Essai
Nouvelle parution
A. Delmotte-Halter, Duras d'une écriture de la violence au travail de l'obscène

A. Delmotte-Halter, Duras d'une écriture de la violence au travail de l'obscène

Publié le par Vincent Ferré (Source : Alice Delmotte-Halter)

Alice Delmotte-Halter, Duras d'une écriture de la violence au travail de l'obscène
Paris : L'Harmattan, coll. "Approches littéraires", 2010.
EAN 9782296124028

264 p.
Prix 25EUR

Présentation de l'éditeur :

"D'elle on peut tout penser. Duras c'est la littérature installée. La bonne conscience d'une parole authentiquement indignée. Une figure érigée en poncif. Pourtant bien qu'entrée dans les manuels, programmée aux concours, son oeuvre n'en continue pas moins de déranger. Le présent travail tente de reconstruire, par l'approche de textes-limites hétérodoxes souvent ignorés de la critique, la dynamique du processus créatif de l'auteur. Hybridité, fragmentaire, reprises et réécritures qualifient ces travaux en marge des romans de la maturité. Ils naissent après l'expérience cinématographique. Après aussi des moments de crise. C'est dans la recherche d'un moyen terme à ce qui fait désordre que la notion d'obscène prend place ici. Mais un obscène renouvelé, que Duras même élabore, en sourdine, comme adjuvant à des conflits de sens et source de l'écrire. Ce dernier alors conçu comme arrachement violent à un hors-champ, un extérieur au dicible, reste d'abord une praxis et la vision du réel initiale qui conditionne en retour le refus polémique de toute valeur établie. L'obscénité des textes-limites et des récits divergents n'est que l'autre bord, et le bord nécessaire, de romans assagis, l'écriture la plus juste car en acte, libre, vivante. L'autre face du signe. Et le nom d'une éthique plus haute du langage et du monde."


Sommaire :

Préface de Fabienne Durand-Bogaert


Introduction : Du point de vue, des lieux communs - La violence des signifiances
I. LIMINARITE, SEQUENTIALITE, TOPOGRAPHIE
Qu’est-ce qu’un texte-limite ? : Les seuils du livre - Du tissu et de son contenu
Penser la différance : Textes de l’arrachement - Principe d’insoumission - Style vocal
La lie de l’écrit : Les lieux du scandale - Les armes de l’invective


II. LE TEXTE ET L’EFFROI
De l’obscène, et du stéréotype : Un paradigme moderne - La subversion, l’érotisme - Le corps mort
Titiller « le sale petit secret » : Des principes esthétiques - Force de la valeur et valeur de la force - L’utopie de la scénographie
Repousser les limites : Déplacement : dégagement - L’excès du signifié - « Je suis mondiale »


III. POETIQUE DE LA VIOLENCE, POLITIQUES DE L’OBSCENE
L’impudeur d’écrire : Vers la fin de la femme ? - Cinématographie - Clinique de la séparation
Simulacres du barbare : Du choc en miroir - Pratiques de la dénonciation - Le non-savoir de l’horreur
L’exposé de la fécalité, l’écriture du bas et du petit : … profanum vulgus… - De la bêtise, de l’imbécillité - Le rachat par la faute


IV. L’INVENTION D’ECRIRE : DETERRITORIALISER, DENUDER, HABITER
Détruire, dit-on ? : Polémologie : la coupe et la suture - L’ambition extensive
La tâche de l’écrivain : La loi de réflexion - Une théorie du court-circuit
Défaire l’informe : L’arrachement - Le mal expérimental
Et conquérir : Vers le livre pur - Le principe de réserve - Voir la mer
Conclusion : L'écriture radicale