Collectif
Nouvelle parution
A. Tomiche & Ph. Zard (éds.), Littérature et philosophie.

A. Tomiche & Ph. Zard (éds.), Littérature et philosophie.

Publié le par Marc Escola (Source : Livre reçu)

Référence bibliographique : A. Tomiche & Ph. Zard (éds.), Littérature et philosophie., , 2018.

 

Vient de paraître:

 

A. Tomiche & Ph. Zard (éd.), Littérature et philosophie, Artois Presses Université, 2002. 326 p. 20 euros.

Si la lecture philosophique des grandes uvres littéraires est aussi ancienne que la philosophie elle-même, ce nest quassez récemment que la question du rapport entre littérature et philosophie s'est imposée, dans la critique littéraire, comme un objet de réflexion à part entière.

 

La publication de cet ouvrage s'inscrit dans ce nouvel horizon de recherche. Il s'agit de montrer la manière dont se noue le dialogue et, à l'occasion, la polémique, la joute ou le jeu entre l'écriture d'une uvre littéraire et une pensée qui l'habite ou la traverse. Que devient une matière spéculative lorsqu'elle rencontre la littérature ? Sous quelle forme le philosophique intervient-il dans le texte littéraire ? À quelles conditions, et sous réserve de quelles altérations, un " contenu de pensée " se transmet-il littérairement ?

Les contributions de ce recueil couvrent ainsi un champ très large, qui va de la poétique à l'herméneutique des textes littéraires. La Fontaine Diderot, Laclos, Lewis Carroll, Proust, Musil, Péguy, Michaux et bien d'autres y sont convoqués. Les unes s'emploient à méditer sur les frontières mouvantes, mais plus persistantes qu'on ne le dit parfois, de la littérature et de la philosophie ; d'autres s'intéressent à la création de formes nouvelles, hybrides, dans lesquelles la pensée se révèle indissociable d'une poétique ; certaines sont attentives à la mise en cause de la philosophie ou des philosophes par les romanciers ; d'autres enfin s'attachent à illustrer une lecture philosophique des uvres littéraires, pour en éprouver les limites ou la fécondité.

 

Tous les articles ont en commun le refus d'une conception " acosmique " de la littérature comme d'une approche trop étroitement formaliste de la critique. Ils confirment, par leur diversité et leur richesse, que la littérature a tout à gagner à sortir du tête-à-tête avec elle-même pour se mesurer aux sollicitations de la pensée.

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Lire un compte-rendu de C. Baron sur Acta Fabula : "De la littérature à la philosophie et retour" (Automne 2003)