Essai
Nouvelle parution
Alice Gonzi, Zarathustra a Parigi. La ricezione di Nietzsche nella cultura francese del primo Novecento

Alice Gonzi, Zarathustra a Parigi. La ricezione di Nietzsche nella cultura francese del primo Novecento

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Editeur)

Référence bibliographique : Alice Gonzi, Zarathustra a Parigi. La ricezione di Nietzsche nella cultura francese del primo Novecento, Aracne editrice s.r.l., 2012. EAN13 : 9788854845022.

 

La réception française de Nietzsche, traitée dans la savante reconstruction historique de Jacques Le Rider (Nietzsche en France. De la fin du xixe siècle au temps présent, 1999), offre des idées dignes d’être approfondies, surtout en ce qui concerne la nature philosophique de sa première phase. En synthétisant de façon extrême le panorama, on peut dire que ce dernier est caractérisé par la présence simultanée de facteurs d’hostilité et, en même temps, d’accueil favorable.

Le moment initial, qui va de l’année 1877 jusqu’à, à peu près, les années 1930, présente des points qu’il semble important de cerner, au-delà de ce qu’on pense en être l’héritage le plus considérable, c’est-à-dire le fait d’avoir rendu Nietzsche disponible en français. D’abord, l’histoire de l’accueil de Nietzsche en France se meut le long d’oscillations contradictoires. Au début du xxe siècle, Nietzsche est un auteur à la mode, même dans un domaine qui n’est pas académique; dans l’entre-deux-guerres, sauf quelques exceptions, on cesse de le lire ou on le lit seulement comme le représentant du  germanisme et de la croissante barbarie nazie. La période entre les années 1930 et 1940 est un moment crucial : si les auteurs de droite lisent Nietzsche à la lumière d’un accent mis sur la volonté de puissance, d’autres en fournissent des interprétations antifascistes en mettant l’accent sur l’idée du retour éternel et sur le rapport entre la dialectique de Hegel (où la contradiction est perçue comme le seul moyen pour arriver au moment de l’identité) et l’insistance, au contraire, de Nietzsche sur l’irréductibilité des éléments de contradiction dans la pensée et dans la vie.

En ce qui concerne l’héritage du premier grand moment de Nietzsche en France, il faut donc souligner la fracture survenue dans les années 1930-1940, pendant laquelle il semble que plusieurs thèmes soient joués en sourdine, donnés comme garantis ou oubliés. D’autre part, certains de ces thèmes semblent émerger à nouveau plus tard : il s’agit peut-être seulement d’un lien faible, une suggestion qui vient de loin et dont il n’est pas facile de comprendre l’origine précise. Une telle origine peut être, d’une façon raisonnable, reconnue dans l’héritage laissé par certains auteurs de la toute première réception de Nietzsche : on reconnaît là une tentative pour comprendre Nietzsche, pour l’aborder en tant que philosophe et, grâce à ce travail herméneutique et à un symposium de discussion sur sa philosophie, pour créer un espace transnational européen (non seulement réduit à un dialogue culturel entre la France et l’Allemagne). Lichtenberger, Albert, Gaultier, Chestov sont protagonistes de ce que Le Rider appelle « “le Locarno intellectuel” » de la seconde moitié des années 1920, cette « connivence intellectuelle qui caractérisait les premiers nietzschéistes français » et qui a été interrompue, brutalement, par la Seconde Guerre mondiale.

Dans ce cadre, l’arrivée de Léon Chestov en France et son enseignement, sans doute problématique, ne sont pas sans conséquence pour le sujet qui nous intéresse. Pensons à Deleuze, à Fondane, à Camus ainsi qu’à Bataille qui représente, en effet, une espèce de partage des eaux : non seulement ce dernier reste au bord entre le premier et le deuxième moments de la réception française de Nietzsche, mais il se projette aussi jusqu’au troisième, celui du Colloque de Royaumont de 1964 (auquel prennent part son ancien ami du Collège de sociologie et d’Acéphale, P. Klossowski, et aussi B. de Schloezer, le traducteur français de Chestov). 

On a donc essayé dans ce volume de présenter la réflexion autour Nietzsche menée par ces auteurs et par d’autres auteurs moins connus, pour qui l’influence de Nietzsche fut fondamentale, en décrivant la communauté entre ceux-ci ainsi qu’entre eux et Nietzsche.

 

Alice Gonzi (PhD), chargée de cours de philosophie à l’Université de Sienne – siège d’Arezzo, est l’auteur de Jules de Gaultier, la filosofia del bovarismo (2008) et de nombreux articles. Membre de la Société d’Etudes Benjamin Fondane, sa recherche porte sur la première réception française de Nietzsche, sur les théories mimétiques (Tarde, Le Bon, Gaultier, Girard) et sur les premières sources de la pensée existentielle (B. Fondane, L. Chestov).

 

TABLE DE MATIERES

Capitolo I

Il primo problematico contatto francese con Nietzsche. Panorama storiografico

1.1. Prime traduzioni e primi dibattiti (1876–1895), 7 – 1.2. La traduzione completa di H. Albert, 17 – 1.3. I primi tentativi biografici, 21 – 1.4. La reazione dei filosofi universitari, 31 – 1.5. Nietzsche, un problema di appartenenza politica, 37 – 1.6. La prima guerra mondiale, 62 – 1.7. Gli anni ’20–’30, 75 – 1.8. Primo bilancio critico, 87.

 

Capitolo II

La filosofia negativa: la critica dei valori

2.1. La critica dei valori: società e cultura, 97 – 2.2. La storia, 108 – 2.3. Tra Kant e Nietzsche, 115 – 2.4. Critica del cristianesimo, 121 – 2.5. Critica della morale, 141 – 2.6. Prospettive circa la parte negativa della filosofia di Nietzsche, 165.

Capitolo III

Oltre il nichilismo e la decadenza

3.1. Oltre l’uomo, il “surhomme”, 178 – 3.2. L’eterno ritorno: ipotesi disperante o possibilità inesauribile, 209 – 3.3. La vita come volontà di potenza, 225 – 3.4. Nietzsche, poeta e filosofo: contraddizioni e dibattito, 230.

Conclusioni.

Il “primo” Nietzsche francese: questioni aperte, 245.

Appendice

Lev Šestov e Benjamin Fondane: due esuli nietzschiani, 295.

Bibliografia, 347.