman feuilleton, l’opérette et le théâtre du boulevard, pour n’en nommer que quelques-unes. Le conte en tout genre – conte folklorique, conte pour enfants, conte merveilleux ou conte de fées – occupe parmi ces genres  populaires une place de choix chez Jacob. Que ce soit sur le mode de l’emprunt ou de la parodie, de l’allusion isolée ou de l’usage global d’une forme, Jacob n’hésite pas à mélanger librement le “savant” et le populaire, et à faire voir leur potentiel de renversement ou de réversibilité : car le populaire d’une époque peut bientôt devenir matière à gloses érudites, tandis que quelque production académique est susceptible de s’infiltrer dans les productions populaires. Cette propension à faire sien tout discours hétéronome fait de l’œuvre de Max Jacob un bouillon de culture unique en son genre, un kaléidoscope de discours hétérogènes où prime toujours le merveilleux et l’envol de l’imagination. Mais quels sont les enjeux de cette démarche chez Max Jacob? Comment diffère-t-elle des récupérations surréalistes qui peuvent paraître analogues au premier abord? Comment le populaire s’articule-t-il au religieux chez l’écrivain catholique que fut Max Jacob? Comment ce recours à des sources oubliées ou minorées influe-t-elle sur la réception de l’œuvre jusqu’à aujourd’hui? Autant de questions que ce numéro des Cahiers Max Jacob cherchera à approfondir et à éclaircir.

L’axe d’étude que nous proposons de mettre en œuvre a été jusque-là peu balisé par les études critiques consacrées à Max Jacob. Il semble nécessaire aujourd’hui d’aller vers une exploration en conjuguant les méthodes et les questionnements. Ce numéro propose une exploration selon trois axes principaux :

Les formes et les sources : Les formes sous lesquelles le « populaire » est susceptible d’apparaître dans les textes de Jacob, l’usage que Jacob en fait et les transformations qu’il fait subir à la matière « populaire ».

L’hybridité, le mélange, la mosaïque/la marqueterie, la ménippée

L’intertextualité, la parodie, le pastiche et le collage, usage des faits divers (recyclage)

Le conte, le merveilleux : L’influence formelle ou thématique du récit populaire sous toutes ses formes.

La place et les formes du récit dans la poésie de Jacob (historiettes et anecdotes en vers, e.g.)

Folklore breton (ou français) – contes et chansons

L’oralité et les traditions orales

Contes pour enfants

Mythologie

Miracles et visions

(Ir)réalisme et fantastique dans les récits de Jacob 

Le voyage et le dépaysement

Questions de réception : Destins et destinations de l’œuvre littéraire, tel que la matière populaire influe sur ceux-ci.

Canonicité, (il)légitimité et réception(s) de l’œuvre d’art

L’art et l’érudition, l’art et le (non-)savoir 

Destinations de l’œuvre de Max Jacob : quel(s) public(s) ?

 

PROPOSITION DE CONTRIBUTION : en langue française, 1 500 signes, accompagnée d’une notice bio-bibliographique, à envoyer avant le 1er octobre 2013 à Alexander Dickow, Assistant Professor of French at Virginia Tech, responsable du dossier thématique : ard@vt.edu.

ARTICLE FINAL : 30 000 signes

Publication : LES CAHIERS MAX JACOB, publication bisannuelle des Amis de Max Jacob, revue à comité scientifique (http://cahiersmaxjacob.org).

DATE DE PARUTION :  1er octobre 2015

Direction scientifique DES CAHIERS MAX JACOB : Antonio Rodriguez, Professeur de littérature française à l’Université de Lausanne