Essai
Nouvelle parution
A. Matei, Jean Echenoz et la distance intérieure

A. Matei, Jean Echenoz et la distance intérieure

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Alexandru Matei)

Alexandru Matei, Jean Echenoz et la distance intérieure,

Harmattan, coll. "Critiques littéraires", 2012, 290 p.

 

  • ISBN : 978-2-296-56591-3
  • 28 euros

Quatrième de couverture

Le livre tente une approche interdisciplinaire de la littérature que Jean Echenoz a publiée dans les années 1980, 1990 et jusqu’au début des années 2000 aux éditions de Minuit. Née sous le signe du jeu avec les genres littéraires figés, sous le signe d’une pratique littéraire à inscrire résolument dans le sillage du Nouveau Roman, la littérature de Jean Echenoz rejoint, paraît-il, ce qu’on pourrait appeler d’ores et déjà le tournant éthique de la culture française, manifesté en littérature autant qu’en théorie (le regain d’intérêt pour Lévinas, Blanchot, Barthes en témoigne, comme la montée en visibilité de l’oeuvre de Jacques Bouveresse ou de Vincent Descombes).

« A côté de Heidegger, figure de proue dans ce travail, nous allons côtoyer d’autres philosophes (dont le nom de Michel Foucault s’impose) qui assurent l’encadrement réflexif des différents moments de l’analyse. Par ailleurs, la présence de la philosophie dans cette analyse est rendue possible depuis le discours littéraire même que fait l’auteur, et qui abandonne l’idée de l’autarcie, de repli sur soi d’un tel discours. En procédant ainsi, il souhaite s’inscrire dans une tendance contemporaine qui définirait l’espace culturel français et qui serait caractérisée par un changement dans l’approche de l’espace par les études critiques. Une précision s’impose encore : si la philosophie est témoin et acteur de ce changement, elle ne l’est pas au titre d’une théorie de la connaissance, en tout cas pas en tant qu’épistémologie, mais comme théorie de l’existence humaine, dans le sens le plus large de ce terme (ce qui peut nous renvoyer à l’existentialisme, à la phénoménologie ou au post-structuralisme, sans souci de distinction à ce niveau), et, en égale mesure, comme théorie du discours sur cette existence, là où peuvent être mobilisées les ressources de l’archéologie foucaldienne, par exemple. »  Ciprian Mihali

 

Alexandru MATEI (n. 1975 à Bucarest) enseigne la littérature française contemporaine à  l’Université Spiru Haret de Bucarest. Il obtient en 2007 le diplôme de docteur ès lettres de l’EHESS de Paris et de l’Université de Bucarest.  Autres ouvrages : Les Dernières journées de la vie de la Littérature. Enorme et insignifiant dans la littérature française contemporaine (en roumain ; Bucarest, 2008, Prix de l’Association de Littérature Générale et Comparée de Roumanie) ; Le Tombeau du communisme roumain. « Romantisme révolutionnaire »  avant et après 1989 (Bucarest, 2011). Ses intérêts vont vers la théorie littéraire française et la « French theory », les études culturelles et la culture roumaine contemporaine. En français, son nom apparaît associé à des articles publiés sur le site de théorie et histoire littéraire www.fabula.org. Aux éditions L’Harmattan, il a publié une étude dans Najib Redouane et Yvette Benayoun-Szmidt (dir.), L’oeuvre romanesque de Gérard Etienne. Ecrits d’un révolutionnaire, Paris, L’Harmattan, 2011.