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ACFAS 2004 - L'Orient dans le roman de la Caraïbe

ACFAS 2004 - L'Orient dans le roman de la Caraïbe

Publié le par Stéphane Martelly (Source : Mounia Benalil)

Congrès de l'ACFAS
L'ORIENT DANS LE ROMAN DE LA CARAÏBE

Cher Collègues et Chère Collègues,
Nous souhaitons vous inviter à participer à un colloque international qui sera organisé à l'Université du Québec à Montréal du 10 au 14 mai 2004 sur le thème de l'Orient dans le roman de la Caraïbe dans le cadre de la 72ième tenue du Congrès de lAssociation francophone pour le savoir (Acfas).
L'objectif de ce colloque, qui réunira plusieurs présentateurs de renom ainsi que plusieurs conférenciers de diverses disciplines sera, comme le précise la problématique ci-jointe, d'aborder la question de l'Orient dans des sphères variées de la production littéraire de la Caraïbe. Il s'agit, à notre avis, de la toute première tenue d'un tel colloque dédié à ce genre de problématique.
Dans le plaisir de vous accueillir au colloque, et en espérant votre favorable response, nous vous prions de croire à nos considérations les plus distinguées.
Mounia Benalil
Responsable, Chercheur postdoctoral, Université McGill




Appel de communication

L'Orient dans le roman de la Caraïbe
Colloque dans le cadre du 72e Congrès de l'Acfas
Université du Québec à Montréal, 10-14 mai 2004


L'étude du topos de l'Orient dans la littérature et la culture des Caraïbes est d'apparition fort récente quoique certaines études ponctuelles commencent à creuser ce champ de recherche (Les derniers Indiens des Caraïbes de Odile Gannier. Ibis Rouge, 2003). Il existe, en effet, une dérive importante des populations asiatiques et levantines dans les sociétés caribbéennes. Cette dérive, qui s'est majoritairement effectuée après l'abolition de l'esclavage en 1848, constitue une part importante du phénomène de créolisation tel qu'il est théorisé par Edward Glissant. D'autres facteurs, notamment les mouvements de l'immigration moyenne-orientale (syro-libanaise surtout) et extrême-orientale (indienne et chinoise) au milieu et à la fin du 19ième siècle pourraient expliquer cette présence orientale. Ces mouvements correspondent majoritairement, mais non exclusivement, à la décomposition de l'Empire turque et à la colonisation britannique de l'Inde. Pour emprunter l'expression de Jorge Amado, il s'agit d'une "découverte" ou d'une redécouverte de l'Amérique par ces figures de l'orientalité qui allait redéfinir le concept et les délimitations même de ce qu'est la Caraïbe (G. G. Márquez se définissant comme "écrivain des Caraïbes" au delà de ses origines colombiennes). De Cuba à Trinidad, en passant par Haïti, Porto-Rico, la Jamaïque, la Gaudeloupe et la Martinique, est-il possible de repenser la notion de la Caraïbe à la lumière de cette présence orientale qui s'étend aussi du Mexique jusqu'au nord du Brésil où se concentre la présence moyenne-orientale?
La confluence et le brassage de ces multiples populations, amérindienne, européenne, africaine et ensuite orientale sur le sol caribbéen fait que, sur le plan anthropologique, des formes de métissage ethnique et culturel sont devenus constitutifs de la Caraïbe.
L'objectif de ce colloque sera de s'interroger sur la valeur des instances discursives de l'orientalité et des figures de l'orientalité (celles de l'indien, du chinois, du coolie et du syro-libanais) dans l'ethnonymie caribbéenne; de développer ou de contester ce propos. Dans quelle mesure le roman de la Caraïbe assume-t-il ces figures orientales, apprivoise leurs langues et leurs cultures pour les traduire dans une esthétique qui s'inscrit dans l'ordre  de la "Relation" et de "l'opacité" interculturelle? La "babélisation" marquante du roman antillais dont parle souvent la critique porte-elle le témoignage de cette orientalité qui le traverse? Enfin, dans quelle mesure pourrions- nous oser postuler l'existence d'un orientalisme (et d'un contre-orientalisme) propre de la Caraïbe qui n'est pas tributaire de l'orientalisme occidental ou dont les affinités avec l'idéologie impérialiste de l'orientalisme occidental sont présentes ou plutôt creuses?


Les propositions, d'une vintaigne de lignes, doivent être adressées à Mounia Benalil (responsable) avant le 30 janvier 2004 à l'adresse suivante :
Mounia Benalil
Chercheur postdoctoral
Université McGill
Département de langue et littérature françaises
3460, rue McTavish
Montréal, Québec
H3A 1X9 Canada
Tél : (514) 634-5290
Fax : (514) 398-8557
Courriel : mounia.benalil@moncanoe.com

  • Responsable :
    Mounia Benalil
  • Adresse :
    UQAM, Montréal (QC)