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Les outils de la traduction à l'orée du XXIe siècle : quelles perspectives ? (Alger)

Les outils de la traduction à l'orée du XXIe siècle : quelles perspectives ? (Alger)

Publié le par Marc Escola (Source : www.isat-al.org)

 

 

 

 

 

 

L’INSTITUT SUPERIEUR ARABE DE TRADUCTION

(ISAT ALGER)

EN PARTENARIAT AVEC

Les universités de

Manchester

Et Birmingham

 

ORGANISE A ALGER LES 10 – 11 - 12 DECEMBRE 2016

SON DEUXIEME COLLOQUE INTERNATIONAL INTITULÉ

 

 

Les outils de la traduction à l'orée du XXIe siècle : quelles perspectives ?

 

En effet, étant donné la diversité linguistique devenue de plus en plus visible de nos jours, conjuguée à la circulation rapide de l’information induite par les moyens de communication modernes que nous connaissons, cette question est plus que jamais d’actualité.

Comme le rappelait Emile Benveniste, déjà en 1966, « nous n’atteignons jamais l’homme séparé du langage et nous ne le voyons jamais l’inventant Nous n’atteignons jamais l'homme réduit à lui-même et s’ingéniant à concevoir l'existence de l’autre. C’est un homme parlant que nous trouvons dans le monde, un homme parlant à un autre homme, et le langage enseigne la définition même de l’homme. » (Problèmes de linguistique générale, Paris, Gallimard, 2004, T. l,p. 259)

Cela semble encore plus vrai en ce début du XXIe siècle caractérisé par l'accélération de la communication et de son pendant la traduction. Une circulation effrénée de l’information qui engendre à son tour de nouveaux métiers autres que ceux de traducteurs/interprètes ou ceux de théoriciens de la traduction attestés depuis, au moins, Cicéron.

Parmi ces nouveaux métiers engendrés par le besoin de traduction, outre l'enseignement des langues-cultures, citons ceux de la traduction automatique, de la traductique, de la néologie, de la localisation, ceux des terminologues et/ou lexicologues ou encore, ceux des concepteurs de logiciels d’aide à la traduction, etc.

De nos jours les traducteurs disposent d’une diversité d’outils d’aide à la traduction qui leur facilitent la tâche par une optimisation du travail et un gain de temps. La traduction assistée par ordinateur (TAO), les bases de données spécialisées, la terminologie multilingue, les dictionnaires, les concordanciers, sont autant d’industries de la langue qui ont généré des métiers connexes à celui du traducteur, tel que le néologue, le terminologue, le veilleur multilingue etc.

Par ailleurs, la société de la communication qui se profile à notre horizon, va-t-elle se faire au profit d'une langue, le globish par exemple (cf. « Parlez globish. L’anglais planétaire du troisième millénaire », de Jean-Paul Nerrière) ou de deux ou trois autres langues au détriment de toutes les autres ? Ou bien la diversité linguistique, et la nécessité de la traduction qui en découle, sont-elles une fatalité ? Qu’en est-il alors de la langue arabe ?

C'est à toutes ces interrogations, et en particulier à celle du devenir de la langue arabe, que l’activité de traduction pourrait susciter et auquel ce colloque voudrait apporter des réponses.

 

Sept axes ont été retenus à titre indicatif :

La traduction littéraire ; la connaissance de l’autre et/ou de soi.

« Il m'a toujours semblé que parler ou écrire c’est s'exprimer. C’est-à-dire se tordre, s’essorer. C’est aussi s’impliquer dans la passion. J’ai toujours combiné les mots de telle manière que de leur combinaison naisse une image, une impression profonde, une émotion pure et, surtout, une conscience émue et mouvementée du monde. Mais il est vrai que les mots nous échappent quelque peu dans la mesure où ils ont plusieurs sens. Ils sont glissants, instables et fuyants. Chaque combinaison leur donne une succession de sens, une accumulation d’interprétations, une superposition de malentendus.

C'est pour cela que je suis souvent trahi par les mots. Ils me devancent constamment d’une façon définitive. Irrattrapable. Au fond les mots brouillent le sens du monde. Ils le dévoilent parce qu’ils sont sournois, malléables et poreux. Ils s’effritent très facilement dans ma bouche. » Rachid Boudjedra, Lettres algériennes, Paris, Grasset & Fasquelle, 1995, p. 14

La traduction comme étant un acte de résistance contre les récits hégémoniques et répression

Emily Apter (2006) considère la traduction comme étant “ un moyen de reformulation et de changement politique” et“ un acte de rupture”. L’acte de traduire ne se limite pas uniquement à transférer le sens d’une langue à une autre. C’est unmécanisme par lequel des voix se font entendre et rapporter. En ce sens, le rôlede la traduction est aussi primordial que celui del’écriture. De par ses nuances qui se traduisent plus facilement dans une langue que dans une autre, et en tenant compte de « l’importance de la non-traduction, du contresens, de l’incompatibilité et de l’intraduisibilité » (2013 :4), la transition entre les langues a toujours été un périple fascinant.La politique de traduction a contribué à la construction de récits hégémoniques. Cependant, elle a influencé la remise en question de ces récits et elle a fait entendre les voix ignorées. La décennie noire en Algérie en est un bon exemple.Elle a été le sujet qui a nourri le  boom de la production culturelle francophone représentée par MaissaBey, Nina Bouraoui, Boudjedra…etc. et arabophone,représentée par Fadhila Al Farouq, Wassini El Aaraj, Mohamed Sari, Ibrahim Saadi, pour n’en citer que quelques-uns.

 

La traduction scientifique, technique ou spécialisée ?

Qu’est-ce donc qu’un traducteur technique ? Selon la définition donnée par le président de la société française des traducteurs, le traducteur technique est un spécialiste de la profession dont la tâche est « d’assimiler un texte scientifique ou technique écrit dans une langue étrangère…et de le réécrire de façon que le spécialiste auquel il est destiné ait l’impression qu’il a été écrit dans son propre pays. » Pour accomplir cette tâche avec succès, le traducteur technique doit avoir reçu une double formation, l’une générale, l’autre spécialisée. Comme tout traducteur, le traducteur technique doit avoir une connaissance approfondie de la langue de départ et de la langue d’arrivée, connaissance des mots (lexique), de la structure de la phrase (agencement), du pays et des hommes (ethnologie et métalinguistique). Paul, A. Horguelin in META n°1, 1966

La traduction assistée par ordinateur et les Industries qui l’accompagnent

« La traduction repose sur la maîtrise ultra spécialisée de la langue, mais son industrie n’en demeure pas moins fascinante de diversité. Qu’il soit question de traduction littéraire, financière, juridique, pharmaceutique, publicitaire ou politique, les défis sont aussi nombreux que la spécialités »  S.Larochelle, une profession aux visages multiples, CT Edgar, 2014

 

Traductique et Traductologie.

« La théorie de la traduction n'est (donc) pas une linguistique appliquée. Elle est un champ nouveau dans la théorie et la pratique de la littérature. Son importance épistémologique consiste dans sa contribution à une pratique théorique de l’homogénéité entre signifiant et signifié propre à cette pratique sociale qu’est l’écriture. », Henri MESCHONNIC, « Poétique de la traduction », in, Pour la poétique II, Paris, Gallimard, 1973, p. 330

La traduction arabe et les espoirs de l’avenir :

« Beaucoup de discours et de représentations tendent à souligner la particularité et la singularité de la langue arabe …, on peut donc se demander ce que pèse l’arabe dans le paysage mondial à l’orée du XXI siècle ? Quel est son rayonnement ? Quelles sont ses forces et ses faiblesses, ses capacités d’adaptation aux mutations sociales et technologique ? » C.Miller, Le poids des langues, l’Harmattan, 2009, pp141-162.

Langues-cultures et traduction.

« Les désignateurs culturels, ou culturèmes, sont des signes renvoyant à des référents culturels, c’est-à-dire des éléments ou traits dont l’ensemble constitue une civilisation ou une culture. Ces désignateurs peuvent être des noms propres (The Wild West) ou des noms communs (porridge). On peut classer ces désignateurs par champs : vie quotidienne (habitat, unités de mesure, etc.), organisation sociale (institutions, religion, fêtes, enseignement, etc.). Tous ces éléments constituent un donné à partir duquel il faut opérer en traduction. » Michel BALLARD. « Les stratégies de traduction des désignateurs de référents culturels », in La traduction, contact de langues et de cultures, 1, (Etudes réunies par Michel Ballard), Artois, Presses Universitaires, 2005, p. 126

 

 

 

Langues de communication : Arabe, Anglais, Français et espagnol.

 

                        Dates importantes :

 

  • Date limite d’envoi des résumés de 300 à 500 mots + mots clefs+ institution de rattachement+ un CV succinct : 01 septembre 2016
  • Evaluation et notification : 01 octobre 2016
  • Programme provisoire : 15 novembre 2016

 

Frais de participation :

  • Frais de transport aérien à la charge des participants.
  • 100€/130$ (hébergement et publication des actes), le montant sera payé sur place ou versé au compte de l’ISAT:

 

 

 

BADR (Agence Amirouche 00060)  17 Bd C. Amirouche, 16000 Alger

N° du compte : 060-063148-202-0-31-19 (swift : BADR DZ AL XX)

 

 

Les propositions de communication seront transmises à l’adresse électronique suivante :                                 colloque.isat@gmail.com / isatdz@gmail.com

Des informations complémentaires vous seront fournies ultérieurement.

 

 

Comité d’organisation

 

 

M. ARAFAT Yasser

Directeur de la Bibliothèque Nationale d’Alger

(Algérie)

 

Mme. ASSOUANE Soraya

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

Dr. BEDJAOUI Meriem

Ecole Nationale Supérieure de Sciences Politiques

(Algérie)

 

Pr. BIOUD Inam

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

Mme. BOUSNADJI Lillia

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

 

 

Dr. DAOUDI Anissa

Université de Birmingham

(Royaume-Uni)

 

Mme. DENDENE Hanane

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

Pr. SALHI Zahia

Université de Manchester

(Royaume-Uni)

 

M. SIAD Mohamed Lakhder

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

M. TIBAOUI Sid-Ahmed

Directeur général de Word Trade Center Algeria.

(Algérie)

 

 

Comité scientifique

 

 

Pr. Arsun URAS YILMAZ

Université d’Istanbul, Faculté des Lettres

Département de Traductologie,

Coordinateur Erasmus de la faculté

(Turquie)

 

Dr. ASSAF Zayd Ibrahim

Directeur du Centre Arabe pour l'Arabisation, la Traduction, la Création et la Publication, Damas.

 (Syrie)

 

Pr. ALNAHI Haithem

Directeur de l’Organisation Arabe de Traduction – Beyrouth

(Liban)

 

Dr. BEDJAOUI Meriem

Ecole Nationale Supérieure de Sciences Politiques

(Algérie)

 

Pr. BIOUD Inam

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

Pr. BOUCHENTOUF- SIAGH Zohra

Université de Vienne

(Autriche)

 

 

 

Dr. BOUZAR Madjid

ITIRI (Strasbourg)

(France)

 

Dr. CARPENTER - LATIRI  Dora

Maître de conférences, Littérature, Arts and Sciences Humaines / Université de Brighton

(Royaume-Uni)

 

Dr. DAOUDI Anissa

Université de Birmingham

(Royaume-Uni)

 

Dr. El-HAKIM Rima

Institut Supérieur de traduction et d’Interprétation / Université de Damas

(Syrie)

 

Dr. FENNI Achour

Institut Supérieur Arabe de Traduction

(Algérie)

 

Dr. FLUHR Christian

Directeur scientifique – GEOL Semantics, France

(France)

 

Pr. GUIDERE Mathieu

Professeur d'islamologie et géopolitique arabe à l'université de Toulouse II

(France)

 

Pr. HAMIDI Khemissi

Recteur de l’université d’Alger 2

(Algérie)

 

Pr. JACQUEMOND Richard

Université de Marseille, Aix-en-Provence

(Royaume-Uni)

 

Dr. Khalil  LUH LIN

Doyen de la faculté des langues asiatiques et européennes à l’université des langues et des cultures de Pékin

(Chine)

 

Pr. MERIBAI Cherif

Doyen de la faculté des lettres et des langues orientales – Alger

(Algérie)

 

Dr. MOGHRABI Ahmed

Directeur du département arabe du journal londonien EL-HAYAT

(Royaume-Uni)

 

Pr. MURYTH Anwar

Directeur du Centre National de Traduction - Caire

(Egypte)

 

Dr. Muti Ali Hamid AL-Awadi

(Yémen)

 

Pr. SALHI Zahia

Université de Manchester

(Royaume-Uni)

 

Pr. Dr. Selim YILMAZ

Université de Marmara, Faculté des Lettres

Directeur du Département de Langue et Littérature Françaises. Docteur de linguistique de Paris 3 - Sorbonne Nouvelle

(Turquie)

 

Dr. SEMMAR Nasredine

Ingénieur de recherche CEA, France

(France)

 

Dr. SHAFEI Nayel

Directeur et Fondateur de l’encyclopédie Marefa

(Etats-Unis)

 

Dr. SHAMMAS Nafez

Université de Damas / Université de Petra, Jordanie

(Syrie)

 

Dr. SHARRAH Yakub Ahmed

Centre Arabe de Production et de Traduction des Sciences Medicales – Kuweit (ACMLS)

(Kuweit)

 

Dr. WALL Adnan

Directeur Général de l’entreprise ATA Software Technology Ltd. Londres

(Royaume-Uni)

 

Dr. ZEGHAR Dalila

Université d’Alger 2

(Algérie)

 

Pr. ZELLAL Nacira

Université d’Alger 2

(Algérie)