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Affirmer son identité dans et par le discours (Martinique)

Affirmer son identité dans et par le discours (Martinique)

Publié le par Romain Bionda (Source : Bruce Jno Baptiste & Jean-David Bellonie)

Appel à communications

Journées d’étude pluridisciplinaires
(Laboratoire CRILLASH : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines).

Affirmer son identité dans et par le discours

Dates : 2 et 3 mai 2019

Lieu : Université des Antilles, Campus de Schœlcher, Martinique.

Argumentaire :
Déterminer l’identité d’un individu s’envisage selon différents points de vue. Que l’on adopte une approche psychologique, sociologique, philosophique, linguistique, etc. les traits définitoires de l’identité d’une personne ne sont pas du même ordre. Dans tous les cas, on se positionne, le plus souvent, en observateur objectif pour déterminer ce qui particularise ou, au contraire, rassemble les sujets.

Dans le cadre de ces journées, on cherchera à mettre en commun des réflexions qui tentent de mettre en lumière la façon dont les identités se révèlent dans et par le discours. De fait, il n’est, a priori, plus question d’une démarche d’objectivation mais plutôt d’une démarche qui entend considérer la façon dont les individus se déterminent eux-mêmes. Autrement dit, c’est bien la subjectivité des sujets qui fondent l’appréhension de l’identité.

L’hypothèse sous-jacente soutient l’idée que ce que l’on dit de soi-même et les moyens de le faire dévoilent avec plus ou moins d’intentionnalité l’identité du porteur du discours, peut-être plus finement, assurément de façon plus qualitative.

Compte tenu des effets inévitablement complexes du contact des langues et des cultures dans les territoires où, pour des raisons géographiques, socioéconomiques ou politiques, les communautés sont amenées à se croiser, il apparaît important de tenter d’approcher la façon dont les individus se positionnent, se déterminent et se définissent, au-delà de ce que l’on peut en dire avec un regard distancié. Le trait « femme » ou « homme » est-il également définitoire pour toutes les femmes ou tous les hommes ? Est-ce que l’appartenance à une culture ou une autre, quand on est issu de l’immigration par exemple, s’appréhende de façon effectivement binaire ? Comment se construit et se vit une identité métisse ? Quels liens tisse-t-on avec les référents légitimes, les normes, caractérisant une communauté, au-delà des rôles socialement assignés ?… Toutes ces questions ne peuvent trouver de réponses sans chercher à comprendre les attitudes et représentations, réelles et déclarées (voire fantasmées) des individus.

Ainsi, ces journées rassembleront les chercheurs qui mettent la parole de l’individu au cœur d’analyses visant une meilleure compréhension de l’état de la société contemporaine. Seront attendues des interventions qui s’intéressent au fond comme à la forme des discours pour mettre en lumière les identités.

Dans une perspective pluridisciplinaire, nous pouvons envisager des approches inspirées par de nombreuses disciplines, parmi lesquelles la (socio)linguistique et les Cultural Studies :

  • les travaux en (socio)linguistique montreront la façon dont les locuteurs se disent, d’une part, par l’étude de l’aspect déclaratif des discours, et, d’autre part, par l’étude des unités et de la construction des discours. Tous les champs des sciences du langage peuvent être concernés.

  • les Cultural Studies permettront de bien aborder la question identitaire en contexte postcolonial avec des chercheurs en littérature ou en civilisation. Les études sur les textes littéraires par exemple pourront montrer comment les auteurs s’emparent des représentations communes pour construire l’identité des personnages au travers des dialogues. Quels choix, quelles stratégies sont employées pour signifier au lecteur l’identité du personnage à partir du discours qu’on lui fait porter ? Il pourra aussi être question d’études portant sur l’identité de l’auteur lui-même, telle qu’elle se révèle à travers un style.

Le caractère pluridisciplinaire de ces journées est pensé pour décloisonner les champs de réflexion dans une perspective de complémentarité. Si les cadres théoriques, méthodologiques et les objectifs ne sont nécessairement pas les mêmes, le partage d’un même objet, la langue, devrait permettre un dialogue que l’on souhaite productif.

Conférence plénière : Emmanuelle GUERIN (MCF-HDR, Université d’Orléans).

Modalités de soumission :
Les propositions de communication sont à envoyer conjointement aux membres du comité d’organisation, Bruce Jno-Baptiste, Jean-David Bellonie et Yohan Alger, à l’adresse suivante : identite.discours@gmail.com.

Elles comporteront : le titre de la communication, un résumé de 500 mots (maximum), une bibliographie indicative, cinq mots clefs et une courte note bio-bibliographique (150 mots maximum).

La langue de soumission est le français.

Publication :
Une publication d’une sélection de communications, dans un numéro de revue ou dans un ouvrage collectif, est envisagée.

Calendrier :

  • Date limite de soumission des propositions : 20 janvier 2019.

  • Notifications aux auteurs : 4 mars 2019.

  • Dates des journées d’étude : 2 et 3 mai 2019.

Lieu : Campus de Schœlcher, Université des Antilles (Martinique).

Comité d’organisation :

Organisateurs : Jean-David BELLONIE et Bruce JNO-BAPTISTE (MCF, Université des Antilles, Martinique)

Coordinateur : Yohan ALGER (Doctorant, Université des Antilles, Martinique et University of the West Indies, Jamaïque)

Comité scientifique :

Christian ALIN (PU, Université de Lyon, ESPE)

Frédéric ANCIAUX (MCF-HDR, Université des Antilles, ESPE de Guadeloupe)

Françoise ARMAND (PU, Université de Montréal, Canada)

Dominique AURELIA (MCF, Université des Antilles, Martinique)

Marlène BOUDHAU (Université des Antilles, enseignante à l’ESPE de Guadeloupe)

Michel DISPAGNE (PU, Université de Guyane)

Véronique FILLOL (MCF-HDR, Université de Nouvelle-Calédonie, Nouméa)

Béatrice JEANNOT-FOURCAUD (MCF, Université des Antilles, ESPE de Guadeloupe)

Gudrun LEDEGEN (PU, Université de Rennes 2, France)

Danièle MOORE (PU, Simon Fraser University, Canada)

Valelia MUNI TOKE (Chercheure, Institut de Recherche pour le Développement, France)

Stéphane PARTEL (MCF, Université des Antilles, Martinique)

Roberto PATERNOSTRO (MCF, Université de Genève, Suisse)  

Marie-Paule POGGI (MCF-HDR, Université des Antilles, ESPE de Guadeloupe)

Lambert-Félix PRUDENT (PU, Université des Antilles, ESPE de Guadeloupe)

Jean-Louis ROUGÉ (PU, Université d’Orléans, France)