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Itinéraire(s) autobiographique(s) (Abidjan-Cocody)

Itinéraire(s) autobiographique(s) (Abidjan-Cocody)

Publié le par Romain Bionda (Source : N'GUESSASN Kouadio Germain)

Colloque international le 8- 9 septembre 2016 sur le thème :

 « ITINERAIRE(S) AUTOBIOGRAPHIQUE(S) »

Lieu : Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan-Cocody

Apparemment facile en ce sens qu’elle consiste pour un auteur à écrire sur sa propre vie, l’autobiographie est pourtant l’un des genres littéraires les plus complexes à cerner. Dans son ouvrage Le pacte autobiographique (1975), Philippe Lejeune parle de pacte, c’est-à-dire le respect de certaines clauses qui régissent la relation entre l’autobiographe et son texte.

Alors que certains pensent qu’il est aisé d’écrire le récit de sa vie, de s’écrire à travers l’histoire, l’autobiographie fait appel à une posture plus délicate, celle d’être à la fois auteur, narrateur et objet narré. Cette position pose la question centrale de savoir comment est-ce possible de relater sa vie sans parti-pris. En d’autres termes, comment écrire l’histoire de sa vie sans faire une sélection des faits marquants de cette vie ou encore sans en occulter certains pans ? Le désir de convaincre que ce qu’on écrit reflète réellement sa vie ne conduit-il pas à procéder souvent à un tri des faits qui la meublent ? Ceci ne conduit-il pas parfois à glisser vers la fiction ? Finalement, est-il possible de rendre fidèlement compte de l’histoire de sa vie ?

L’obligation donc de se regarder dans le miroir et se raconter tel qu’on est constitue la difficulté de l’écriture autobiographique. En fait, l’autobiographie renferme quelque chose de fictionnel et quasiment difficile à déceler. Il se pose alors dans sa conception, ce que nous qualifions d’itinéraire(s), à savoir les perspectives narratives.

Le présent colloque qui se veut interdisciplinaire, se propose d’explorer ces questionnements. Il s’agira d’appréhender l’autobiographie en tant que tâche ardue qui tente, avec l’aide de la mémoire, de saisir dans leur cours sans cesse mouvant, les circonvolutions du moi. La forme et la fonction du « je » varient d’une situation à une autre, selon les situations de communication qu’elles construisent ou aident à construire et les rapports sociaux qu’elles produisent. Tout le problème reste alors de savoir si « je » sera encore une catégorie pertinente ; si « je » tel que nous entendons l’étudier n’a pas partie liée avec l’écriture. Quels regards porter donc sur les histoires de vie ?

Ces questionnements peuvent être envisagés à travers deux axes :

Axe 1 : Mémoire, dialogue et écriture : Quelle grammaire pour une écriture de soi ? Comment la fabrique de soi ou du texte se réalise-t-elle ? Comment se réalise la poétique de la (re)création de soi par soi ?

Axe 2 : Espace(s) autobiographique(s) : Quelles sont les frontières de l’autobiographie ? Quelle est la signification sociale et historique de l’autobiographie ?

Le colloque se tiendra les 8 et 9 septembre 2016 à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody (Côte d’Ivoire). Les propositions de communications (250-300 mots) accompagnées d’une courte note biographique sont à envoyer à l’adresse e-mail : kouadiogermain@yahoo.fr au plus tard le 31 juillet 2016. Elles doivent comporter : le titre de la proposition, le nom de l’auteur, l’institution d’affiliation, l’adresse e-mail, en prenant soin d’indiquer l’axe choisi. Les auteurs des propositions retenues seront informés par courriel le 07 août 2016 au plus tard.

 

Calendrier :

31 juillet 2016 : délai de soumission des propositions

07 août 2016 : réponse du comité d’organisation

18 septembre 2016 : remise des articles au comité d’organisation

29 septembre 2016 : retour des instructions aux différents contributeurs

8 octobre 2016 : remise des articles corrigés au comité d’organisation

Décembre 2016 : publication des actes du colloque.