Édition
Nouvelle parution
Anthony Benezet, Histoire de la Guinée (1771, éd. M.-J. Rossignol et B. Van Ruymbeke)

Anthony Benezet, Histoire de la Guinée (1771, éd. M.-J. Rossignol et B. Van Ruymbeke)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Marie-Jeanne Rossignol)

Edition établie par Marie-Jeanne Rossignol et Bertrand Van Ruymbeke du célèbre ouvrage d'Anthony Benezet (Some Historical Account of Guinea), publié à Philadelphie en 1771 et qui servit de Bible à la campagne anti-esclavagiste britannique à compter de 1783. L'ouvrage de 202 pages est composé d'une préface de 50 pages suivie d'une traduction (texte, annexes et index de Benezet) et d'un index des auteurs cités par Benezet. 

Parution: 14 août 2017

Editions de la SFEDS : ISBN: 979-10-92328-09-7

Prix: 22 euros

 

Avec Une histoire de la Guinée, la traduction de Some Historical Account of Guinea, publiée en 1771 à Philadelphie, le public français dispose enfin de la « Bible » de l’antiesclavagisme anglo-américain au 18e siècle. Son auteur, Anthony Benezet, d’origine huguenote, fit partie en 1754 des Quakers de Philadelphie qui réussirent à convaincre leurs co-religionnaires de s’engager sur la voie de l’abolition et de la traite et de l’esclavage. À compter de cette date, il se mit à rédiger de nombreux pamphlets anti-esclavagistes et à les diffuser en Grande-Bretagne. Une histoire de la Guinée constitue l’aboutissement de sa pensée militante et son plus long ouvrage. Nourri de la lecture d’innombrables récits de voyage, traités scientifiques, journaux de bord, Benezet propose tout d’abord une histoire de la traite atlantique qui peint l’Afrique comme une terre heureuse et civilisée, ensanglantée par les guerres européennes. Puis il dénonce le traitement réservé aux esclaves dans les colonies britanniques, avant de conclure en reproduisant différents documents (discours, extraits de traités philosophiques) qui soutiennent son point de vue. John Wesley, mais surtout Thomas Clarkson, véritable moteur de la campagne britannique qui débute en 1787, en  seront des lecteurs assidus. En France, Brissot, fondateur de la Société des Amis des Noirs, chercha à faire traduire l’ouvrage mais la tentative ne put aboutir.