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Naufrages, naufragés (Harare, Association des Etudes Françaises en Afrique Australe)

Naufrages, naufragés (Harare, Association des Etudes Françaises en Afrique Australe)

24ème   CONGRES DE L'ASSOCIATION

DES ETUDES FRANÇAISES EN AFRIQUE AUSTRALE

(AFSSA - Association of French Studies in Southern Africa)

 

du lundi 5 septembre au mercredi 7 septembre 2016

 

HARARE, ZIMBABWE

 

Organisé par l’Université Afrique (Africa University), Mutare, Zimbabwe

en collaboration avec l’Alliance Française d’Harare et l’Université du Zimbabwe

 

THEME DU CONGRES : « Naufrages, naufragés »

 

  • littérature, pédagogie, linguistique, culture, cinéma et média français et francophones
  • ouvert à toutes les disciplines dans le champ des études françaises et francophones

S’étant déjà penchée sur « Rives et dérives » (Pietermaritzburg, 2010) et « Confluences transocéaniques » (Le Cap, 2014), l’Association des Études Françaises en Afrique Australe (AFSSA) propose le thème de « Naufrages et naufragés » pour son congrès d’Harare, Zimbabwe (2016) en clôture d’une trilogie de colloques « nautiques ».  Encore faut-il se féliciter d’aborder ce thème dans un pays – le Zimbabwe – sans accès à la mer. (Mais n’oublions pas le Zambèze ni le Limpopo, fleuves de maintes traversées…).

Sur le plan littéraire, plusieurs axes d’exploitation peuvent être envisagés : 

  • Thème ancien dans la littérature (chez Homère déjà) le naufrage est devenu un mythe (en particulier après Robinson Crusoé de Daniel Defoe), maintes fois repris dans la littérature mondiale : Vendredi ou les limbes du Pacifique de Tournier, Foe de J.M. Coetzee, voire Life of Pi de Yann Martel, etc. Il s’agira d’analyser les dimensions et les avatars de ce mythe, tels qu’ils se reproduisent dans les œuvres francophones ;
  • Thème de prédilection chez Jules Verne (L’île mystérieuse, Deux ans de vacances, Les naufragés du Jonathan, etc.) ou encore Stevenson, il a été repris dans la paralittérature du vingtième siècle : romans de jeunesse, romans d’aventure, biographies historiques, BD, cinéma, voire la téléréalité.  Peut-on parler de littérature, ou le naufrage ne serait-il qu’un « prétexte » ? Les communications peuvent également étudier les dimensions intertextuelles ;
  • Il est à l’origine d’évènements qui ont marqué les esprits et la littérature : le radeau de la Méduse, le Titanic, les boat people d’Asie du sud-est et les émigrés qui traversent la Méditerranée, etc. Alors que certains de ces évènements sont récents, ils provoquent des réactions chez les artistes. Le thème de la traversée de la Méditerranée a ainsi déjà été traité par Diome et NDiaye. Comment la littérature se saisit-elle de ces évènements ?
  • N’oublions pas le sens figuré de naufrage : une perte, une opération qui ruine son auteur, une faillite (que ce soit d’une personne ou de toute une civilisation). Cependant, le naufragé c’est aussi le rescapé, celui qui a survécu,  impliquant, comme en témoigne  l’histoire sous tous les horizons, une nouvelle société (souvent îlienne, mais pas exclusivement) ; on revient à Robinson, à l’histoire de l’esclavage, etc., mais, plus généralement, à tous ces voyageurs – auteurs-voyageurs – ayant débarqué dans des lieux  qu’ils n’avaient pas prévus. Enracinements voire identités fruits du hasard, de l’accident ;

 

  • Quelle est la portée et quelles sont les manifestations de ces différentes productions culturelles ? Y a-t-il lieu de proposer une théorie des naufragés et des rescapés (on renvoie bien sûr au titre d’un ouvrage de Primo Levi), en particulier, mais pas uniquement, dans un contexte postcolonial ?

 

 

Pour ce qui est du volet didactique du congrès, nous invitons à des réflexions sur la diffusion du français dans le monde dans le contexte de la mondialisation et de la domination de l’anglais (voire d’autres langues internationales ?). Qu’en est-il du français dans ce contexte concurrentiel ? Notons cependant que le français, dont les locuteurs internationaux sont déjà trois fois plus nombreux que ceux pour lesquels il s’agit de la langue première, fait bien plus que de simplement « survivre ». À la faveur de nouveaux contextes et de nouvelles relations (souvent des plus imprévues), il avance. Quels sont les enjeux et les modalités, voire les méthodes, de ces progrès en lieu incertain ?

PARTICIPATION

Les enseignants et chercheurs souhaitant participer au congrès de l’AFSSA à Harare en 2016 sont priés d'envoyer une proposition de communication conjointe ou individuelle de 300 mots au maximum pour une présentation d’une durée de vingt minutes, accompagnée d’un titre et d’une brève bibliographie indicative ainsi que de leurs coordonnées et affiliations, aux adresses électroniques suivantes : alantjw@ukzn.ac.za alex_ka82@yahoo.fr; alexia.vassilatos@wits.ac.za   

DATE LIMITE : 15 décembre 2015

COMITE SCIENTIFIQUE

Jaco Alant, Jean-Louis Cornille, Bernard De Meyer, Catherine du Toit, Vanessa Everson, Annabelle Marie, Alex Kasonde, Tunda Kitenge-Ngoy,  Gibson Ncube

INVITEE D'HONNEUR

Mireille Naturel (Sorbonne Nouvelle-Paris 3)