Essai
Nouvelle parution
A. Mounic, L’Inerte ou l’exquis. Pensée poétique, pensée du singulier

A. Mounic, L’Inerte ou l’exquis. Pensée poétique, pensée du singulier

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Editions Honoré Champion)

Référence bibliographique : A. Mounic, L’Inerte ou l’exquis. Pensée poétique, pensée du singulier, Honoré Champion, collection "Bibliothèque de littérature générale et comparée", 2017. EAN13 : 9782745329325.

 

Anne Mounic, L’Inerte ou l’exquis. Pensée poétique, pensée du singulier

 

 

Paris : Honoré Champion, coll. "Bibliothèque de littérature générale et comparée", 2015.

EAN 9782745329325.

304 p.

Prix 55 EUR

 

Présentation de l'éditeur :

« ... tous les yeux ne sont pas propres à goûter les délicatesses de la peinture. Beaucoup ont l’œil faux ou inerte ; ils voient littéralement les objets, mais l’exquis, non », regrettait Eugène Delacroix à la fin de son journal, en 1863. L’auteur de cet ouvrage tente d’approfondir cette opposition esquissée par le peintre de La lutte de Jacob avec l’ange en l’église Saint-Sulpice, à Paris. Elle propose de se situer non plus dans l’extériorité et l’indifférence de l’objet – l’inerte –, afin de réfléchir à la création poétique et artistique, mais d’adopter la perspective du sujet, – l’exquis –, ce qui implique, par-delà le résultat, soumis au jugement de goût, de ressaisir le commencement, ou l’origine, au sein de la continuité existentielle. Ainsi se forme une pensée du singulier, défini non pas comme individualité confinée à sa seule autobiographie, mais comme Je lié à un Tu dans une intersubjectivité féconde, s’exprimant dans l’instant-miroir qui, au présent, renoue le passé à son avenir, le multiple à son analogie. Méditant, au sein de l’esprit du récit, sur les composantes de l’œuvre – altérité et devenir –, le critique, et poète, met en relief concepts et figures qui manifestent dans leurs métamorphoses le mouvement de la nuit intérieure en sa «patience active », selon l’heureuse expression de René Char. L’ouvrage appelle à un renouveau de la réflexion poétique en nos « temps de pénurie », le récit en sa source singulière se portant garant, aux profondeurs, de l’intégrité de l’être – notre enchantement.

Anne Mounic, qui enseigne à Paris 3 Sorbonne nouvelle, est l’auteur de Monde terrible où naître : La voix singulière face à l’Histoire et L’Esprit du récit ou La chair du devenir : Ethique et création littéraire (Champion, 2011 et 2013), ainsi que de deux ouvrages, en anglais, l’un sur Robert Graves, l’autre sur Katherine Mansfield (Amsterdam, Rodopi, 2012 et 2014). Elle a édité Le questionnement des origines : Benjamin Fondane et Claude Vigée (Champion, 2014). Elle publie en octobre 2014 aux éditions Feuilles un recueil de quatre novellas, Le Dit du corbeau.

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