Accès aux textes médiévaux, du XIVe siècle à la fin du XVIIIe siècle
Organisatrices : Michèle Guéret-Laferté et Claudine Poulouin
Cérédi
Université de Rouen, 11-13 Décembre 2008
En histoire, en lettres, en musicologie ou en histoire de l'art, la recherche s'est récemment intéressée à la façon dont le XIXe siècle avait "découvert" ou "redécouvert" le Moyen-Âge (voir en particulier La fabrique du Moyen-Âge au XIXe siècle, sous la dir. de S. Bernard-Griffiths, P. Glaudes et B. Vibert, Champion, 2006). On s'est moins préoccupé de la présence du Moyen-Âge dans les siècles antérieurs. Quels textes lisait-on vraiment à la fin du Moyen-Âge, à la Renaissance, à l'Âge classique ? Sous quelles formes s'effectue leur diffusion (éditions manuscrites et imprimées, recueils, anthologies, citations...) ? Ces questions seront envisagées selon les axes suivants, avec une insistance particulière sur l'histoire de la littérature et de la musique :
1. Accès aux textes (Bibliothèques, traductions, histoire littéraire).
Des grandes éditions humanistes aux publications du XVIIIe siècle, quels textes sont accessibles ? A destination de quel public ? Quelles ruptures, quelles continuités peut-on repérer ? Des bibliothèques érudites à la Bibliothèque des romans de Lenglet-Dufresnoy, quelle présence des textes médiévaux littéraires et musicaux ? Quelles lectures en fait-on et quelle place leur donne-t-on dans ce qui commence à se constituer comme "histoire littéraire" ou "culturelle"?
2. Langue, histoire et politique.
Peut-on parler d'une spécificité chronologique et culturelle du Moyen Âge ? Quels traits pertinents la justifieraient, quelles difficultés y feraient obstacle ? Quels facteurs - politiques, notamment - suscitent l'intérêt pour les sources médiévales ? Dans un tel cadre, les grands ouvrages de Claude Fauchet et d'Etienne Pasquier, parmi d'autres, mériteraient d'être interrogés, mais aussi les travaux des érudits de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
3. Héritage musical, poétique et romanesque (lectures, réécritures, réévaluations, pastiche musical...)
Quelles continuités, quelles ruptures observe-t-on dans la destinée de certains genres (le roman de chevalerie ou la chanson, par exemple) ? Comment l'héritage poétique, au sens large, varie-t-il selon les pays, en fonction de leur culture propre (poésie des troubadours en Italie) ? Quels emprunts et quelles lectures de la littérature médiévale dans le théâtre lyrique (livrets) ? De la musique ancienne par les compositeurs ?
Les propositions de communications sont à adresser avant le 30 avril 2008 à :
Michèle Guéret-Laferté : michele.gueret-laferte@orange.fr
ou à Claudine Poulouin : cl.poulouin@wanadoo.fr
ou (pour la musique) à Patrick Taïeb : tayoun@wanadoo.fr