Essai
Nouvelle parution
A. Koestler, L'Etreinte du crapaud

A. Koestler, L'Etreinte du crapaud

Publié le par Nicolas Geneix

Arthur Koestler, L'Etreinte du crapaud

Traduction par Georges Fradier.

216 p.

EAN 9782251447674

15,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Le 23 septembre 1926, un biologiste autrichien nommé Paul Kammerer se tua d’un coup de revolver. Dans les milieux scientifiques, on considéra ce suicide comme le dénouement d’une bataille tantôt obscure, tantôt scandaleuse, autour des doctrines fondamentales de l’Évolution. Aux disciples de Lamarck, apôtres de l’hérédité des caractères acquis, les expériences de Kammerer menées pendant plus de quinze ans sur des générations d’amphibiens tels que la salamandre et le fameux crapaud accoucheur, apportaient des arguments apparemment décisifs. D’où la fureur du camp opposé : celui des néo-darwinistes, adeptes des mutations fortuites préservées par la sélection naturelle. À leur tête, le savant anglais William Bateson insinua que les expériences étaient truquées mais réussit à ne pas en examiner les résultats – s’arrangeant en particulier pour ne pas voir une pièce capitale : les « rugosités nuptiales » du dernier spécimen de crapaud accoucheur… Un biologiste américain devait administrer le coup de grâce : se trouvant à Vienne, il y fit une découverte qu’il publia, et à la suite de laquelle Kammerer se suicida. 
Longtemps intrigué par cette curieuse affaire, Arthur Koestler s’attendait, lorsqu’il décida de reprendre l’enquête, à raconter la triste histoire d’un savant qui trahit sa vocation : le suicide de Kammerer était, en effet, passé pour un aveu, et toute son oeuvre en est restée discréditée. Or, en analysant la documentation de l’époque et en se renseignant auprès de tous les survivants du drame, Koestler s’aperçut peu à peu qu’il procédait à la réhabilitation d’un homme qui, très probablement, fut la victime d’une trahison.

Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie, et il est également séduit par l'utopie soviétique. Il part un an en Union Soviétique, puis participe à la guerre civile espagnole. Dès 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combat sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. À partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicide avec sa femme en mars 1983. Son œuvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.