Thème : « Autonomie(s) : de nouveaux défis pour les centres de langues »
Apparueavec l'essor des technologies de l'information et de la communication,aujourd'hui mise à l'honneur dans les orientations du Conseil del'Europe, la question de l'autonomie est devenue un passage obligé dela didactique des langues étrangères et, plus largement, d'une partiede la recherche en sciences humaines. A ce titre, elle a donné lieu àautant d'études théoriques que d'expérimentations de terrain, enparticulier dans le cadre des centres de langues qui multiplient lesexpériences et les dispositifs en faveur de l'individualisation dessituations d'apprentissage et de la responsabilisation des apprenants.Mais ce champ de réflexion et d'application en construction ne va pasnécessairement de soi au niveau d'un établissement universitaire,traversé par d'autres habitus et régi par des prérogatives propres.Intégrer des degrés d'autonomie dans une offre de formation exige eneffet, d'une part, de concilier les pratiques d'auto-formation avec lespré-requis académiques et, d'autre part, de s'associer la pleine etentière collaboration d'enseignants aux statuts aussi diversifiés queleurs propres parcours de formation, leurs expériences antérieures,leurs expertises respectives ou encore leurs choix méthodologiques.
Parailleurs, cette interaction difficile des autonomies (celle del'apprenant et celle de l'enseignant) s'inscrit désormais dans un cadreinstitutionnel qui valorise quant à lui un tout autre ordred'autonomie : celle, très récente, attribuée par la Loi auxuniversités, avec les avantages annoncés que ce nouveau cadre pourraitreprésenter en termes de souplesse et de capacité d'évolution(recherche de nouvelles formules pédagogiques et stratégiesd'innovation) mais aussi les risques induits par la systématisation del'autonomie budgétaire (recherche de nouveaux financements et stratégiemercatique). Dans le contexte actuel de transition, comment concilierdes offres et des encadrements de qualité garantissant les objectifs deservice public et respectant le cadre européen tout en étant confrontéà l'extrême compétition d'un marché en pleine expansion ?
L'objetde ce congrès sera d'explorer les modalités de cette problématiquecomplexe en conjuguant les approches scientifiques et pratiques. Lesaxes de travail pourront être déclinés en communications de diversesnatures (présentation de recherches, compte-rendu d'expériences,travaux en cours de réalisation, animation d'ateliers, participation àdes tables rondes...) conformément à la vocation de Ranacles defaciliter les rencontres et les échanges entre les membres des centresadhérents à tous niveaux de responsabilité et d'intervention. Un lieuspécifique sera consacré aux posters, dont la forme sera libre et pourlesquels un temps spécifique de présentation-débat sera prévu.
Comité scientifique:
Marie-José Barbot, Université de Lille 3
Jean-Claude Bertin, Université du Havre
Alain Cazade, Université de Paris Dauphine
Christine Vaillant Sirdey, Université de Toulouse 3
Laurent Bazin, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Une liste des axes de travail proposés est indiquée sur le site du colloque.