Questions de société
5 mars 2015: mobilisation et grève dans l’ESR

5 mars 2015: mobilisation et grève dans l’ESR

Publié le par Bérenger Boulay

 Le 5 mars 2015, défendons le service public d’enseignement supérieur et de recherche

rassemblement devant le ministère 1, rue Descartes - 75 005 Paris à 14 h 30.

À l’appel des AG de Paris Sud et de Paris 13, en lutte contre les suppressions de postes et les réductions budgétaires, la date du 5 mars 2015 a été retenue pour une mobilisation nationale pour la défense des conditions de travail et d’études et contre la « pénurie budgétaire » dans les établissements.
 

"Un préavis a été déposé pour couvrir l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-es, enseignant-es-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-es par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre mer et des Collectivités Territoriales, ou le Ministère de la fonction publique), qui se mobiliseront le 05 mars 2015."

http://www.sudeducation.org/Preavis-de-greve-dans-l.html

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5 mars dans l’ESR : pour défendre les conditions de travail et d’études

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7399

http://www.solidaires-etudiant.org/blog/2015/02/27/journee-de-mobilisation-le-5-mars-2015/

  • FSU (SNESUP, SNCS, SNEP, SNASUB, SNETAP) 
  • CGT (SNTRS, FERC’SUP) 
  • CFDT (Fédération des SGEN CFDT - SGEN Recherche CFDT)
  • SNPTES 
  • UNSA (Sup’ Recherche, A&I, ITRF.B.i.O) 
  • Solidaires (Sud Recherche EPST - Sud Education, Solidaires étudiant-e-s) 
  • UNEF

Le désengagement de l’Etat du service public d’enseignement supérieur et de recherche a des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d’études et de travail.

Dans les établissements, ce sont des millions d’euros qui manquent pour pouvoir fonctionner correctement. Ponctionner les fonds de roulement ne peut en aucun cas être une solution.

Partout, les personnels se précarisent, des postes sont gelés voire supprimés, et les formations rabotées. Cette situation n’est plus tenable. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et mettre un terme à l’austérité qui asphyxie les établissements, universités comme organismes de recherche, afin d’assurer des conditions de travail et d’études décentes.

Dans plusieurs établissements, les personnels et les étudiants se mobilisent. À Paris Sud, ils luttent pour sauver leurs formations - avec le maintien du recrutement d’ATER- et leur budget. À Paris 13, personnels et étudiants agissent contre des suppressions de postes et à Paris 8 pour les salaires et les conditions de travail. À Lyon 2, tous s’élèvent pour défendre les conditions de travail des vacataires et par là même la qualité de la formation des étudiants. Les organismes de recherche sont soumis aux injonctions du ministère. Au CNRS, les organisations syndicales s’élèvent contre le futur contrat d’objectifs qui sera présenté au Conseil d’Administration du 26 mars. A l’IRSTEA, les personnels poursuivent, à l’appel de l’intersyndicale, une grève de la saisie de leurs indicateurs d’activités pour exiger de l’Etat qu’il remplisse ses obligations de financement des charges structurelles.

Les organisations syndicales signataires appellent les étudiants et les personnels à se rassembler, débattre et se mobiliser le jeudi 5 mars, sur l’ensemble du territoire national, pour défendre leurs conditions d’études et de travail.

En région parisienne, les organisations syndicales invitent les personnels et les étudiants de tous les établissements d’Ile de France à participer au rassemblement décidé par l’AG de Paris Sud devant le ministère de l’ESR rue Descartes à 14h le jeudi 5 mars 2015.

Les organisations syndicales signataires revendiquent :

un accès libre et gratuit à l’enseignement supérieur public ;

un plan pluriannuel ambitieux de création d’emplois de titulaires d’enseignants-chercheurs et enseignants, de chercheurs, d’ingénieurs, administratifs et techniciens pour résorber la précarité et répondre aux besoins en matière d’enseignement supérieur et de recherche ;

une augmentation significative du financement de base de l’Etat pour les formations, les laboratoires et les services.

Organisations signataires : FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP) - CGT (SNTRS, FERC’ Sup) - CFDT (Fédération des SGEN CFDT - SGEN Recherche CFDT) - SNPTES - UNSA (Sup’ Recherche, A&I, ITRF.B.i.O) - Solidaires (Sud Recherche EPST - Sud Education, Solidaires étudiant-e-s) - UNEF

Paris, le 26 février 2015

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La fédération Sud Education soutient la grève des personnels BIATOSS de Paris 8 pour leurs salaires et leurs conditions de travail, tout comme celle des vacataires de Lyon 2. De même, Sud Education soutient tous les mouvements d’étudiant.e.s et personnels des universités Paris Sud, Paris 13 et dans d’autres universités.
À l’appel des AG de Paris Sud et de Paris 13, en lutte contre les suppressions de postes et les réductions budgétaires, la date du 5 mars 2015 a été retenue pour une mobilisation nationale pour la défense des conditions de travail et d’études et contre la « pénurie budgétaire » dans les établissements.

 Sud-Education a déposé un préavis de grève pour permettre aux personnels de se réunir en assemblées générales et de rejoindre les rassemblements, notamment le rassemblement parisien : 
devant le ministère
1, rue Descartes - 75 005 Paris
le jeudi 5 mars à 14 h 30.
Sud Education appelle tous les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche à participer à cette journée de grève afin de construire une convergence des luttes dans l’Enseignement supérieur et la recherche.

Le désengagement de l’Etat du service public (dans l’ESR comme ailleurs) se traduit en effet par des gels de poste, l’explosion de la précarité1, et des conditions de travail et d’étude de plus en plus dégradées (formations supprimées, locaux indignes, restructurations de services, externalisation, mobilités forcées, souffrance au travail...). Au-delà de ce constat, les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche constatent chaque jour que leurs missions sont dévoyées non seulement par le manque de moyens et d’effectifs, mais aussi (et surtout ?) par les conséquences des lois LRU/Pécresse (2007) et LRU2/Fioraso (2013) :
la destruction des collectifs de travail par la mise en concurrence de tous contre tous (primes inégalitaires dont les plus importantes sont réservées aux meilleurs salaires2, pression managériale, mise au pas par l’entretien professionnel ou le « suivi de carrière », stigmatisation des « non-publiants »...),
le glissement des missions des établissements, qui s’éloignent de plus en plus de l’enseignement et de la recherche pour privilégier des objectifs de communication (vers les étudiants vus comme des clients et les entreprises vues comme des partenaires) et de transfert de technologie (avec les industriels dont les établissements d’ESR deviennent des prestataires de services),
l’assèchement des crédits récurrents qui pousse les laboratoires dans une course absurde aux contrats (ANR,...), génère une asphyxie bureaucratique due à la rédaction et l’évaluation des projets, et promeut le recours massif à l’emploi précaire, au détriment de la recherche.

Sud Education revendique :

  • l’utilisation des deniers publics pour les dépenses d’intérêt public, avec notamment la suppression du Crédit Impôt Recherche3,
  • un plan d’urgence permettant de pourvoir les milliers d’emplois gelés, avec la titularisation immédiate des actuels non-titulaires et l’arrêt de la politique de recours généralisé à l’emploi précaire,
  • la fin des évaluations-sanctions et des dispositifs de rémunération « au mérite » (primes d’« excellence », d’« investissement dans les fonctions », ...),
  • une augmentation uniforme de 400 euros pour tous les salaires jusqu’à un plafond de 3000 euros, avec un salaire minimum porté immédiatement à 1700 euros et l’indexation des salaires sur l’inflation ;
  • le droit à la mutation et la suppression de toute mobilité subie pour tous les personnels,
  • l’abrogation des lois LRU/Pécresse et LRU2/Fioraso, et l’instauration d’un fonctionnement démocratique des universités, avec de vrais pouvoirs et contre-pouvoirs décisionnels aux mains des personnels,
  • une construction massive de logements étudiants et un véritable plan de rénovation de l’ensemble des universités,
  • la gratuité des frais d’inscription à l’université.
  • http://www.sudeducation.org/Le-5-mars-2015-defendons-le.html